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La thèse française consiste à dire qu'il convient d'organiser le système international sur une base multipolaire pour faire contrepoids à la puissance américaine. Pour Londres, la construction d'un monde multipolaire est à la fois dangereuse et peu souhaitable.

Pour comprendre les quinze ans de troubles que vient de connaître la Russie, la sociologie occidentale est d'un piètre secours. S'appuyant sur une conception bien particulière de l'individu, elle ne permet ni de décrire ni d'expliquer la réalité russe.

Bien que les militants chinois n'obtiennent sans doute jamais une complète indépendance vis-à-vis du gouvernement, ils prouvent leur capacité à construire des réseaux de support quasi indépendants, offrant une vision alternative au système de Parti unique.

L'enjeu est d'asseoir les fondements d'une politique de développement qui implique, outre la durabilité des ressources, leur partage équitable à l'échelle des individus, des sociétés et des Etats. Le défi est à la fois immense et exaltant, mais on ne saurait se bercer d'illusions.

Aucune apologétique n'aura raison des résistances que la modernité oppose à l'Eglise. La seule réponse susceptible de convaincre sera donnée par des pratiques chrétiennes renouvelées, comptant davantage sur l'hospitalité de l'amitié, le génie inventif de la sainteté et les espiègleries de l'Esprit, que sur la perfection de discours et de structures.

Pour la première fois de son histoire, l'Eglise annonce l'Evangile à un monde sans Dieu. La transmission de la foi dans une culture qui a fait table rase de la mémoire chrétienne suppose une plongée dans la foi d'une communauté qui vive en profondeur du mystère du Christ.

Prendre en charge le « Dieu Sauvage », c'est ce que firent, avec des moyens différents, Gauguin et Van Gogh, Rimbaud et Claudel, Segalen et Saint-John Perse. Ces enfants hallucinés furent confrontés à la grande crise des rhétoriques occidentales et de la raison des terriens...