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On s'est souvent interrogé sur les rapports entre le politique et l'humanitaire, moins souvent sur les fonctionnements humanitaires eux-mêmes. Au delà des images diffusées, quelle est la réalité? La répétition des événements tragiques et des interventions menées permet d'ouvrir le débat.

Plus de dix ans après la répression, le régime est toujours en place et réaffirme son rôle sur la scène internationale. L'événement de 89 n'a-t-il été qu'un épisode parmi d'autres? N'a-t-il pas marqué un grand tournant dans l'histoire chinoise de la période ouverte en 76 par la mort de Mao?

La physique semble bien se constituer par une dynamique unificatrice. L'unité y vient toujours de la découverte de conjectures et d'idées qui, soudain, autorisent à penser la multiplicité antérieure d'une façon homogène. Mais cette démarche n'aboutit jamais complètement. Sa conclusion est toujours déchirée.

Nous sommes en train de passer sur une planète nouvelle, transition dont nous sommes très loin d'avoir mesuré toutes les conséquences. Chacun des terrains sur lesquels nous avons à agir se révèle « océanique ». Tout est immense, tout est hétérogène. Tout est archipel.

Au seuil d'un nouveau millénaire, il ne s'agit pas d'annoncer un nouveau type de religieux, mais, plus modestement, d'écrire ce que l'on voit déjà sous le voile des imaginaires, dans le déplacement des questions, et dans ce qui commence à se vivre.

Les religions ont leurs paysages Paradis terrestre, Jérusalem céleste, mandala. De tels lieux existent aussi en littérature. Ainsi, la bibliothèque du Prince de Guermantes chez Proust, le Jardin des Plantes chez Claude Simon, la plage de Fort-Bloqué dans L'Amour fou de Breton.