Contenu du sommaire : Demain l'Afrique

L'apprentissage électronique a fait naître un nouveau rapport au savoir, en le rendant plus accessible à des publics éloignés des lieux d'enseignement, ne pouvant pas se déplacer ou n'ayant pas le temps de suivre une formation classique. Consciente de l'enjeu que représente la démocratisation de l'éducation et des possibilités qui en découlent en matière de développement économique et social, la Francophonie accompagne les pays francophones d'Afrique dans la modernisation de leur système éducatif.

L'éducation et la santé sont les deux piliers indispensables à tout projet économique d'émergence et de développement durable en Afrique. D'une part, il convient d'assurer un environnement propice à l'éveil des enfants par l'accès à une excellente nutrition et aux soins médicaux, ainsi qu'à la pratique d'activités physiques et ludiques. D'autre part, l'école doit être un acteur communautaire en transmettant les messages de préventions et les règles d'hygiène de vie, en évaluant l'état sanitaire des enfants et en instaurant leur suivi médical.

L'État est indispensable à la mise en œuvre de politiques publiques de sécurité, d'éducation, de santé… en faveur de sa population. Il est le seul à pouvoir garantir la redistribution des richesses. Le renforcement des États dans leurs capacités fonctionnelles et structurelles s'avère fondamental au développement du continent africain, qui se doit, pour l'avenir de ses populations, d'utiliser au mieux ses ressources.

Si les élections législatives et présidentielles tunisiennes des 23 octobre et 23 novembre 2014 aboutissent à l'élection d'un Parlement et d'un Président démocratiquement élus, un pas énorme aura été franchi dans la région. Quatre ans après le « printemps arabe », la Tunisie aura réussi sa transition démocratique en dépit des violences et fera figure d'exception dans le monde arabe.

En moins de dix ans, l'Union africaine a su se positionner comme acteur dans la gestion des conflits et dans le développement global du continent. Cependant, pour qu'une diplomatie panafricaine soit entendue, elle doit répondre aux défis structurels et politiques auxquels elle est confrontée, qui limitent son efficacité dans les négociations internationales, qu'elles soient commerciales ou stratégiques.

Les Égyptiens ont créé le Soudan, les Anglais ont inventé le Sud-Soudan. De cette partition, qui devait conduire à la paix, persiste une guerre larvée entre le Nord et le Sud, alimentée par les ingérences étrangères, qui ne voient que leurs intérêts économiques avec le pétrole et politiques avec la déstabilisation du monde arabe. 2015 sera une année d'élections présidentielles dans les deux Soudans, mais on ne s'y fait pas d'illusions !

Grâce à l'instauration de la Commission Vérité et Réconciliation, le dialogue entre victimes et bourreaux, militants des mouvements de libération nationale et policiers a commencé afin que la population divisée apprenne à vivre ensemble. Même si l'adhésion au processus semble unanime, le principe d'égalité entre les individus reste un obstacle au nouveau pacte social.

Grâce à ses ressources naturelles et aux investissements qu'elles suscitent, grâce au jeu de la mondialisation, l'Afrique des rentes a fait place à une Afrique de la valeur ajoutée, de l'industrie et des services. Pour comprendre la croissance africaine, il faut dépasser les idées reçues pour s'apercevoir alors que la révolution financière est endogène au continent.

L'Afrique dispose d'énormes ressources en énergies renouvelables, ce qui, au vu de l'épuisement inéluctable des ressources fossiles et du réchauffement climatique qu'elles causent, est un avantage certain pour l'avenir du continent. Engager une transition vers les énergies décarbonées, c'est accéder à de nouvelles sources de financement pour le développement des pays africains, c'est lutter contre la pauvreté.

Le potentiel agricole africain est considérable. Ce constat entraîne la convoitise des investisseurs publics et privés qui voient dans les terres agricoles africaines l'opportunité de s'enrichir au détriment de la population. La croissance verte pourrait bien être le devenir de l'Afrique, combinant efficacité économique, respect de l'environnement et lutte contre la spéculation agraire.

Le continent africain connaît une situation paradoxale concernant l'eau : il dispose d'importantes ressources en eau, et malgré tout un tiers de sa population n'a pas accès à des services pérennes et de qualité en matière d'eau et d'assainissement. Au regard de la croissance démographique, et notamment de la poussée urbaine, l'Afrique doit se doter d'infrastructures permettant une meilleure gestion de la ressource et des services qui en découlent.

Peut-on parler de classes moyennes en Afrique ? Au vu du contexte ougandais, il semble plus pertinent de considérer une classe émergente, dont les membres, disposant certes de revenus, peuvent à tout moment retomber dans la pauvreté. Leur vulnérabilité économique les pousse à diversifier leurs sources de revenus et à consommer raisonnablement.

Loin des stéréotypes qui perdurent en Occident, les femmes maghrébines se regroupent, se mobilisent pour leur égalité et leur liberté, et obtiennent des avancées, notamment au Maroc par la réforme du Code du statut personnel qui consacre l'égalité entre les hommes et les femmes dans le noyau familial.

La renaissance africaine est une démarche qui propose un ensemble de valeurs en rupture avec les représentations afro-pessimistes. Elle n'est possible que par le respect de l'éthique, principalement par les dirigeants des États africains, car l'éthique est porteuse de changements politique, économique, social et culturel, nécessaires au développement.

La Cimade revient sur l'avancée du projet d'hébergement et d'accompagnement de femmes étrangères victimes de violences et de leurs enfants, mené depuis 2012 et soutenu par la Fondation Seligmann.