Contenu du sommaire : L'expérience métropolitaine
Revue | Sociétés |
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Numéro | no 97, 2007/3 |
Titre du numéro | L'expérience métropolitaine |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
Dossier
- Introduction - Panagiotis Christias, Antonio Rafele p. 5-6
- Sur la crise de l'urbain et les transformations de la société industrielle - Franco Ferrarotti p. 7
- Les Alexandrie de Constantin Cavafy : le lieu et l'imaginaire. Hommage à Gilbert Durand - Panagiotis Christias p. 21-38 Quand Constantin Cavafy parle d'Alexandrie, il ne se réfère ni au port ni à la ville industrielle de 1900. Ses poèmes sont traversés par des spectres d'anciennes époques. Comme l'a démontré Edmund Keeley, dans l'?uvre de l'Alexandrin existent cinq au moins espaces imaginaux qui répondent au nom d'Alexandrie. Mais il y a aussi une sixième, l'Alexandrie platonicienne, celle qui rend possible la présence des autres, celle qui fonctionne comme matrice ou comme Chôra, pour parler la langue du dialogue platonicien Timée. Tout comme l'Alexandrie platonicienne reste cachée dans l'?uvre de l'Alexandrin, de même le platonisme reste en retraite dans la théorie de l'imaginaire. En étudiant donc la philosophie poétique de Cavafy, nous nous initions en même temps dans les arcanes de la généalogie de l'imaginaire, de Platon à Avicenne et de là à Henri Corbin et à Gilbert Durand.
- Belleville, un quartier divers - Tania da Rocha Pitta p. 39-52
- La Mode et la Mort. Réflexions sur W. Benjamin - Antonio Rafele p. 53-65 Cet article propose l'articulation de certaines modifications que le pouvoir social de la Mode (personnifiée dans le dialogue de Leopardi) produit sur le système perceptif, à travers un ensemble de textes de Leopardi, Simmel, Benjamin, Baudrillard, Abruzzese et Maffesoli. Plus précisément, nous nous intéresserons à la redéfinition de l'image de la Mort que la Mode ou la société de la consumation (Maffesoli 2000) apporte. La Mode dépasse l'antique opposition vie/mort et génère une dimension dans laquelle vie et mort correspondent à la dialectique entre la nouveauté et la consumation d'une forme ou d'un désir.
- La perception de l'hyperville : du nomadisme contextuel vers l'errance hypertextuelle - Manuel Bello Marcano p. 67-79 Les pratiques actuelles du fait urbain mettent en évidence un démembrement de la perception urbaine et constituent, en conséquence, une incidence dans la composition et la morphologie de nos villes contemporaines. Ainsi le nomadisme, comportement archétypique de l'homme au long de l'histoire et phénomène fétiche du présent, semble passer du contexte à l'hypertexte dans son rapport à l'espace urbain. Manifestations d'ubiquité, de réseaux et d'émotions, commencent à structurer la ville d'aujourd'hui. Alors, quels seront les éléments qui permettront la compréhension et la perception de cette hyperville contemporaine ?
- Les monuments post-communistes de Bucarest entre « espace public » et « espace social » - Andrea Lazea p. 81-92 L'espace social urbain se crée dans la jonction entre les actions publiques et privées relatives à l'espace public et à l'expérience quotidienne de cet espace. L'élément qui lie l'« espace public » et l'« espace social » est l'accessibilité, c'est-à-dire la capacité de l'espace urbain physique de communiquer avec les citadins, de se faire accepter et de participer à la vie urbaine. Dans cet article sont présentés les résultats d'une recherche menée sur les commandes des monuments post-communistes de Bucarest, dans cette perspective relationnelle. La notion de « sphère publique » est aussi investiguée en relation avec la production des monuments.
- Hypermobilités et territorialisation. Une fiction ? - Juan Emilio Pascual, Senda Inés Sferco p. 93 Notre travail analyse la mobilité comme une question politique clé pour comprendre nos mondes contemporains. Les transformations des rapports de pouvoir biopolitiques actuelles tracent un horizon où le contrôle sur les personnes apparaît de plus en plus signé par la territorialité et la distinction « dedans »/« dehors ». Pour focaliser ces questions qui deviennent centrales pour repenser les corps et leur mobilité, nous récupérons l'imagination de futur présentée par le film Code 46, de Michael Winterbottom, et posons la question suivante : est-il possible de penser une hypermobilité « immobile » quand le contrôle surpasse et incorpore les dispositifs sémiotiques/idéologiques et s'installe au c?ur des corps vivants ?
Marges
- Rituels postmodernes d'immortalité : les cimetières virtuels comme technologie de la mémoire vivante - Fiorenza Gamba p. 109-123 Cet article donne un aperçu des transformations dans la société postmoderne des rituels les plus traditionnels, les rituels funèbres. La mort, maîtrisée dans la modernité jusqu'au refoulement, acquiert une importance émotionnelle très forte. Ainsi le besoin postmoderne d'une reliance avec ses propres morts, et aussi avec les autres vivants à l'égard des morts, s'exprime dans des espaces insolites, c'est-à-dire technologiques, capables de satisfaire ce besoin. L'insuffisance des rituels traditionnels conjuguée à la diffusion d'Internet montre une resacralisation de la mort qui met en ?uvre des rituels plus personnels, plus intimes, mais que l'on peut aisément partager avec n'importe qui. Les cimetières virtuels ? objets encore mystérieux à mi-chemin entre les jeux vidéo et les data base ? sont des outils technologiques qui se chargent de donner lieu aux émotions les plus profondes et de réaliser à travers ces rituels postmodernes d'immortalité cette mémoire vivante (des vivants et des morts) qui témoigne de ce besoin toujours plus urgent de re-sacralisation.
- Rituels postmodernes d'immortalité : les cimetières virtuels comme technologie de la mémoire vivante - Fiorenza Gamba p. 109-123
Activités sociologiques
- Activités sociologiques - p. 125-132