Contenu du sommaire : Guinée
Revue | Les Cahiers d'Outre-Mer |
---|---|
Numéro | no 2017, janvier-février 2002 |
Titre du numéro | Guinée |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- Avant-propos - Georges Rossi p. 1
- La population de la Guinée ? dynamiques spatiales - Jean-Etienne Bidou, Julien Gbéré Toure p. 2 La population guinéenne (7,2 millions d'hab. en 1996) est en forte croissance (3% par an). Cela est dû en partie à l'afflux de réfugiés de pays voisins, en partie à un bilan naturel encore très élevé dans le milieu rural. Mais une partie de cette croissance est absorbée par les villes (où les indicateurs montrent une diminution sensible de la fécondité) alors que les campagnes les moins peuplées se vident.
- La Guinée maritime aujourd'hui - Georges Rossi, D. Bazzo, M. Lauffer p. 3 Les travaux menés à l'occasion du programme « Observatoire des mangroves de Guinée » , soit la cartographie de l'ensemble des informations thématiques disponibles sur la Guinée Maritime, une cartographie plus fine pour des sous-préfectures témoins, des enquêtes directes sur un échantillon de villages sur les thèmes des modes de mise en valeur, de leurs contextes ethno-historiques, sociaux et économiques, permettent de faire apparaître les principales dynamiques qui affectent la Guinée Maritime depuis la libéralisation économique de 1984. Deux tendances lourdes se dégagent : la monétarisation croissante des activités dans les campagnes et la polarisation de l'espace régional. Ces dynamiques conjuguées sont porteuses de progrès social mais constituent aussi un nouveau risque pour les ressources.
- Les visages du Fouta-Djalon : Des campagnes en mutation : des représentations au terrain - Véronique André, Gilles Pestaña p. 4 Le Fouta-Djalon (République de Guinée) dispose d'une image forte digne d'une image d'Epinal. Il est le ? château d'eau de l'Afrique de l'Ouest ? dégradé et menacé par des pratiques agropastorales prédatrices. Nous identifierons et caractériserons tout d'abord les représentations usuelles qui le fondent ce discours ? officiel ?. Puis l'analyse de deux campagnes du Fouta-Djalon nous permettra de nuancer cette image et d'en montrer les limites, en tant qu'état de référence. Enfin nous dégagerons les dynamiques sociales et environnementales actuelles qui animent le Fouta - Djalon et engagent à reconsidérer les fondements mêmes de ses représentations.
- Le renouveau de l'élevage au Fouta-Djalon : le retour de la tradition ? - Bano Nadhel Diallo p. 5 L'élevage, activité traditionnelle du Fouta-Djallon, a traversé une très grave crise pendant la Première République (1958-1984). Mais depuis la libéralisation du régime, les troupeaux bovins se sont reconstitués alors que les éleveurs conservaient généralement les pratiques anciennes : gestion d'une partie des parcours par le feu, faible surveillance des troupeaux. Dans un espace rural qui se transforme (exploitation maraîchère des bas-fonds, augmentation des friches dans les régions de forte émigration) cela conduit à des problèmes très divers de gestions sociale et environnementale qui ne sont que rarement pris en compte par les projets de développement.
- Rôle d'une ville secondaire dans l'organisation de son espace : le cas de Labé dans la région du Fouta-Djalon (République de Guinée) - Ibrahima Diallo p. 6 Labé, capitale ancienne du Fouta - Djalon, est devenue une ville moyenne de 80 000 hab. Et connaît une forte croissance. La polarisation de la région est très imparfaite mais les acteurs les plus importants se regroupent au sein d'une classe de commerçants-transporteurs très active. Les échanges, débordant des frontières et s'appuyant sur une diaspora ancienne établie dans les villes de Guinée et les capitales d'Afrique occidentale, portent l'influence de la ville bien au delà du territoire guinéen et contribuent fortement à la croissance de la ville.
- Problèmes fonciers et environnement en Guinée forestière - Jean-Etienne Bidou, Julien Gbéré Toure p. 7 Les mutations démographiques, économiques et sociales en cours en Guinée Forestière ont conduit à un éclatement du système lignager des maîtrises foncières et à l'accroissement des inégalités. Les exploitants agricoles disposant de peu de terres doivent réduire leurs jachères sur les versants, cultiver le riz de bas-fonds et rechercher des revenus extérieurs. Les gros exploitants peuvent maintenir des temps de jachère long, ou convertir leurs friches en cultures commerciales (café et cola). La crise sociale a donc une influence modérée sur l'environnement, l'essentiel du terroir demeurant sous le système des rotations longues. Ce sont ici les conditions d'accès à la terre, bien plus que l'accroissement de la population, qui règlent l'évolution de l'agriculture sur brûlis.