Contenu du sommaire : Entreprendre dans la diversité
Revue | Entreprendre & Innover |
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Numéro | no 20, avril 2014 |
Titre du numéro | Entreprendre dans la diversité |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
Dossier : Entreprendre dans la diversité
- Entreprendre dans la diversité, oui ... mais de quelle diversité parle-t-on ? - Alain Fayolle, Séverine Le Loarne-Lemaire, Adnane Maâlaoui p. 5-6
- L'entrepreneuriat : une philosophie de la diversité en action - Jacques-Henri Coste p. 7-13 En rupture avec la pensée universaliste qui prévalait auparavant, la « diversité » est devenue aujourd'hui en France, pour le meilleur comme pour le pire, un enjeu de la vie collective. Ce tournant culturel et éthique a permis de reconnaître une égale condition aux acteurs et de relativiser l'influence de leurs cultures d'appartenance, Dans ce contexte, les sociétés elles-mêmes deviennent plus « entrepreneuriales », mettant en œuvre de nouvelles formes de lien social fondé sur la flexibilité, la concurrence, l'innovation mais aussi la libre construction de soi. Ces nouvelles orientations font de l'entrepreneuriat le corollaire de la diversité culturelle et sa modalité principale de valorisation
- Introuvable diversité entrepreneuriale... - Séverine Le Loarne-Lemaire p. 14-23 Malgré tous les plaidoyers et les efforts des politiques publiques pour donner au plus grand nombre l'accès à la création d'entreprise, les inégalités subsistent et les chances de réussite entrepreneuriale sont réservées à quelques « happy few », eux-mêmes issus d'une lignée entrepreneuriale.
- Les paradoxes de l'entrepreneuriat de nécessité : Strapontin ou tremplin ? - Christel Tessier-Dargent p. 24-38 L'entrepreneuriat de nécessité concerne des individus qui créent leur entreprise car ils ne perçoivent pas d'autre alternative pour subvenir aux besoins de leur foyer. Les politiques publiques soutiennent ces initiatives, afin d'endiguer le chômage, particulièrement en temps de crise. Cependant, l'intérêt d'encourager ces entrepreneurs, sous fortes contraintes et à très faible motivation, ne peut perdurer qu'en adoptant des mesures structurelles fortes, qui amélioreront les processus entrepreneuriaux.
- Capital-investissement et entrepreneurs de la diversité : le cas Citizen Capital - Benjamin Le Pendeven p. 39-49 Le présent article se concentre sur Citizen Capital, fonds de capital-investissement fondé en 2008 et pionnier en France dans l'intégration d'enjeux de société. Finançant en fonds propres des entrepreneurs issus des minorités ou ayant une formation initiale limitée, il s'inscrit dans une démarche d'impact investing et vise au-delà des résultats financiers un haut niveau de performance sociale et sociétale. Cette démarche est mise en perspective au regard de l'exemple historique des grandes universités américaines qui au milieu du XXe siècle développèrent une politique d'ouverture sociale.
- Les seniorpreneurs : motivations, profils, accompagnement - Adnane Maâlaoui, Gilles Bouchard, Imen Safraou p. 50-61 L'attrait pour l'entrepreneuriat des seniors s'est vu renforcé ces dix dernières années. En atteste un enthousiasme de plus en plus perceptible pour la mise en place de projets entrepreneuriaux. Cette orientation est plus particulièrement tangible dans les pays nordiques (UE). Les seniorpreneurs y sont considérés comme de véritables acteurs économiques et sociaux malgré des contextes politiques indécis et fragiles. En France, le contexte socio-économique suggère d'étudier, de définir et de dresser le(s) profil(s) de cette nouvelle catégorie d'entrepreneur(s) tout à fait singulière. Par ailleurs, nous soulevons la question de leur accompagnement, ainsi que la problématique liée au manque de structures appropriées pour cette frange de la population entrepreneuriale. Nous illustrons notre étude par un témoignage à partir de l'expérience, inédite en France, de la mise en place d'un incubateur dédié aux seniorpreneurs : l'Executive Business Accelerator.
- La diversité de la création d'entreprises à travers faits et chiffres - André Letowski p. 62-65 La création d'entreprise offre une multiplicité de facettes, tant du fait des profils diversifiés des nouveaux chefs d'entreprise que de leurs motivations et ambitions, de leurs logiques d'action, de leurs cultures d'appartenance. Cette diversité est encore celles des formes et modalités de création. Elle conduit à des modalités d'appui multiples. Toutefois, un facteur est commun à tous, celui d'une forte implication synonyme de défis, mais aussi de fortes satisfactions. Plus qu'un statut, c'est un choix de vie, celui de non salarié.
Entretiens
- Norbert Alter : « Un entrepreneur est nécessairement dans la position de l'étranger » - Caroline Verzat p. 66-70
- Delphine Zenou : l'égalité avant tout ! - Olivier Toutain p. 71-77
- Didier Roche : « les gens différents développent d'extraordinaires compétences » - Adnane Maâlaoui, Rony Germon p. 78-86
Livre
- Comment les personnes issues de la diversité peuvent inverser leur destin en (s') entreprenant : La Force de la différence, Itinéraires de patrons atypiques Norbert Alter PUF, 2012 - Caroline Verzat p. 87-94
- Compétences sociales et réseau entrepreneurial : le cas des créations d'entreprises technologiques - Wahid Lamine, Alain Fayolle p. 95-106 Le succès d'un projet entrepreneurial innovant dépend de la capacité de son porteur à pouvoir s'entourer d'acteurs détenteurs de ressources clés. Étudier les dynamiques de formation du réseau social du créateur d'entreprise doit pouvoir contribuer à une meilleure compréhension du processus entrepreneurial. Une étude longitudinale menée en France sur six projets de création d'entreprise technologique révèle que le réseau entrepreneurial émerge sur un fond de problèmes et d'obstacles. Dans ce contexte, les compétences sociales de l'entrepreneur et les objets matériels qu'il mobilise jouent un rôle important et complémentaire dans la dynamique de construction des liens sociaux.
- L'entrepreneuriat coopératif, un enjeu pour l'emploi des jeunes diplômés marocains - Aomar IBOURK p. 107-124 Le système coopératif est un levier du développement socio-économique local, mais les coopératives affrontent des obstacles qui les empêchent d'accomplir pleinement leur rôle de création de valeur économique et sociale. La principale difficulté que rencontrent les coopératives marocaines des jeunes diplômés est le manque d'activité. L'article identifie les déterminants de l'inactivité par le biais d'une étude empirique qui s'appuie sur des données aussi bien quantitatives que qualitatives. L'accent est mis sur les coopératives des jeunes évoluant dans des environnements socioculturels variés et problématiques.