Contenu du sommaire : Aux frontières de l'Europe, les jungles
Revue | Plein droit |
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Numéro | no 104, mars 2015 |
Titre du numéro | Aux frontières de l'Europe, les jungles |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
Édito
Aux frontières de l'Europe, les jungles
- Calais vaut bien quelques requiem - Jean-Pierre Alaux p. 3-8
- Des No Border sans frontière - p. 9-13 La préoccupation principale du mouvement No Border, ce sont les frontières qui empêchent les victimes d'injustices et de violences liées aux désordres du monde de fuir leur pays. Venus pour donner une visibilité plus forte à la situation calaisienne, les militant·e·s de ce mouvement décident de rester au prix d'un lynchage médiatique savamment entretenu pour éviter la convergences des luttes.
- Dix ans de lutte à Cherbourg - Claudie Rault-Verprey p. 14-17 Lors de la fermeture de Sangatte, de nombreux migrants affluent vers Cherbourg, deuxième port transmanche après Calais. Installés dans des squats, détruits et recréés au gré des expulsions, ils reçoivent l'aide de bénévoles que leurs conditions de vie révoltent. De l'aide humanitaire à la défense des droits de ces demandeurs d'asile, retour sur une association, Itinérance, qui tente de pallier les failles du système d'asile et le désengagement des pouvoirs publics.
- Une Europe des jungles - Philippe Wannesson p. 18-21 L'Europe se barricade derrière des frontières rendues toujours plus infranchissables. Ces barrières n'ont jamais dissuadé les migrant·e·s de poursuivre leur parcours migratoire. Reste qu'aux points de blocage, des jungles se forment à la périphérie des villes, qui rendent visibles la présence de ces exilé·e·s en attente de passage. Et partout en Europe, elles suscitent les mêmes réactions.
- Les associations dans l'impasse humanitaire ? - Mathilde Pette p. 22-26 Les associations qui apportent aide et soutien aux personnes exilées dans le nord de la France ont été contraintes d'adapter leur action militante aux décisions politiques en matière d'immigration. Les pouvoirs publics ont ainsi amené les militant·e·s à remplir un rôle qui revient à l'État, celui de l'action humanitaire d'urgence.
Jurisprudence [Cahier central]
Hors-thème
- Les jeunes Roumaines sont des garçons comme les autres - Arthur Vuattoux p. 27-30 Lors d'une enquête sociologique menée en Île-de-France afin d'éclairer qualitativement les biais de genre dans la chaîne judiciaire concernant les mineurs (justice civile et justice pénale), le cas des « jeunes filles roumaines » – repérées et nommées ainsi par les professionnels de la justice des mineurs – est apparu comme un cas limite. Échappant aux schémas genrés qui président habituellement à la justice des mineurs, ces jeunes filles sont largement pénalisées et connaissent fréquemment la prison pour de simples vols. On peut avancer qu'elles subissent un traitement judiciaire d'exception, révélateur des discriminations multiples vécues par les Roms sur le territoire français.
- Les jeunes Roumaines sont des garçons comme les autres - Arthur Vuattoux p. 27-30
Mémoire des luttes
- Arenc : le premier centre de rétention était clandestin - Ed Naylor p. 32-36 De 1963 à 1975, un hangar situé à Arenc, dans la zone sécurisée du port de Marseille, est utilisé, dans le plus grand secret et en dehors de tout cadre juridique, pour l'hébergement d'étrangers en instance d'expulsion. 50 000 vont y transiter. Si la découverte de cette « prison clandestine » fait scandale, elle aboutit aussi à l'inscription de la rétention administrative dans l'arsenal législatif français.
- Arenc : le premier centre de rétention était clandestin - Ed Naylor p. 32-36