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Revue | Revue historique |
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Numéro | no 671, juillet 2014 |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
Récits et commémorations de guerre (2)
- Bouvines, un tournant européen (1214-1314) - John Baldwin, Walter Simons, Sophie Delmas p. 499-526 Le 800e anniversaire de la bataille de Bouvines (27 juillet 1214) offre l'occasion de réévaluer ses effets pour la monarchie capétienne, le royaume de France et l'Europe. Cet essai soutient que la victoire du roi Philippe Auguste consolida les réformes administratives initiées depuis 1190, renforça l'idéologie royale, imposa l'autorité royale dans les territoires angevins du nord-ouest et du centre de la France, ouvrit la voie à la croisade albigeoise dans le Midi, et élimina les menaces flamandes et germaniques au Nord et à l'Est. La bataille eut donc d'importantes conséquences pour les affaires intérieures de l'Angleterre, de la Flandre et de l'Empire. En somme, Bouvines assura la suprématie des Capétiens tout au long du XIIIe siècle, mais au début du XIVe siècle, les problèmes épineux que soulevaient la Flandre et la Guyenne s'imposèrent de nouveau.On the occasion of the eight hundredth anniversary of the Battle of Bouvines (27 July, 1214), this essay examines its significance for the Capetian monarchy and its impact inside and outside the French kingdom. It argues that Philip II Augustus's victory safeguarded the administrative reforms he had undertaken since 1190, boosted royal ideology, extended royal control in northwestern and central parts of France at the expense of Anglo-Angevin claims, cleared the path for the Albigensian crusade in the south, and eliminated Flemish and German threats from the north and east ; the battle's ramifications for internal English, Flemish, and German affairs were far-reaching. The battle thus secured Capetian supremacy in France throughout the 13th century, but at the turn of the 14th Flanders and Gascony again posed intractable problems.
- Johann Baptist Keune (1858-1937) entre France et Allemagne. Un archéologue mosellan victime de la Grande Guerre - Julien Trapp, Jürgen Merten p. 527-545 Le conflit franco-prussien de 1870 entraîne l'annexion de fait de l'Alsace et de la Moselle à l'Empire allemand. Cette nouvelle terre d'empire voit l'arrivée de nombreux immigrés allemands, dont fait partie Johann Baptist Keune, le premier directeur des Musées de Metz. En compagnie d'autres savants allemands, réunis au sein de la Gesellschaft für lothringische Geschichte und Altertumskunde (Société d'Histoire et d'Archéologie de la Lorraine), il fait bénéficier l'archéologie mosellane de l'avance scientifique que possède l'Allemagne à la fin du XIXe siècle. Pendant près de vingt-cinq ans, l'histoire régionale est considérablement enrichie, non sans être teintée d'instrumentalisation politique de la part du pouvoir impérial dans le but de légitimer le rattachement de la Moselle au Reich. Toutefois, la Première Guerre mondiale va considérablement changer la carrière et le destin de ces chercheurs, forcés de quitter leur terre d'adoption en 1918-1919. Johann Baptist Keune, injustement accusé d'avoir voulu dérober les œuvres artistiques sauvegardées des combats entre 1915 et 1917, s'en retourne dans sa ville natale, Trèves. Alors qu'il a contribué au rayonnement des Musées de Metz entre 1896 et 1918, il n'obtient qu'une reconnaissance locale, en tant que chercheur indépendant. Cependant, depuis une quarantaine d'années, la recherche scientifique tend à se préoccuper de cette période dans le but de réhabiliter la mémoire et les travaux de ces chercheurs ayant contribué à l'essor de l'histoire régionale au cours de la première annexion allemande (1870-1918).The French-Prussian conflict of 1870 leads the de facto annexation of Alsace and Moselle in the German Empire. This new land empire saw the arrival of many German immigrants, including Johann Baptist Keune, the first director of the Museums of Metz. With other German scientists, meeting within the Gesellschaft für Geschichte und Lothringische Altertumskunde (Society for the History and Archaeology of Lorraine), he will benefit the Moselle archeology of scientific advance that has the Germany in the late 19th century. For nearly twenty-five years, regional history is considerably enriched, not without a hint of political manipulation by the imperial power in order to legitimize the annexation of the Moselle Reich. However, the First World War has dramatically changed the career and fate of these researchers, forced to leave their adopted land in 1918-1919. Johann Baptist Keune, unjustly accused of wanting to steal artistic works that he has saved from fights between 1915 and 1917, returned to his hometown, Trier. While he has contributed to the reputation of the Museums of Metz between 1896 and 1918, he has only gained a local recognition as an independent researcher. However, scientific research tends to focus on this period for about forty years, in order to rehabilitate the memory and work of these researchers who have contributed to the development of regional history during the first German annexation (1870-1918).
- Bouvines, un tournant européen (1214-1314) - John Baldwin, Walter Simons, Sophie Delmas p. 499-526
Discours de haine, violences de guerre (2)
- « À armes notables et invasibles. » Qu'est-ce qu'être armé dans le royaume de France à la fin du Moyen Âge ? - Romain Wenz p. 547-565 Qu'est-ce qu'être armé dans le royaume de France à la fin du Moyen Âge ? L'interdiction faite par le roi de « porter les armes » à partir du milieu du XIIIe siècle dans le contexte de l'encadrement des guerres seigneuriales permet d'observer avec précision ce que l'on considère comme « être armé ». À partir d'une interdiction générale et absolue reposant en pratique sur le discernement des gens du roi vers 1265, le Parlement établit, à partir de 1311, la catégorie précise des « armes notables et invasibles » qui sont inhabituelles et servent à attaquer. L'arme portée à la ceinture par habitude, comme le couteau et l'épée, sans préméditation de combat, ne fait pas l'objet d'incriminations et est plutôt un atout pour demander une rémission. Toutes les autres armes font l'objet de permis nominatifs attestés dès 1265, qui sont accordés tant à des nobles menacés qu'à des marchands en voyage, et dont la diffusion participe à la connaissance de l'interdiction. La législation royale doit concilier deux tendances contradictoires : d'une part, le besoin d'encourager la population à détenir des armes pour défendre le royaume et, d'autre part, la volonté d'assurer la pacification des chemins royaux. Les ordres donnés aux baillis de péages permettent de connaître avec précision la portée de l'interdiction : au tournant des XIVe-XVe siècles, l'habitude prise par les gens du roi de prendre en compte le « groupe armé » pour définir l'incrimination de « port d'armes » cède la place à une définition jurisprudentielle d'un type d'« armes prohibées » : un ensemble précis d'armes utilisées à la guerre, incluant les pièces d'armure et éléments de protection, les armes d'hast et de trait. Le port en est alors réservé aux gens du roi, chargés d'un monopole des matériels de guerre, qui est explicitement formulé en 1487.Les « armes notables et invasibles » du XIVe siècle deviennent des « armes prohibées », qui sont la qualification juridique d'une rupture des pratiques sociales. Ce nouvel objet juridique de l'« arme prohibée » est le chaînon manquant entre la condamnation des faits après coup par les ordonnances sur les guerres seigneuriales, et la vision moderne d'une société désarmée, laissant au pouvoir central le monopole des armes de guerre.What is considered as “being armed” in France in the high middle ages ? The king starts forbade to “carry weapons” in the mid-13th century, so as to condemn feudal wars. This implies to define accurately what is considered as “being armed”. While weapon carrying is absolutely and globally forbidden since 1265 in theory, the king's men do have to judge in practice, and in 1311 the Parliament defines the category of “armes notables et invasibles” (“remarkable and offensive weapons”), which are unusual and suitable for a deliberate attack. Weapons which are usually carried on a belt, such as swords and knives, are not forbidden, and can even be the mark of a high social level, which will be outlined when asking for the king's forgiveness. For all other weapons, specific licenses are required : licenses are issued by the king since 1265, for individuals such as nobles who are threatened, and merchants on travel. The knowledge and use of these licenses is an indicator of the reality of the weapon prohibition. The king needs to manage with two opposite needs : firstly, giving the population an incentive to keep arms so as to defend the kingdom, and secondly, making the roads safe by forbidding weapon carrying. By giving orders to his men who collect tolls on merchants (baillis des péages), the king gives precise instructions on the forbidden items. At the turn of the 14th-15th centuries, the king's men stop taking the “armed group” into account as a proof of an illegal case of “weapon carrying”, and start referring to a category of “prohibited weapons”. The list of “prohibited weapons” includes arms that are designed for war, sets of armour, protecting gear, pole arms and ranged weapons. Only the king's men are allowed to carry them, with a monopoly on military equipment, which is explicitly written in a 1487 act. The “armes notables et invasibles” described in the 14th century become “prohibited weapons”. This legal term sets a limit for what is accepted by law, and by the society. The “prohibited weapons” are a “missing link” between a situation where the king used to condemn wars between lords after armed fights, and the modern vision of an unarmed society where handling war weapons is a state monopoly.
- Les combattants de Pavie. Octobre 1524 - 24 février 1525 - Jean-Marie Le Gall p. 567-596 Cet article analyse l'expérience combattante des soldats qui participèrent au siège et à la bataille de Pavie entre octobre 1524 et février 1525. Les ressorts et les souffrances des combattants ainsi que les formes du combat sont examinés. Pour les mercenaires, allemands ou suisses, l'argent des paies et la perspective du butin sont un ressort essentiel ; la pénurie d'argent, cruciale chez les impériaux expose l'armée impériale à l'indiscipline, la rapine et la désertion. Toutefois, partagés dans les deux armées, ces mercenaires ont aussi le sens de la réputation de leur nation. Ils entendent rester fidèles à ceux qui les paient et envers qui ils sont engagés. Chez ceux qui ne sont pas mercenaires, et qui font la guerre à crédit, le service du Roi, la fidélité aux capitaines, le patriotisme chez les Espagnols, la fidélité à l'Empereur plus que la défense de liberté de la ville pour ses habitants mobilisent. Les combats prennent la forme des assauts meurtriers, puis d'un siège qui est émaillé d'escarmouches pour l'honneur, mais aussi par désir de trouver des vivres, de faire du butin, de prendre des prisonniers pour obtenir informations et rançons, et pour essayer de percer la ligne d'encerclement. Cependant, la bataille de Pavie ne fut pas une escarmouche qui dégénéra mais un affrontement voulu par les Impériaux, moins pour secourir Pavie que pour éviter la dispersion d'une armée impériale sous l'effet du manque d'argent. La bataille, traumatique vient mettre fin à la souffrance endurée pendant quatre mois, moins par manque de vivres ou par maladie que par le froid, le manque de bois et de vin, par l'épuisement physique provoqué par les chantiers du siège, enfin par l'épuisement psychologique résultant des bombardements, des harcèlements quotidiens et de l'attente. Cette lecture de l'expérience des soldats, faite à partir des rapports d'espion ou par les lettres contemporaines des événements, modifie la lecture rétrospective et réductrice de la bataille de Pavie comme défaite de la chevalerie.The fighters of Pavia October 1524-February 1525. This paper is about the fighting experience of soldiers who have taken part in the siege and battle of Pavia from October 1524 to February 1525. Hopes and sufferings of soldiers as well as forms of warfare are examined. For German and Swiss mercenaries, the money to be paid and the forthcoming spoil of war were of great importance. For the imperial army, lack of money meant risks of plunder, indiscipline and desertions. Anyway, mercenaries who fought on both sides shared a common sense of reputation of their nation. They intended to stay faithful to those who hired and paid them. Those who were not mercenaries and made war on credit went into action for king's service, loyalty to the captains, the Spanish fought for patriotism, fidelity to the Emperor and for the town's people, loyalty to the emperor is more important than the freedom of the city. Fights are made of murderer attacks, a siege full of skirmishes for honour but also in order to find food and spoil of war, to take prisoners to get information and ransom, and finally to try to escape encirclement. Nevertheless, the battle of Pavia was not an unforeseen attack but a real battle that the Imperial army intended less for rescuing the town of Pavia than for preventing the scattering of the army as a consequence of the lack of money. The battle finally ended months of sufferings endured less from hunger or sickness than from cold, lack of wood and wine, exhaustion because of the buildings made during the siege, and less but not least, from psychological exhaustion caused by bombings, daily harassments and waiting. This study of soldiers' experience, based on spies' reports or contemporary letters changes the ordinary and simplistic interpretation of the battle of Pavia as the defeat of chivalry.
- Paradoxes de l'ordre et logiques fragmentaires : une province entre en guerre civile (Bretagne, 1589) - Philippe Hamon p. 597-628 Les conditions d'entrée de la Bretagne dans les guerres de la Ligue en 1589 sont originales, dans la mesure où la province s'est tenue jusque-là très largement à l'écart des guerres de Religion. Mais les logiques de ce processus ne lui sont pas forcément spécifiques. On constate en premier lieu que la volonté générale de défendre l'ordre local, aussi bien que la large nécessité sociale de l'engagement au service des communautés, se muent bien souvent en facteurs de clivage à une échelle plus large, contribuant ainsi à l'extension concrète du conflit dans la province. Ce premier paradoxe de l'ordre se double d'un second : en effet pour assurer l'ordre, une mobilisation populaire peut être requise, alors même que le peuple, une fois armé, est toujours soupçonné par les élites de songer à la subversion. Reste ensuite à comprendre sur quels critères se font les choix partisans. Certains des modèles explicatifs mis en avant, aussi bien sociaux que religieux, rendent mal compte de cette division. Il faut se tourner vers des rivalités héritées entre hommes de pouvoir ou entre villes, qui ne sont plus régulées par l'arbitrage et la faveur issus du roi. Opèrent alors les logiques segmentaires propres à la société du temps, qu'on peut qualifier de politiques mais qui n'ont généralement rien d'idéologique. La capacité militaire de contrôle des points d'appui et des espaces joue ensuite un rôle essentiel, d'autant que l'engagement armé, facteur de politisation, se diffuse largement. Ainsi les logiques qui se dégagent peuvent nourrir une réflexion plus large sur l'éclatement d'une guerre civile.Paradoxes of order and fragmentary logics : a county enters in civil war (Brittany, 1589). Although the kingdom of France had been dominated for a generation by conflicts of a religious kind, the conditions which led Brittany to join the Catholic League in 1589 were quite different, since the province had largely kept out of the previous Wars of Religion. But the different logics at work in this process, which will be studied here, were not necessarily specific to Brittany. First of all, there was a general desire on the part of all social groups to protect the local order. This position was shared by a wide range of people, since royal officials, members of town councils and other prominent individuals (upper clergy, higher and middling nobility for example) all had a virtual obligation to serve the community, particularly when it was in difficulty. But because of their partisan diversity, their interventions almost invariably became a source of division that transcended the specifically local context. Thus they encouraged the extension of the conflict across the province. This first paradox of order found itself accompanied by a second one, namely that in order to preserve order it was often necessary to mobilize the populace, even though once armed, the populace was always suspected by the elites of thinking in terms of subversion. This contradiction was hard to manage, although order, security and peace seemed ultimately to be the major ‘social' demand of the ordinary population when such a crisis arose. The basis on which these partisan choices were made need to be analyzed. Some of the explanatory models, whether they are social or religious, fail to account for this division. Royalist Catholics adopted anti-Protestant positions just as clearly as did members of the Catholic League. It is hard to find a form of social conflict that would delimit the two camps, whether it concerns the conflicts between officials and merchants, town and country or peasants and their lords. In seeking more convincing explanations, we need to take account of inherited rivalries that pitted men of power or towns against each other. These rivalries were no longer regulated by the arbitration or the favour of a king who was himself disqualified by his own partisanship. Instead, segmentary logics inherent in the society of the time were at work, logics which may be characterized as political, but which in general had no ideological dimension. The capacity of military power to control key points and spaces then plays a key role in ensuring the local success of a party. As a factor in politicizing conflicts, military engagement then becomes widespread. This analysis of the logics that emerged should encourage a more general reflection on the conditions that permit the outbreak of civil war, especially in the early modern period.
- La guerre des ondes entre la France et l'Allemagne pendant la « drôle de guerre » - Maude Fagot p. 629-654 Alors que les opérations militaires entre la France et l'Allemagne n'ont pas encore pris l'ampleur qu'une déclaration de guerre est connue d'engendrer, un combat d'une autre nature fait rage. La guerre à laquelle se livre les deux pays se joue en effet dans le domaine de l'éther ; à travers les ondes radiophoniques. Les deux nations utilisent ce nouveau medium de masse qu'est la radiodiffusion pour atteindre la population, l'armée ennemie et tentent d'influencer son moral par le biais de mots, de slogans et d'arguments corrosifs. Alors que la supériorité de la propagande allemande est communément acceptée dans l'historiographie des deux pays, il est peu connu – mais n'en demeure pas moins vrai – que les autorités françaises se sont lancées dans cette bataille avec autant d'énergie. Les arguments de l'une et l'autre nations, bien que dissemblables, reposent sur des méthodes identiques de propagande, créant ainsi, dans le domaine de la propagande extérieure, des similitudes inhérentes à la période.Radio propaganda in France and in Germany during the phoney war. In French as well as in German and British historiography, German propaganda during the Second World War is generally considered to have been more active and more effective than its French counterpart. This article calls this notion into question by looking at radio propaganda in France and Germany, and re-evaluates the balance between the two. During the inter-war period, radio propaganda became increasingly organised, so that it may even be called ‘centralised' by the time war broke out on 3 September 1939. Centralisation of propaganda leads to complex institutions, where rivalries arise between various services, as all of them are reluctant to cede prerogatives in the domain of information and propaganda to other institutions. However, both nations had established such an institution, i.e. a radio propaganda service to broadcast propaganda targeted at the enemy. In France, the Section germanique and in Germany the Büro Concordia organised radio broadcasts in the enemy's language. Two kinds of programmes – ‘black' and ‘white' – aimed at demoralising the enemy's civilian population and army in various ways. While ‘black programmes' were disguised as national radio, pretending to be part of the broadcasting service of their listeners' country, ‘white programmes' explicitly stated that their information came from the enemy. Thus, both civilians and soldiers in France and Germany would potentially be exposed to enemy propaganda, which was intended to convince them of their future defeat, and hence of the futility of carrying on with the war. The approach the National Socialists took towards the French consisted mainly in virulent and aggressive anti-British propaganda. This campaign aimed at splitting the Franco-British alliance by attempting to lead the former to believe that they had been sent to the battlefield on their own and served British interests. Conversely, French propaganda targeted at Germany was more varied, yet two approaches figure prominently. The first approach taken was based on criticism of the SS, the SA, and Hitler, and called for a revolt of the German population against National Socialism, and Hitler in particular. The second line targeted the agreement Hitler and Stalin had reached in August 1939, by calling Hitler's authority into question. In both countries, France and Germany, radio propaganda was at work, employing the same methods, such as repetitions and slogans, and aimed at weakening the enemy's morale. Finally, there were no signs of particularities that could be attributed to French ‘democracy' or German ‘totalitarianism'.
- « À armes notables et invasibles. » Qu'est-ce qu'être armé dans le royaume de France à la fin du Moyen Âge ? - Romain Wenz p. 547-565
Mélanges
- Recherche historique et « mondialisation » : vrais enjeux et fausses questions. L'exemple de la science médiévale - Nicolas Weill-Parot p. 655-673
Comptes rendus
- Comptes rendus - p. 675-748