Contenu du sommaire : Bretagne en politique
Revue | Parlement[s]. Hors-série |
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Numéro | Hors-série no 10, 2014 |
Titre du numéro | Bretagne en politique |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- Introduction - David Bensoussan p. 10-17
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- Bretagne électorale : le grand basculement - Romain Pasquier p. 23-35 Jusque dans les années 1970, les droites étaient très majoritaires en Bretagne. Cependant, à partir de la fin des années 1990, les forces de gauche obtiennent des victoires significatives aux élections nationales, régionales et locales. Comment expliquer ce grand basculement ? Quels sont les facteurs politiques, économiques et culturels pouvant expliquer cette dynamique électorale ?
- Le marquis Henri de la Ferronnays, parlementaire catholique et royaliste (1876-1946) - David Bensoussan p. 37-50 Grande figure de parlementaire catholique, le marquis de La Ferronnays incarne une culture politique, marquée par le royalisme et le catholicisme intransigeant, longtemps influente en Bretagne. Sa trajectoire biographique rend compte de la fidélité à la tradition qui s'impose à ce représentant illustre de l'aristocratie bretonne, acteur central de la vie politique dans le département de Loire-Inférieure durant la première moitié du xxe siècle.
- Les socialistes en Bretagne, étapes et facteurs d'une implantation régionale réussie (1905-2012) - Christian Bougeard p. 51-68 L'histoire de l'implantation des socialistes, de 1900 à 2012, est celle du passage d'une terre de mission, dans une région catholique votant à droite, à un bastion édifié par le PS. La SFIO s'est d'abord appuyée sur la culture républicaine laïque jusqu'aux années 1950. Puis, le PSU a élargi son audience vers de nouveaux milieux sociaux, rénovant un courant politique en crise dans les années 1960 et servant de tremplin à une nouvelle génération militante conquérante dans les années 1970-1980.
- Bretagne, fragile bastion de l'écologie politique - Tudi Kernalegenn p. 69-84 La Bretagne est souvent considérée comme un bastion écologiste. Pourtant, malgré leurs scores électoraux notables, les Verts bretons sont peu présents dans les institutions. Si les écologistes ont, ces dernières décennies, favorisé l'évolution de la région vers la gauche et d'une gauche intégrant une sensibilité environnementaliste et régionaliste, ils n'en restent pas moins une force politique secondaire à cause de leurs divisions internes historiques et de la forte domination du PS.
- Mgr Roques, Éminence MRP (1945-1956) - Frédéric Le Moigne p. 87-101 Le cardinal Roques, archevêque de Rennes, est un clair soutien du MRP, surtout en 1945-1951. Or d'autres évêques de la région sont convaincus que l'enseignement privé est mieux défendu par les conservateurs (PRL, gaullistes). La différence de stratégie culmine lors de la grève de l'impôt en 1950. Le vote des lois Barangé et Marie impose alors une logique d'unité que l'on retrouve dans l'Association parlementaire pour la liberté de l'enseignement et au sein de la hiérarchie catholique.
- Les métamorphoses du catholicisme breton au XXe siècle : L'exemple de l'enseignement privé catholique à Nantes - Sara Teinturier p. 103-117 La question scolaire traverse le xxe siècle. À Nantes, elle revêt une acuité particulière, s'appuyant sur un terreau catholique vivace profondément transformé au cours du siècle. Trois configurations sont repérables autour de l'enseignement privé : à un catholicisme intransigeant souvent confondu avec la droite monarchiste, succède le temps d'un catholicisme de contestation, en phase avec l'enracinement de la gauche dans la région. Enfin, le retour d'un catholicisme identitaire est rendu possible dans une société nantaise aux valeurs plurielles.
- Militantisme jaciste et engagement à gauche : Le « laboratoire » breton - Vincent Flauraud p. 121-134 Une partie des anciens militants de la Jeunesse agricole catholique (1929/1933-1961/1963), très implantée en Bretagne, s'est engagée à gauche dans les années 1960-1970. L'imprégnation par le message catholique-social de la JAC semble avoir été moins déterminante dans cette orientation que l'apprentissage d'une expérience militante ou l'incitation à analyser son milieu et à servir la Cité dans une conjoncture de sécularisation et de recomposition de la gauche.
- Les paysans socialistes bretons au XXe siècle - François Prigent p. 135-149 L'affirmation d'un groupe de petits paysans laïques correspond à un « moment Tanguy Prigent » (années 1930-1950), mais, à partir des années 1960, les mondes socialistes et ruraux se rapprochent. Le décrochage partiel du bloc conservateur s'effectue en lien avec les recompositions du paysage syndical agricole, du MODEF au CDJA. De la génération Bernard Lambert aux mandats électoraux assumés par Bernard Thareau, les socialistes reconfigurent leurs réseaux sur ces enjeux décisifs en Bretagne.
- Bretagne électorale : le grand basculement - Romain Pasquier p. 23-35
Sources
- Tentative première à Pontivy : L'élection contestée d'Albert de Mun en 1876 - Laurent Le Gall p. 153-158
- Il y a cent ans, le Tableau politique de la France de l'Ouest par André Siegfried - Alexandre Niess p. 159-164
- La naissance d'Ouest-France - David Bensoussan p. 165-170
- Le retour des Bonnets rouges - Gauthier Aubert p. 171-178
Lectures
- Lectures - p. 179-208