Contenu du sommaire : Sport et propagande en Europe (XIXe-XXe siècles)
Revue | Cahiers d'histoire. Revue d'histoire critique |
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Numéro | no 88, 2002 |
Titre du numéro | Sport et propagande en Europe (XIXe-XXe siècles) |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- Le mot de la rédaction - Anne Jollet p. 3-5
DOSSIER
- Sport et propagande en Europe (XIXe-XXe siècle) - Benoît Caritey, Maurice Carrez p. 9-15
- Catholicisme, patriotisme et sport en Alsace (1898-1939) - Benoît Caritey p. 17-29 L'Elsässischer Turnerbund, devenue en 1918 l'Avant-garde du Rhin, avait pour principe de faire des sportifs de bons catholiques et de bons patriotes. Cet objectif rejoignait en théorie celui de la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France à laquelle elle était affiliée depuis la fin de la Première Guerre mondiale. Très vite cependant elle se distingua par sa volonté farouche de préserver son identité régionale et sa conception fédéraliste de la nation.
- Sportifs, gymnastes catholiques et propagande (1918-1939) - Fabien Grœninger p. 17-29 Servir Dieu et la France, telle aurait pu être la devise de la FGSPF durant l'entre-deux-guerres. Pour atteindre ce but, elle utilisa les ressources d'une active propagande, à connotation parfois très politique. La presse et l'organisation de défilés ou de concours en étaient les principaux vecteurs, selon des modalités éprouvées. Mais ces efforts constants ne furent pas toujours aussi efficients que le mouvement ne l'escomptait.
- Les Sokols tchécoslovaques, un symbole de l'identité slave entre les deux guerres mondiales - Jean-Philippe Saint-Martin p. 43-57 Les Sokols tchèques se voulaient « la pierre angulaire de l'identité slave ». Ils développaient aussi une théorie solidariste de la citoyenneté aux accents humanistes et rationalistes. Dans la conjoncture troublée des années trente, ils ne purent éviter ni d'affronter le pangermanisme guerrier, ni de participer indirectement aux efforts de préparation militaire du pays. Ils maintinrent néanmoins leur idéal pacifiste, tout en restant les acteurs d'une certaine « diplomatie de plein air », selon les termes d'Édouard Herriot.
- Les Spartakiades internationales, manifestations sportives et politiques du communisme - André Gounot p. 59-75 L'internationale rouge sportive (IRS), en dépit d'une existence éphémère, a organisé entre 1928 et 1934 plusieurs rencontres internationales connues sous le nom de Spartakiades. Elles furent l'occasion, pour les dirigeants soviétiques et l'Internationale communiste, de faire passer le message politique du moment au travers de cérémoniaux, de discours et de techniques très au point d'encadrement politique des participants. On y célébra aussi bien la défense de l´URSS ou la lutte « classe contre classe » que, plus tard, les vertus des fronts populaires.
- Une affaire trop sérieuse ? - Seppo Hentilä p. 79-91 En Finlande, le sentiment d'appartenance nationale se consolida au début du XXe siècle grâce aux victoires sportives remportées sur l'arène internationale. Cela résultait de la situation particulière du pays au sein de l'empire tsariste ainsi que de l'existence d'un puissant mouvement associatif et patriotique. Par la suite, bien que divisé en fédérations rivales sur une base politique, le sport ne perdit pas sa fonction unificatrice. La foi dans les valeurs sportives reste encore aujourd'hui une donnée incontournable que les scandales du dopage et la professionnalisation à outrance ont à peine modifiée.
- Le mouvement ouvrier balle au pied, culture populaire et propagande politique : l'exemple du football travailliste en région parisienne (1908-1940) - Nicolas Kssis p. 93-104 Le mouvement sportif travailliste a longtemps entretenu des rapports méfiants avec le football qu'il considérait comme trop ludique et pourri par l'argent. Il a cependant dû l'intégrer dans ses activités pour garder le contact avec les jeunes banlieusards. Par la suite, les clubs ouvriers ont développé au travers du football une culture de solidarité dont la dimension politique est intéressante à analyser.
- Sociétés sportives et propagande. Orientation bibliographique - Benoît Caritey, Maurice Carrez p. 105-119
CHANTIERS
- Navires, terres et bons d'État : les exigences publiques d'activités économiques privées dans la Venise de la fin du Moyen Âge - Claire Judde de Larivière p. 123-132 Si, à la fin du Moyen Âge, les discours politiques soulignent souvent la distinction entre le bien public et les intérêts privés, l'étude des pratiques économiques des nobles vénitiens oblige à envisager la question de manière différente. Grâce à des systèmes économiques originaux, les nobles parvenaient à satisfaire une mission publique, constitutive de la définition même de leur statut, sans délaisser leurs intérêts propres. L'analyse de trois de ces systèmes (navigation commerciale, investissements fonciers et dette publique) permet de reconsidérer la relation pratique et discursive entre le « public » et le « privé » dans l'économie vénitienne de la fin du Moyen Âge.
- Navires, terres et bons d'État : les exigences publiques d'activités économiques privées dans la Venise de la fin du Moyen Âge - Claire Judde de Larivière p. 123-132
MÉTIERS
Aux sources de l'Histoire
- Les archives de Maurice Thorez et Jeannette Vermeersch aux Archives nationales - Stéphane Sirot p. 135-143 À l'occasion du récent dépôt des archives de Maurice Thorez et de Jeannette Vermeersch aux Archives nationales, les Cahiers d'histoire. Revue d'histoire critique ont décidé de publier une brève présentation de ce fonds, ainsi que le texte de la conférence prononcée par Stéphane Sirot le 5 novembre 2002, lors de la manifestation organisée par le Centre historique des Archives nationales pour la présentation officielle du don.
- Les archives de Maurice Thorez et Jeannette Vermeersch aux Archives nationales - Stéphane Sirot p. 135-143
LIVRES LUS
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