Contenu du sommaire : Gestion partagée et développement communautaire en Afrique Noire
Revue | Les Cahiers d'Outre-Mer |
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Numéro | no 221, janvier-mars 2003 |
Titre du numéro | Gestion partagée et développement communautaire en Afrique Noire |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- Préface - Pierre Vennetier p. 1
- Aménagement participatif et amélioration du cadre de vie urbain à Nkolndongo (Yaoundé) - Paul Blaise Mabou p. 2 Depuis une décennie, les associations volontaires civiles d'intérêt collectif s'emploient à améliorer le cadre de vie dans le quartier Nkolndongo à Yaoundé. A ce jour, grâce à l'action de ces associations, certains problèmes communautaires ont trouvé des solutions, mais de multiples insuffisances limitent encore leurs réalisations sur le terrain. Les principaux acteurs des associations volontaires civiles opérant dans le quartier sont surtout des jeunes, issus des couches sociales pauvres. La participation des populations aux activités des associations y demeure mitigée. Mais avec la multiplication des associations d'intérêt collectif, il se forme petit à petit chez les citadins une nouvelle conscience, source d'espoir et d'une dynamique sociale nouvelle et prometteuse pour l'aménagement local urbain participatif. Pour qu'elles réussissent à améliorer le cadre de vie au quartier Nkolndongo, les associations d'intérêt collectif devront compter sur le soutien et la participation des populations et des autres partenaires sociaux comme les pouvoirs publics, les ONG d'appui technique et de financement, les Eglises, etc. Dans ces conditions, elles pourront mieux assurer l'éducation, la conscientisation et la responsabilisation accrue des résidents sur les problèmes du cadre de vie, la maintenance et l'entretien des équipements existants, la restructuration souple et progressive du quartier avec de fortes implication et participation des populations bénéficiaires.
- Associations citadines et modernisation rurale au Cameroun - Fodouop Kengné p. 3 Depuis une trentaine d'années, des associations citadines regroupant des personnes de même origine géographique ou de même ethnie concourent, par la mise en place d'équipements collectifs de toutes sortes, à la modernisation des campagnes au Cameroun. En effet, par attachement à leur région ou à leur village natal et bien sûr aussi par souci de prestige, les citadins regroupés dans ces associations y prennent financièrement en charge la construction d'infrastructures routières, administratives, socio-culturelles, socio-sanitaires, sportives, etc. Depuis le début de la crise économique au milieu des années 1980, les associations citadines de type ethnique constituent le principal vecteur de l'aménagement des équipements collectifs modernes dans maints villages. Si la variété et la densité des équipements collectifs dus à ces associations sont élevées dans le pays Bamiléké et la région des Grassfields et modérées dans les provinces du Centre, de l'Extrême-Nord, du Littoral et du Sud-Ouest, elles sont encore très réduites dans les autres provinces. S'il faut louer la contribution de ces associations à la modernisation du monde rural, elle ne saurait dispenser les pouvoirs publics d'y assurer l'encadrement technique des paysans et la construction des infrastructures et des équipements collectifs.
- Mutuelle communautaire de croissance (MC2) et de développement rural à Baham (Cameroun) - Tsogbou Dieudonné Lekane p. 4 La création d'institutions de micro-financement des activités rurales dans les pays pauvres y a permis un début de développement rural. A Baham, la Mutuelle Communautaire de Croissance (MC2) est une micro-banque qui a reçu les appuis technique et financier de partenaires comme l'ADAF et l'Afriland First-Bank. Ses missions sont d'associer aux techniques modernes de gestion les valeurs socio-culturelles pour faire bénéficier le maximum de mutualistes de ses services : l'étude traite de la nature et du fonctionnement de la MC2, de ses moyens d'action et de financement, de son rôle dans le développement agro-pastoral et dans l'évolution socio-économique de l'arrondissement et du village.
- Développement rural dans la province du centre au Cameroun - Fodouop Kengné p. 5 Dans la province du Centre au Cameroun, les Groupements d'Initiatives Communes (GIC) jouent aujourd'hui un rôle de première importance dans le développement socio-économique rural. Issues des initiatives paysannes, ces structures formelles de travail en commun aident d'abord leurs membres à mieux produire, à mieux transformer et à mieux vendre les fruits de leurs activités agricoles ; en outre, ils leur permettent d'épargner de l'argent dont ils se servent en temps opportun pour satisfaire leurs besoins essentiels de nourriture, de logement, de santé et financer la scolarité de leurs enfants ; enfin, ils contribuent dans la mesure de leurs moyens, à doter plusieurs villages de la province du Centre d'équipements collectifs comme des marchés, des écoles et des puits. Cependant, ils sont confrontés à plusieurs problèmes qui les empêchent de jouer leur rôle avec le maximum d'efficacité.
- Mouvement coopératif et organisation du monde rural au Niger : bilan, perspectives et propositions pour l'avenir - Abdou Bontianti p. 6 L'histoire du mouvement coopératif dans l'organisation des paysans et dans la vie socio-économique du monde rural nigérien, du début des années 1960 à 2000, est étudiée sous divers aspects : le contexte de sa naissance, son histoire, ses bilans en 1984 et en 1996, ses perspectives et les propositions faites pour rendre efficace l'action de ce mouvement en l'an 2000.
- CZEKANOWSKI Jan, Carnets de route au cœur de l'Afrique. Des sources du Nil au Congo. : Les Editions Noir sur Blanc, Montricher (Suisse), 2001, 456 p. (traduit du polonais et annoté par Lidia Meschy ; préface de Georges Balandier) - Annie Lenoble-Bart p. 7