Contenu du sommaire : Afrique de l'Est : dynamiques urbaines
Revue | Les Cahiers d'Outre-Mer |
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Numéro | no 237, janvier-mars 2007 |
Titre du numéro | Afrique de l'Est : dynamiques urbaines |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- Dynamiques métropolitaines d'Afrique orientale - Bernard Calas p. 3-22
- La prise en compte de l'environnement à Dar es Salaam, problèmes et perspectives - Cécile Roy p. 23-40 Malgré la médiatisation croissante des problématiques liées à l'environnement et la tenue de plusieurs conférences de portée mondiale sur ce même thème (Rio, 1992 ; Johannesburg, 2002 ; charte d'Aalborg, 1994 ; signature du protocole de Kyoto en 1997, etc.), de nombreux pays soufrent de la pollution et polluent eux-mêmes grandement. C'est le cas de grandes puissantes mais aussi de villes plus en marge comme Dar es Salaam, capitale économique de la Tanzanie. Cette ville du Sud gère et considère encore peu les problèmes environnementaux. Il s'agit, dans cette optique, d'analyser les tenants et les aboutissants de la problématique ville/environnement dans un des PMA (pays les moins avancés) de la planète.
- Heurs et malheurs du grand marché d'Addis Abeba face à l'ouverture éthiopienne : ou les dynamiques d'un espace local en insertion dans le global - Solène de Poix p. 41-66 Depuis la chute du régime dictatorial socialiste en 1991, l'Éthiopie semble s'ouvrir lentement à l'économie de marché et aux influences internationales. Cette entrée dans la mondialisation, bien que timide, n'en est pas moins réelle et c'est la capitale, Addis Abeba, qui fait office de porte d'entrée principale des inspirations diverses, venues autant du monde occidental que d'un Orient proche ou lointain (États-Unis, Dubaï et Chine en tête). En descendant à une échelle d'analyse plus fine, le plus grand marché de la ville (le Mercato) peut être analysé comme un reflet des élans et des crispations liés à cette ouverture. En effet, en tant que point central de la vie addissoise et de l'économie du pays, il est aujourd'hui l'objet de toutes les attentions de la part des urbains, des marchands et d'un pouvoir qui s'en est longtemps méfié. La convergence de ces vues attise les convoitises contribue aujourd'hui à exclure les plus pauvres d'un espace essentiel à leur survie en ville.
- La ville secondaire et son environnement rural dans un contexte de métropolisation : l'exemple de Kiambu - Matthieu Miralles p. 66-96
- Indiens de Moshi, porteurs d'urbanité ? - Gaëlle Brient p. 97-129 Diverses façons de vivre et de percevoir l'espace de vie émanent de réflexions autour de la ville. Les comportements des familles d'origine indienne posent des questions particulières au sein de la population de la ville de Moshi, en Tanzanie, ville moyenne, située sur le piémont du Kilimandjaro. Les Indo-Tanzaniens constituent une minorité de sa population, comme dans de nombreuses villes d'Afrique de l'Est. Comment cette minorité s'inscrit-elle dans l'espace de la ville et dans sa vie économique ? Dans quelle mesure s'y intègre-t-elle des points de vue spatial, socio-économique et identitaire ? Les Indo-Tanzaniens mettent en valeur une citadinité qui se détache de celle des Chagga, ethnie majoritaire, et autres Tanzaniens. Les formes d'« urbanité » construites par ces populations, le vécu des personnes, permettent de comprendre ce qui fonde leur rapport à l'espace. L'analyse se détaille en quatre points : tout d'abord l'histoire de la présence indienne à Moshi explique les conditions de leur expérience urbaine : l'appropriation géographique par leur inscription dans les quartiers et économique par le commerce. Ensuite, leur attachement à la ville est empreint de nostalgie et met en perspective des réseaux socioculturels sous-jacents. Enfin, l'aspect communautaire est prégnant dans les processus d'intégration à la ville et d'adaptation à la culture locale.
- Dans le nord-ouest du Kenya, des lieux qui disparaissent et qui émergent au gré des politiques d'intégration - Jean Huchon p. 131-152 La carte du nord-ouest du Kenya donne une image trompeuse de cette périphérie, faisant état d'une plaine vide de points de fixation et d'autres bourgs ruraux, à l'exception de centres de contrôle établis durant la conquête coloniale et qui ont aujourd'hui disparus sous la végétation ou dont la fonction reste encore strictement militaire. Pourtant, cette vaste plaine encadrée par les escarpements du Rift est loin d'être vide de lieux de référence. Cet article propose des pistes pour une nouvelle cartographie des centres du nord-ouest du Kenya. En phase avec l'élargissement de la notion de sécurité (tel que rappelé dans le rapport du PNUD de 1994, qui présente comme interdépendantes les notions de sécurité individuelle, sanitaire, environnementale, économique, alimentaire, politique, culturelle, sociale), il souligne l'importance de l'évolution des concepts du développement et des politiques associées. Il replace ainsi le dynamisme du développement local en milieu pastoral dans une perspective historique, et montre comment un espace de non-lieux peut se densifier sous l'impulsion de nouveaux acteurs.
- De BOECK Filip & PLISSART Marie-Françoise, Kinshasa, Récits de la ville invisible : Musée royal de l'Afrique centrale : Tervuren, 2005, 285 p. - Bernard Calas p. 153-155
- JAGLIN Sylvy, Services d'eau en Afrique subsaharienne. La fragmentation urbaine en question : CNRS éditions : Paris, 2005, 244 p. - Bernard Calas p. 156-157
- MORANGE Marianne, La question du logement à Mandela-City (ex. Port Elizabeth) : Karthala : Paris, 2006, 410 p. - Bernard Calas p. 158-159
- CADSTEDT Jenny, Influence and Invisibility Tenants in Housing Provision in Mwanza City, Tanzania : Acta Universitatis Stockholmiensis, Stockholm studies in human geography, n° 14, 2006, 214 p. - Bernard Calas p. 160-161
- BYERLEY Andrew, Becoming Jinja. The Production af Space and Making of Place in an African Industrial Town : Acta Universitatis Stockholmiensis, Stockholm studies in human geography, n° 13, 2006, 495 p. - Bernard Calas p. 163