Contenu du sommaire : La pensée juive (volume 1)

Revue Raisons Politiques Mir@bel
Numéro no 7, novembre 2002
Titre du numéro La pensée juive (volume 1)
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Éditorial

  • Dossier

    • « Serviteurs des rois et non serviteurs des serviteurs. » Sur quelques aspects de l'histoire politique des Juifs - Yosef Hayim Yerushalmi p. 19-52 accès libre avec résumé
      Cet essai tente de retracer la tendance historique des Juifs de la diaspora à mettre en place, depuis l'Antiquité, des alliances avec les plus hautes instances de l'Atat. Il explore les fondations théoriques de « l'Alliance royale », ses conceptions réelles et mythologiques et son impact concret sur l'histoire juive.
    • Universalisme et valeurs juives - Michael Walzer p. 53-78 accès libre avec résumé
      Le particulier peut aussi produire l'universel. L'« universalisme par le bas » est cette dimension, au sein même de la tradition juive, qui instaure un dialogue avec les autres, les nations des Gentils, en les intégrant dans une commune humanité qui donne lieu, quelquefois, à ce qu'on pourrait appeler une loi internationale.
    • La « Diaspora » et la fragmentation de la pensée politique juive à l'époque moderne - Jonathan Frankel p. 79-102 accès libre avec résumé
      La dialectique Exil/Rédemption, qui organise la tradition juive, demeure pertinente dans l'analyse des oppositions politiques au sein de l'Atat d'Israël. Ainsi les interprétations du statut de la Diaspora, du messianisme et de la Rédemption au sein de la pensée juive ont-elles des répercussions pratiques sur l'organisation du pluralisme en Israël.
    • Préface à l'étude de la pensée politique juive moderne - Mitchell Cohen p. 103-133 accès libre avec résumé
      S'ouvrant sur une lecture critique de Zeev Sternhell, ce retour sur la pensée politique du travaillisme depuis les pères fondateurs est aussi un hommage au shaatnez comme outil heuristique et, partant, une critique du monisme trop souvent à l'oeuvre dans le dialogue intellectuel et politique concernant Israël en général et au sein du débat sur les « nouveaux historiens » en particulier.
    • Israël à l'aube du 21e siècle : entre néosionisme et postsionisme - Alain Dieckhoff p. 135-156 accès libre avec résumé
      A partir du milieu des années 1970, Israël a été marqué par la montée du néosionisme, un courant à la fois religieux et politique qui défendait un vigoureux messianisme territorial (dont la traduction concrète fut le développement des colonies juives). Le rapprochement entre Israël et l'OLP dans les années 1990 déstabilisa ce courant tout en encourageant l'émergence du postsionisme. Ce concept renvoie à trois choses : un fait sociologique, une démarche universitaire critique et une contre-idéologie. Toutefois, ce postsionisme, qui fut au coeur de nombreux débats intellectuels, a eu affaire à de nombreux détracteurs qui entendaient, eux, refonder le sionisme. La réaction de large union patriotique suscitée en Israël par la nouvelle Intifada montre que le sionisme demeure un fait de superstructure, en situation d'hégémonie culturelle.
    • Genre et historiographie juive - Susannah Heschel p. 157-180 accès libre avec résumé
      Quel rôle les femmes jouèrent-elles dans l'histoire juive en général et dans la période de « l'émancipation » en particulier ? Quelle fut leur responsabilité dans la vague d'assimilation, c'est-à-dire l'abandon public des pratiques religieuses ? Leur rôle fut-il conservateur dans le maintien des pratiques domestiques ou, au contraire, cette pratique domestique a-t-elle encouragé les hommes à se défaire (publiquement) de leurs pratiques religieuses ? La tradition juive est ici interrogée depuis la perspective du genre.
    • La polémique Scholem/Arendt ou le rapport à la tradition - Michelle-Irène Brudny p. 181-198 accès libre avec résumé
      L'échange de correspondance entre Gershom Scholem et Hannah Arendt à propos de Eichmann à Jérusalem, est revisité ici à la lumière, notamment, des corrections et ajouts peu anodins apportés par Arendt à la seconde édition de son ouvrage. Ce sont le rapport à la tradition et la définition même de la tradition qui sont en jeu dans cette controverse très sollicitée.
  • Lectures critiques