Contenu du sommaire : Les jeunes et la mondialisation.

L'auteur pose la problématique de la mondialisation et de ses effets sous l'angle des modes d'appropriation de ses vertus par certaines catégories, mais également au regard de la dynamique d'exclusion qu'elle peut entraîner.

La mondialisation de la communication et de la culture favorise de nouvelles conditions de participation des jeunes dans la vie politique. Des nouvelles communautés d'intérêt de solidarité et de responsabilité engendrent des pratiques politiques d'un type nouveau. Cet article étudie le contexte dans lequel se développent les nouvelles pratiques et aborde la question complexe de la participation des jeunes dans les multiples transformations identitaires et sociales aujourd'hui à l'oeuvre.

Un des traits les plus marquants de la mondialisation est le développement et l'expansion des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC). Par leur rapidité, elles ont quasiment aboli les distances et les frontières et ont révolutionné les modes d'apprentissage et les méthodes de travail dans l'entreprise. Désormais, l'accès à l'information et au savoir scientifique et technologique peut être à la portée de tous les habitants du monde. Mais la répartition inégale des NTIC, loin de réduire les disparités d'accès au savoir, semble plutôt les accroître.

Au rebours de la rhétorique fondamentaliste en terre d'Islam, les signes et les symboles de la mondialisation semblent omniprésents à travers des canaux divers, à l'instar des médias, de l'internet, de la musique, etc. D'où découle une série de tentatives d'adaptation marquées par un effet d'attraction mais aussi de répulsion.

La mondialisation peut être perçue comme une menace ou comme un challenge. Dans le débat actuel sur la question de la mondialisation de la culture, le discours porte surtout la menace induite. Cet article passe en revue un certain nombre d'hypothèses-cauchemar sur l'avenir de la culture mondialisée et démontre qu'en dépit de l'inquiétude ambiante à propos de "l'américanisation rampante" et du " choc des civilisations", aucun de ces scénarios n'est crédible, ni conforté par la réalité empirique.

L'auteur montre que l'espoir nourri par certains de voir la mondialisation produire des attitudes, des pratiques et des institutions universelles, en somme la naissance d'une "culture globale", se transforme en renforcement des identités culturelles locales à fondement "èthnique".

Cet article étudie la façon dont les étudiants renégocient leur place au sein des générations. La revendication d'une définition de soi non réductible à la socialisation familiale, par la médiation d'un tiers externe au groupe, remplit aux yeux des interviewés la fonction essentielle de parvenir à des relations plus satisfaisantes avec les parents. De ce point de vue, les mécanismes minutieux de règlement des échanges verbaux entre les deux générations constituent un observatoire privilégié : ce n'est qu'en sélectionnant eux-mêmes les domaines de la communication, en revendiquant une certaine opacité, que les jeunes adultes estiment donner à leurs parents une nouvelle image d'eux-mêmes.

Les professions sociales s'inscrivaient dans le marché de l'emploi selon une logique de qualification. À ce modèle tend à se substituer une logique gestionnaire des compétences, privilégiant les aptitudes individuelles, les acquis issus de la diversité des expériences professionnelles et la capacité à s'engager dans les objectifs de l'organisme employeur. Ce mouvement pourrait conduire à une moindre considération à l'égard des qualifications d'origine et constituer un signal fort de la perte de spécificité des professions sociales. Les enjeux dépassent de loin les questions de formation et touchent à l'avenir même de ces professions.

A partir d'une idée à la mode : "les jeux de simulation (jeux de rôles, jeux vidéo) présenteraient des aspects pédagogiques", l'auteur en vient à interroger ce corpus. S'il paraît indéniable que ces produits soient à l'origine de la diffusion de connaissances, il convient aussi de souligner leur lien avec des idéologies contemporaines, à dominante néolibérale. Le tout devant être rapporté à la situation sociale de leurs pratiquants (des jeunes scolarisés confrontés à l'incertitude face au devenir).