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Revue Annales de géographie Mir@bel
Numéro no 527, 1986
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Articles

    • Annales de Géographie XCV - La rédaction de Géo p. 1-2 accès libre
    • Aspects et tendances de la population canadienne - Pierre George p. 3-25 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Les vingt-cinq millions de Canadiens sont concentrés au sud de leur immense territoire en trois ensembles inégaux : les provinces de l'Est, qui sont le Canada historique, avec près des trois quarts de la population totale, la Prairie (Manitoba, Saskatchewan et Alberta), 4 millions dont la moitié dans la province de l'Alberta, et la côte de l'océan Pacifique, la zone vitale de la Colombie britannique, 2,7 millions. Les trois quarts de cette population vivent dans des « régions urbaines ». La population du Canada est doublement hétérogène, par son origine historique française et anglaise, et par l'accueil d'une immigration de plus en plus diversifiée: plus de cinquante groupes dits ethniques répertoriés par le recensement ; dont 13 collectivités de plus de 100 000 unités. L'Ontario est un véritable creuset de cohabitation de nationalités originaires de tous les pays d'Europe et de tous les continents. Pratiques religieuses, usage des langues d'origine à la maison permettant de mesurer le degré d'assimilation des « Néocanadiens ». Le comportement familial est identique à celui des Etats-Unis et de l'Europe ; la population canadienne est une population vieillissante et dont l'indice synthétique de fécondité est tombé au-dessous du seuil de renouvellement des générations. Cette population est assez mobile, sensible aux variations de la conjoncture d'une province à l'autre. Tout naturellement, l'Ontario, surtout la grande agglomération de Toronto, fait figure de plaque tournante. L'immigration, stabilisée au cours des vingt dernières années aux environs de 150 000 entrées par an, est aujourd'hui freinée par la crise, mais son contenu a beaucoup changé. La part des Asiatiques, des Africains, des Latino-Américains et des Antillais s'est considérablement accrue. Seulement, le grand voisin exerce toujours une attraction sur les Canadiens ; la moitié de ceux qui quittent le Canada vont aux Etats-Unis. Au demeurant, la migration internationale nette reste positive et de l'ordre de 100 000 unités.
      25 millions Canadians are concentrated in the southern part of their immense territory in three inequal regions : the eastern provinces, the ancient Canada, with about three quarters of the whole population, the Prairies, 4 million inhabitants (a half in the province of Alberta) and the coast of Pacific ocean, the core of British Columbia, 2,7 millions. Three quarters of total population live in urban regions. Population of Canada is mixed, together consequently of his historical double origin, french and english, and of the admission of more and more diverse immigration : more thon fifty classified ethnic groups, thirteen amount more than 100 000 units. The province of Ontario is a perfect melting pot for national or ethnic groups coming from all countries of Europe and from all continents. Religious observances, use of original languages at home promote to estimate the stage of integration of « neocanadians ». The familial behaviour is identical with the european or north american way of life. The canadian population is an ageing population of which the synthetic index of fertility is under the level of renewal of generations. The population is relatively movable, feeling the differencial contingencies of each province and Ontario, especially the conurbation of Toronto appears as a cross roads. Immigration, stable around 150 000 admissions each year during last twenty years is now restricted by economic crisis. On the other hand, its composition is much changed. The proportion of Asiatics, Africans, Latin Americans and Caribbeans grew considerably. But the great neighbour exerts always a high attraction upon Canadians. A half of Canadians leaving their own country goes to United States. At least, the net international migration is about 100 000 each year.
    • L'évolution de la ville régionale en Amérique du Nord : le cas de Toronto - Christopher R. Bryant p. 26-42 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Dans l'ère post-industrielle des pays occidentaux, les mondes rural et urbain se sont intégrés de plus en plus dans une nouvelle forme d'urbanisation - la ville régionale. Dans cet article, le développement de la ville régionale est schématisé par quatre étapes : 1. l'urbanisation entraînant une concentration de la population en zones urbaines ; 2. une dispersion résidentielle résultant de l'impact de l'automobile particulière ; 3. une dispersion d'activités économiques autour du centre urbain principal ; et 4. la coalescence éventuelle de villes régionales adjacentes dans une structure mégalopolitaine. Basé sur les données des recensements du Canada, 1941 à 1981, les villes régionales du Canada et de l'Ontario semblent se situer dans les deuxième et troisième étapes de ce schéma, avec Toronto en avance sur les autres. Enfin, les changements évidents dans la structure de l'habitat ont été accompagnés par diverses tensions, par exemple, des problèmes d'aménagement, des impacts sur les villes et villages entourant le centre urbain principal, des tensions d'ordre social et politique et des impacts sur les ressources naturelles. Malgré de tels problèmes et malgré la hausse du prix de l'énergie, la forme dispersée de l'habitat dans les villes régionales semble être un élément permanent dans les grandes régions métropolitaines en raison de l'importance, dans le système de valeurs en Amérique du Nord, attachée aux libertés individuelles, aux droits de propriété privé et aux pouvoirs municipaux en matière d'urbanisme et d'aménagement.
      The evolution of the regional city in North America : the case of Toronto. In western post-industrial society, rural and urban have become increasingly integrated in a new expression of urbanisation — the regional city. In this article, regional city development is described as a four stage historical model : 1. urbanisation processes leading to population concentration in urban areas ; 2. residential dispersion especially due to the impact of the private automobile. 3. dispersion of economic activities to the countryside and towns around the principal urban core ; and 4. the eventual coalescence of several adjacent regional cities to form a megalopolitan structure. Using Canadian census information, 1941 to 1981, the regional cities of Canada and Ontario appear to be in the second and third stages of this model, with Toronto being even more advanced. Finally, the changes evident in settlement structure have been accompanied by various tensions, e.g. planning problems, various impacts on the towns and villages surrounding the main urban core, social and political tensions and impacts on the natural resource base. Despite such problems and despite increasing energy costs, this form of settlement structure seems here to stay in our major metropolitan regions because of the strong attachment in the North American value system to individual freedoms, private property rights and municipal powers in planning.
    • Contribution à une approche régionale des Etats-Unis contemporains : une revanche de l'histoire - Jacques Soppelsa p. 43-86 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Après un examen critique, aussi exhaustif que possible, des principales approches régionales traditionnelles des Etats-Unis (des analyses empiriques de l'école des espaces homogènes à celles des partisans de la polarisation, en passant par certaines méthodes théoriques de détermination d'aires cohérentes...) l'auteur tente un examen objectif des réalités de l'univers contemporain nord-américain. Par le biais d'une analyse en composantes principales, intégrant une vingtaine de variables démographiques, économiques et sociales, appliquées aux cinquantes Etats de l'Union, il met en relief trois plans principaux : les extrêmes socio-économiques, les pôles urbains, les héritages. La projection cartographique de synthèse des résultats aboutit à la détermination de six grands ensembles (la Nouvelle-Angleterre, le Vieux-Sud, l'Industrial Belt, les Grandes Plaines, les Hautes Terres et le Nord-Ouest Pacifique) et de quelques cas d'espèces, comme le Texas, la Californie, la Floride. Une conclusion générale s'impose : la tendance à l'homogénéisation récente des Etats-Unis en vastes ensembles régionaux, affirmant plus nettement que jamais le primat des données historiques et socioculturelles. Bref, la revanche de l'histoire, au sein d'un univers qui, en apparence, semblait en être singulièrement évadé !
      After a critical analysis — as complete as possible — of the main traditional regional approaches of the United States, from the classical « homogeneous spaces » schools to the theoritical attempts concerning the polarisation process, the author tries to describe a new and objective method to analyse the north american contemporary world. A principal components analysis, concerning twenty demographical, economical and social variables, applied to the fifty states, determines three major themes : the socio-economic extremes, the urban poles and the impact of inheritage. The cartographic projection of the results shows six regions : New England, the Old South of Dixie, the Industrial Belt, the Great Plains, the Western Uplands and the North West Pacific, and some specific states like California, Texas and Florida. A general conclusion : the recent tendancy of the homogeneisation of the United States in greater areas is growing. Today, the historical and cultural factors are more important than ever ... in the New World !
    • Francis P. Shepard (1897-1985), père de la géomorphologie marine - André Guilcher p. 87-98 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      L'activité de Francis Shepard (1897-1985), reconnu unanimement comme le père de la géomorphologie marine, s'est déroulée à la Scripps Institution de La Jolla en Californie. A côté de contributions essentielles en géomorphologie littorale et en sédimentologie littorale qu'il a toujours associée à la description et l'explication des formes côtières, il a véritablement créé la géomorphologie sous-marine qui n'existait pratiquement pas avant lui. Il est principalement connu pour ses nombreux mémoires sur les canyons sous-marins, dans lesquels il a progressivement modifié ses jugements à mesure que les connaissances se perfectionnaient. A la fin d'une longue carrière, à laquelle ont été associés de très nombreux disciples et collègues, il a tourné son activité principale vers la considération des changements côtiers récents et vers la gestion des littoraux, une tendance qui correspond parfaitement avec les orientations actuelles de l'étude des rivages.
      Francis P. Shepard (1897-1985), unanimously recognized as the father of marine geology, spent his life and activity of scientist at Scripps Institution, La Jolla, California. Along with essential contributions in coastal geomorphology, and in sedimentology which he always associated with the description and explanation of shore features, he has really created the submarine geomorphology which was almost inexistent before him. He is principally known for his numerous papers on submarine canyons, on which he modified his opinions according to progress in knowledge. At the end of a long career, in which he associated very numerous students and colleagues, he spent his main activity in the consideration of recent shoreline changes and in coastal management, a trend that fits perfectly the present-time ideas in the study of shores.
  • Notes et comptes rendus