Contenu du sommaire : La Révision du Statut de la Cour Pénale Internationale : Meilleures pratiques et défis futurs

Revue Revue internationale de droit pénal Mir@bel
Numéro vol. 81, no 1-2, 2010
Titre du numéro La Révision du Statut de la Cour Pénale Internationale : Meilleures pratiques et défis futurs
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Foreword - Steven W. Becker p. 11-12 accès libre
  • Introductory note: the association internationale de droit pénal and the establishment of the international criminal court - José Luis de La Cuesta, Reynald Ottenhof p. 13-26 accès libre
  • The difficulties of writing the past through law ? historical trials revisited at the european court of human rights - Károly Bárd p. 27-45 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Les Tribunaux qui jugent les crimes internationaux sont tenus d'accomplir un certain nombre d'objectifs en plus des objectifs classiques de la justice pénale. Parmi d'autres, les décisions rendues dans ce qu'on appelle les procès historiques, donnent une évaluation du passé, fixent un récit de l'Histoire permanent et faisant autorité, et l'impact de ces décisions dépasse le cadre du cas individuel. L'article étudie deux arrêts de la Cour européenne des Droits de l'homme (CEDH) qui ont été rendus en 2008. Dans l'arrêt Kononov c. Lettonie comme dans celui de Korbely c. Hongrie, la CEDH a conclu à une violation de l'article 7 de la Convention européenne des Droits de l'homme (CEDH), qui exige que nul ne doit être condamné sans la violation, de sa part, d'une infraction préalablement reconnue par la Loi. Dans les deux cas, la CEDH a été divisée, et les jugements rendus ont provoqué de fortes critiques. L'auteur soutient que, dans les deux cas, la CEDH a abandonné sa position antérieure qui était celle de laisser la constatation des faits et leur qualification juridique aux autorités judiciaires nationales et de se borner à examiner si la loi avait été appliquée en conformité avec la CEDH. L'auteur affirme que le CEDH a eu tort d'utiliser l'article 7 de la CEDH pour ces affaires. Au contraire, elle aurait dû examiner les demandes au titre de l'article 6 et, si elle était préoccupée par les irrégularités du procès et par l'application arbitraire des dispositions légales, elle aurait dû aboutir à violation du droit de l'accusé à un procès équitable. Pour l'auteur, la raison du choix fait par la CEDH est que la Cour ne veut pas proclamer que l'ensemble du procès national a été inéquitable, et ce, pour ne pas remettre en cause la légitimité de l'utilisation faite de la procédure pénale ayant permis de venir à bout du passé. Ainsi, il semble plus sûr de porter ces affaires devant la CEDH au titre de la violation de l'article 7. Toutefois, la Cour a dû payer cher sa politique discrétionnaire.
    Tribunals trying international core crimes are expected to accomplish a number of objectives in addition to standard aims of criminal justice. Decisions rendered in so-called historical trials, among others, give an assessment of the past, set down a permanent and authoritative record of history, and the impact of such decisions goes well beyond the individual case. The paper explores two judgments of the European Court of Human Rights (ECtHR) rendered in the year 2008. Both in Kononov v. Latvia and in Korbely v. Hungary the ECtHR found a violation of article 7 of the European Human Rights Convention (ECHR), which requires that no one should be convicted except for breach of an existing rule of law. In both cases the ECtHR was split, and the judgments provoked heavy criticism. The author argues that in both cases the ECtHR abandoned its earlier position to leave the ascertaining of the facts and their legal classification to the domestic agencies and confine itself to reviewing if the law was applied in line with the ECHR. The author claims that the ECtHR was wrong in bringing the cases under Article 7 of the ECHR. Instead it should have examined the applications under Article 6, and if concerned about the irregularities of the trials and the arbitrary application of the relevant legal provisions, it should have found a breach of the defendant's right to a fair trial. The reason for the ECtHR's option in the author's view is that the Court in its effort not to question the legitimacy of using the criminal process for coming to terms with the past did not wish to proclaim that the entire domestic trial had been unfair. Thus it appeared safer to bring the cases under Article 7. However the Court had to pay dearly for its political discreteness.
  • The objections of larger nations to the international criminal court - Steven W. Becker p. 47-64 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Cet article aborde les principales objections faites à la Cour pénale internationale (CPI) par certaines des grandes nations du monde, à savoir, la Chine, l'Inde, l'Iran, la Fédération de Russie et les États-Unis d'Amérique. Le but de cet article est d'exposer les principales objections de ces nations influentes et d'apporter une réponse à leurs craintes, que ce soit en réfutant les allégations en tout ou en parties, ou en signalant leur mérite. L'auteur a classé ces préoccupations sous les catégories suivantes: la souveraineté, les effets sur les citoyens d'Etats non parties, le Conseil de sécurité, le Procureur, les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité, l'agression, et la nature de la Cour. Après avoir relevé et analysé les principales objections à l'encontre de la CPI, l'auteur conclut que si la grande majorité des craintes sont infondées, certaines le sont malgré tout.
    This article addresses the principal objections to the International Criminal Court (ICC) by some of the world's larger nations, i.e., China, India, Iran, the Russian Federation, and the United States of America. The purpose of the paper is to outline the major objections of these influential nations and to provide a response to their fears, whether it be to rebut the claims in whole or in part or to point out their merit. The author has arranged these concerns under the following subject categories: sovereignty, effects upon citizens of non-States Parties, Security Council, Prosecutor, war crimes, crimes against humanity, aggression, and the nature of the Court. After surveying and analyzing the principal objections to the ICC, the author concludes that the vast majority of fears are unfounded, while certain concerns are valid.
  • Effecting amendments to the Rome statute that may be decided upon at the first review conference in 2010 - Roger S. Clark** p. 65-75 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Chacun des trois amendements proposés pour la conférence de Kampala: supprimer l'article 124, l'ajout de dispositions sur l'agression et l'ajout de l'utilisation de certaines armes interdites comme constitutives d'un crime lors d'un conflit non international, soulève différentes questions sur les procédures applicables en vertu de l'article 121 du Statut. La suppression de l'article 124 exige simplement l'adoption par au moins deux tiers de la majorité (de toutes les parties) lors de la conférence et l'acceptation, par la suite, par les sept huitièmes des parties ayant adhéré au Statut. L'ajout de dispositions sur l'agression devrait tout simplement exiger une procédure d'adoption à Kampala, et une acceptation ultérieure par les sept huitièmes des parties au Statut. D'autre part, elle devrait être applicable seulement à l'encontre des Etats qui l'acceptent. La question demeure très controversée. La fourniture d'armes, telle qu'elle est prévue dans les textes, ne s'applique évidemment qu'aux États qui l'acceptent. La règle des sept huitièmes lui est inapplicable.
    Each of the three amendments proposed for Kampala, deleting article 124, adding provisions on aggression, and adding some forbidden weapons to the crimes in non-international conflict, raises different issues about the applicable procedures under article 121 of the Statute. Deleting article 124 plainly requires adoption by at least a two-thirds majority (of all parties) at the Conference and later acceptance by seven-eighths of the existing parties. Adding aggression may simply require adoption at Kampala; it may require subsequent acceptance by seven-eighths of the parties; it may, on the other hand, be applicable only to those States that accept it. The matter is very controversial. The weapons provision, as drafted, plainly applies only to those States that accept it. The seven-eighths rule is inapplicable to it..
  • The United States and its interests in the 2010 review conference of the Rome statute of the ICC - Matthew Heaphy p. 77-97 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    La conférence de révision du Statut de Rome en 2010 sera, pour les États-Unis, une occasion importante de participer, en tant qu'observateur, aux activités de l'assemblée des États parties et d'établir une nouvelle relation de partenariat avec la Cour. Après une longue absence des États-Unis aux réunions de la CPI, l'administration Obama a eu très peu de temps pour décider de la manière d'aborder la CPI et la conférence de révision. Les États-Unis souhaiteront vraisemblablement mettre en balance les engagements multilatéraux pris par l'administration Obama au sujet de la politique étrangère avec leurs intérêts dans les décisions susceptibles d'être prises sur des questions telles que le crime d'agression. Le présent article examine les éventuels intérêts américains à la conférence, décrit les enjeux pour les États-Unis, et tente de prévoir la façon dont ceux-ci devraient agir sur ces intérêts, et ce, en se fondant sur les politiques des anciennes administrations et l'approche qu'a eue l'administration Obama jusqu'à présent.
    The 2010 ICC Review Conference will be an important opportunity for the US to participate as an observer in the activities of the Assembly of States Parties and establish a new relationship with the Court. Following a long US absence from ICC meetings, the Obama administration has had very little time to decide how to approach the ICC and the Review Conference. The US would likely wish to balance the Obama administration's foreign policy approach of multilateral engagement with its interests in the decisions likely to be made on questions such as the crime of aggression. This article considers possible US interests at the conference, describes what is at stake for the US, and considers how the US may act on its interests based on the policies of previous administrations and the Obama administration's approach thus far.
  • Sanctioning non-state entities : An international law approach - Davorin LAPA? p. 99-124 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Cet article traite de l'utilisation de sanctions internationales, visant des entités non étatiques, comme une conséquence juridique de leur responsabilité pour un fait internationalement illicite, crimes internationaux compris. Contrairement à la notion traditionnelle en droit international d'État centrique, la communauté internationale contemporaine et son droit ne peuvent plus négliger la forte présence des entités non étatiques dans les relations internationales. Ces entités, qu'elles soient territorialement déterminées ou non, sont sans aucun doute capables de briser le droit international, en particulier en temps de guerre. Par conséquent, au cours des deux dernières décennies, ils ont souvent, seul ou conjointement à d'autres Etats, été la cible des sanctions de l'ONU. Toutefois, en dépit du fait que le Conseil de sécurité de l'ONU ait imposé ces sanctions non seulement aux entités non étatiques, mais également aux individus « qui leur étaient associés » et parfois même aux membres des familles de ces derniers, l'existence d'une responsabilité pénale internationale directe de ces entités, même dans le cas où ils avaient déjà été la cible des sanctions de l'ONU pour d'autres crimes internationaux, fait toujours défaut. Dans ce contexte, l'auteur analyse les rapports entre le droit international public et le droit international pénal en ce qui concerne les sanctions, ainsi que les possibilités d'élargir le concept de responsabilité en droit international pénal à ces entités.
    This article addresses the use of international sanctions targeting non-state entities, as a legal consequence of their responsibility for internationally wrongful acts, including international crimes. Unlike the traditional state-centric concept of international law, the contemporary international community and its law cannot anymore neglect the strong presence of non-state entities in international relations. These entities, be they territorially determined or not, are undoubtedly capable of breaking international law, particularly in the time of war. Therefore, in the last two decades they have often been targeted by UN sanctions, exclusively or together with the co-responsible states. However, in spite of the fact that the UN Security Council has imposed its sanctions not only on non-state entities, but also on the individuals “associated with them” and sometimes on their family members, the direct international criminal responsibility of these entities, even in the case where they had already been targeted by UN sanctions for an international crimes, is still lacking. In this context, the author analyses the relationship between public international law and international criminal law as regards their sanctions, as well as the possibility of broadening the concept of international criminal responsibility to these entities.
  • The role of victims in criminal proceedings before the International Criminal Court - Héctor OLÁSOLO, Alejandro KISS p. 125-163 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Le rôle accordé aux victimes dans les procédures de la CPI est considéré comme la caractéristique la plus importante du Statut de Rome. Il s'agit d'une reconnaissance du fait que les intérêts des victimes sont souvent différents des intérêts de l'Accusation, qui est principalement responsable et en charge de la protection des intérêts de la société. La vaste jurisprudence de la CPI a déjà statué sur plusieurs domaines de controverse qui revêtent une importance extrême pour façonner un tel rôle. L'article analyse cette jurisprudence avec une attention particulière sur ceux qui peuvent devenir une victime devant la CPI et ce que ces victimes peuvent réaliser au cours de la procédure. En conséquence, l'article analyse, en premier lieu, les décisions de la CPI qui a déjà une vaste jurisprudence sur l'interprétation de la définition de la victime prévue à l'article 85, et particulièrement: (I) si les personnes décédées sont incluses dans la notion de personnes physiques, (II) le lien nécessaire entre les victimes et les charges, (III) les formes pertinentes de victimes du « dommage », (IV) la distinction entre victimes « directes » et « indirectes », (V) la distinction entre les victimes de la situation et des victimes de l'affaire, et (VI) la réévaluation des décisions des Chambres préliminaires sur le statut de victime par Chambres de première instance (CT). Ensuite, l'article se concentre sur la mise en œuvre de la disposition essentielle du système des victimes "la participation au Statut de la CPI (article 68 (3)), en portant une attention particulière: (i) à l'opposition systématique de l'approche casuistique à la détermination du rôle des victimes dans les situations et les affaires en instance de jugement; (II) au rôle des victimes au stade de l'enquête d'une situation; (III) au rôle des victimes dans la procédure préalable au procès d'une affaire; (IV) au rôle des victimes durant le procès d'une affaire, et (v) au rôle des victimes à la requalification des faits par les « commissions-vérité ».
    The role accorded to victims in the ICC proceedings is considered as the most significant feature of the Rome Statute. It is an acknowledgment that the interests of victims often differ from the interests of the Prosecution, which is primarily responsible for, and tasked with, ensuring that the interests of the society are protected. Extensive ICC jurisprudence has already ruled on several controversial areas which are of utmost relevance for shaping such role. The article analyzes this jurisprudence with a particular focus on who can become a participating victim before the ICC and what those victims can procedurally carry out. As a result, the article first analyses the already ample body of ICC case law in relation to the interpretation of the definition of victim provided for in Rule 85, and in particular: (i) whether deceased persons are included within the notion of natural persons; (ii) the necessary link between the victims and the charges; (iii) the relevant forms of victims´ “harm”; (iv) the distinction between “direct” and “indirect” victims; (v) the distinction between victims of the situation and victims of the case; and (vi) the reassessment of decisions by Pre-Trial Chambers on victims' status by Trial Chambers (TCs). Subsequently, the article turns its attention to the implementation of the core provision of the system of victims' participation in the ICC Statute (article 68 (3)), with a particular focus on: (i) the systematic versus the casuistic approach to the determination of the role of victims in situation and case proceedings; (ii) the role of victims in the stage of investigation of a situation; (iii) the role of victims in the pre-trial proceedings of a case; (iv) the role of victims in the trial proceedings of a case; and (v) the role of victims in the recharacterization of facts by the TCs.
  • The compatibility of the Rome statute's draft definition of the crime of aggression with national criminal justice systems - Sergey Sayapin p. 165-187 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Il est prévu que, lors de la future première conférence de révision, les États parties au Statut de Rome de la Cour pénale internationale (Ouganda, 2010) voudraient examiner, et pourraient adopter une définition du crime d'agression. Il semble que, outre le fait d'être compatible avec la Charte des Nations Unies, la nouvelle définition devrait également prendre en compte les approches nationales existantes de la notion du crime d'agression, car il n'y aura de réussites, que si la définition est reconnue, au fil du temps, par une majorité des États parties au Statut de Rome. De toute évidence, les États pourraient être réticents à reconnaître une définition internationale du crime d'agression si elle ne se révèle pas en soi fondamentalement compatible avec leurs visions respectives des éléments constitutifs du crime, vision qui se manifeste dans le droit interne de chaque État. Cet article donne un aperçu de certaines dispositions nationales relatives au crime d'agression et, au travers d'une analyse de leur compatibilité avec le projet de définition élaborée par le groupe spécial de travail sur le crime d'agression, suggère d'éventuelles modifications à apporter à ce dernier.
    It is expected that the forthcoming First Review Conference of the States Parties to the Rome Statute of the International Criminal Court (Uganda, 2010) would consider, and might adopt, a definition of the crime of aggression for the purpose of the Court. It seems that, besides having to be compatible with the Charter of the United Nations, the new definition should also take into account the existing national approaches towards defining the crime of aggression, for it can only be successful, if it gains acceptance, over time, by a majority of the States Parties to the Rome Statute. Obviously, States might be reluctant to recognize an international definition of the crime of aggression, if it turns out to be not essentially compatible with their respective views of the elements of the crime, which are manifested in their relevant national laws. This article provides an overview of selected national provisions on the crime of aggression and, through an analysis of their compatibility with the draft definition developed by the Special Working Group on the Crime of Aggression, suggests possible amendments to be made to the latter.
  • Telling their stories in their own words: witness familiarisation at the International Criminal Court - Christine SCHÖN p. 189-208 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Les juges de la Cour pénale internationale ont décidé d'interdire la pratique de la validation des témoignages et, à la place, ont ordonné à la section des victimes et à l'unité des témoins de procéder à une "familiarisation du témoignage" afin de préparer les témoins pour leur témoignage durant le procès. Cet article examine les décisions de principe rendues par la Cour sur la question et décrit les pratiques de « familiarisation » et de préparation des témoins à leurs témoignages devant les différentes chambres. Bien qu'il réponde à certaines des difficultés dans l'application de la procédure de familiarisation, il n'entre pas dans le débat dogmatique sur le fait de savoir si la validation des témoignages aurait pu être autorisée en vertu du cadre juridique de la Cour.
    The Judges of the International Criminal Court decided to prohibit the practice of witness proofing and instead ordered the Court's Victims and Witnesses Unit to conduct “witness familiarisation” to prepare witnesses for their testimony at trial. This article examines the principle decisions rendered by the Court on the issue and describes the practices of familiarising and preparing witnesses for their testimony before the different Chambers. While it addresses some of the challenges in implementing the familiarisation procedure, it does not enter into the dogmatic debate on whether witness proofing could have been permitted under the legal framework of the Court.
  • Confidentiality for the protection of national security interests - Sabine SWOBODA p. 209-229 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Les ordonnances de non-divulgation devant la Cour pénale internationale ("CPI") peuvent être délivrées pour la protection des victimes et des témoins ou pour honorer un accord de confidentialité en vertu de l'article 54 (3) (e) du statut de la CPI. Un Etat peut, en outre, s'opposer à la divulgation d'éléments de preuve spécifiques au titre de l'article 72 du statut de la CPI si elle estime que la divulgation pourrait constituer une grave menace pour ses intérêts de sécurité nationale. Malheureusement, l'article 72 (1) du statut de la CPI ne définit pas la notion de sécurité nationale, mais laisse à la Cour l'opportunité d'apprécier les intérêts qui méritent sa protection. Les États seront obligés de mettre en avant un très large éventail d'intérêts tels que des intérêts militaire, économique, politique, scientifique ou technologique. La CPI doit repousser de telles revendications générales de protection et veiller à ce que le concept de « sécurité nationale » ait une interprétation étroite, éventuellement en adoptant une lecture qui limite sa portée aux activités « préjudiciables à l'existence même de l'État ». La récente procédure pour outrage lancée à l'encontre de Florence Hartmann devant le TPIY, révèle les difficultés que la CPI devrait rencontrer s'il devait lui être accordée, bien trop généreusement, la confidentialité. Le document propose d'inclure au moins dans l'article 72 (1) statut de la CPI, une clause qui précise que: « La protection ne doit pas être accordée si un État cherche simplement à être à l'abri de l'embarras ou d'actes répréhensibles ».
    Orders for non-disclosure before the International Criminal Court (“ICC”) may be issued for the protection of victims and witnesses or to honor a confidentiality agreement under Article 54(3)(e) ICC-Statute. A state may furthermore oppose disclosure of specific evidence under Article 72 ICC-Statute if it considers that disclosure could pose a serious threat to its national security interests. Unfortunately, Article 72(1) ICC-Statute does not define the concept of national security but leaves it to the Court to assess the interests that merit protection. States will most likely put forward a very broad range of interests, including military, economic, political, scientific or technological interests. The ICC must fend off such broad claims for protection and ensure that the concept of “national security” is given a narrow reading, possibly a reading which limits its scope to activities “prejudicial to the very existence of the State”. The recent contempt proceedings against Florence Hartmann before the ICTY reveal the difficulties which the ICC may encounter should it grant confidentiality all too generously. The paper proposes to at least include into Article 72(1) ICC-Statute a clause that clarifies that: “Protection must not be granted where a State merely seeks to be shielded from embarrassment or exposure of wrongdoing”.
  • La spécificité du juge d'instruction français au sein des procédures pénales européennes - Jean CÉDRAS p. 233-245 accès libre
  • Perceived involvement of "organised crime" in human trafficking and smuggling - G. VERMEULEN, Y. VAN DAMME, W. DE BONDT p. 247-273 accès libre
  • Chronique de droit pénal allemand : (Période du 1er janvier 2009 au 31 décembre 2009) - Jocelyne Leblois-Happe, Xavier Pin, Julien Walther p. 277-310 accès libre
  • Some thoughts on the principle of universal jurisdiction under the new romanian criminal code - Daniela-Anca DETE?EANU p. 311-315 accès libre
  • Chronique de jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'Homme en matière pénale : Les quatre saisons de la Cour : automne-hiver 2009-2010 - 1er octobre 2009 ? 31 mars 2010 - p. 317-361 accès libre
  • Chronique bibliographique - Ana I. PÉREZ MACHIO p. 363-372 accès libre