Contenu du sommaire : Le logement social en région parisienne au XXe siècle

Revue Cahiers d'histoire. Revue d'histoire critique Mir@bel
Numéro no 98, 2006
Titre du numéro Le logement social en région parisienne au XXe siècle
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Le mot de la rédaction - Anne Jollet p. 3-5 accès libre
  • DOSSIER

    • Aperçus sur le logement populaire en région parisienne (XIXe-XXe siècles) - Jacques Girault p. 9-13 accès libre
    • Un maire de banlieue face à la question du logement entre discours et pratique : le cas d'André Morizet (1919-1942) - Pascal Guillot p. 15-25 accès libre avec résumé
      À travers la figure d'André Morizet, maire de Boulogne-sur-Seine de 1919 à 1942, se dessinent les contradictions entre un discours incantatoire et volontariste sur la question du logement social et une pratique municipale peu encline à faire du logement ouvrier une priorité. Engagé à gauche sur le plan politique (communiste, socialiste), Morizet profite du tournant politique et social de 1928 (loi Loucheur) pour favoriser le plus large consensus au Sénat sur les questions relatives au logement des déshérités. Néanmoins, pensant plus en termes administratifs que sociaux, et faisant de la commune qu'il administre un laboratoire de la modernité architecturale, il répugne à ce qu'elle se transforme en un bastion ouvrier.
    • « Un logement pour vivre mieux » - Catherine Dupuy p. 27-41 accès libre avec résumé
      La municipalité de Gennevilliers, conduite de 1944 à 1973 par le communiste Waldeck L'Huillier, s'enorgueillit d'un bilan remarquable en matière de logement populaire, action marquée par son envergure et sa durée. Ce vaste parc locatif contrôlé par la municipalité constitue à la fois la vitrine d'un certain « communisme municipal » et le pilier de l'assise électorale et militante du Parti communiste dans la ville. Cette politique laisse néanmoins de côté les immigrés postcoloniaux originaires du Maghreb et ne permet pas d'éviter la baisse d'influence de ce parti dans les décennies suivantes.
    • Les foyers de travailleurs nord-africains en banlieue parisienne : une politique de logement social d'exception (1945-1962) - Fathia Lounici p. 43-63 accès libre avec résumé
      De la Libération à l'indépendance de l'Algérie, les gouvernements français tentent de faire face à l'afflux massif de travailleurs algériens par la création de logements spécifiques, les foyers. Ceux-ci sont des lieux de résidence collective, fortement contrôlés par les « gérants », résidant eux-mêmes dans le foyer, qui ségréguent une population dont l'enracinement dans le territoire métropolitain n'est pas envisagé. Les foyers, associant souci de contrôle social, d'hygiènisme et d'économie resteront toujours marginaux dans le logement des travailleurs algériens mais leur réalisation traduit la conception que les responsables politiques français ont des rapports entre ces travailleurs et la métropole, conception que l'existence des foyers contribue à imposer à l'ensemble de la société.
    • Les 4000 logements de La Courneuve : réalités et imaginaires cinématographiques - Aurélie Cardin p. 65-80 accès libre avec résumé
      Le film Deux ou trois choses que je sais d'elle de Jean-Luc Godard (1967) constitue une étape importante dans la représentation de la banlieue parisienne. Pour la première fois, à partir d'une enquête journalistique, un cinéaste filme de l'intérieur un grand ensemble, en l'occurrence les 4 000 de La Courneuve. Aurélie Cardin montre comment Godard réalise une fiction sur le mal-vivre et sur la déshumanisation des rapports sociaux dans un contexte de réorganisation de la région parisienne à travers les schémas d'aménagement et la construction de « grands ensembles » reliés entre eux par la seule logique d'une circulation autoroutière centrée sur Paris.
  • MÉTIERS

  • CHANTIERS

    • La naissance de la liberté syndicale aux Etats-unis : Commonwealth c. Hunt (1842), les sociétés de compagnonnage et la liberté d'association - Jean-Christian Vinel p. 93-108 accès libre avec résumé
      L'auteur présente comment à travers l'étude d'un procès, l'historien peut reconstruire le contexte idéologique motivant et légitimant, ou délégitimant, les luttes sociales. Il s'agit ici du procès opposant en 1847 la Société des compagnons cordonniers de Boston à l'un de ses anciens membres. Le procès met en cause la définition de la liberté du travail. Porté devant la Cour suprême de l'État, le procès donne raison à la Société des compagnons et est la base d'une jurisprudence qui légitime la défense des conditions de travail par l'association des travailleurs.
  • DÉBATS

    • Sur les usages publics de l'histoire : polémiques, commémorations, enjeux de mémoire, transmission et enseignement - Jocelyne George p. 111-117 accès libre avec résumé
      La première manifestation du Comité de vigilance face aux usages publics de l'histoire, tenue le samedi 4 mars 2006, a été un grand succès : un amphithéâtre de la Sorbonne débordant (300 à 400 personnes), un auditoire varié d'enseignants (très peu du supérieur) et d'animateurs d'associations, dont plusieurs venaient de province, un auditoire où la jeunesse dominait, constamment attentif et très concerné. Pour avoir participé à cette journée et l'avoir jugée particulièrement intéressante par rapport à la démarche d'histoire critique qui est celle des Cahiers, nous en proposons une rapide évocation personnelle. Le CVUH prépare quant à lui, la diffusion des interventions en ligne et, dans des versions plus développées, la publication de ces interventions sous forme de petits livres.
  • LIVRES LUS