Contenu du sommaire

L'article constitue une vue d'ensemble sur les aspects géographiques de la transition démographique et, plus précisément, sur le passage d'une fécondité élevée à une fécondité basse. Les aspects généraux du phénomène sont d'abord décrits, avec leurs trois séquences principales, leur caractère essentiellement culturel, leur liaison avec le mouvement des idées et leurs modalités de diffusion au sein de l'échelle socio-spatiale. La baisse est ensuite examinée dans le Tiers Monde où elle est en cours et où son impact varie beaucoup d'un pays à l'autre, puis dans les pays industriels où elle a eu lieu surtout entre 1870 et 1930, mais avec une vitesse très variable. L'étude se termine par le cas énigmatique de la France où la baisse a été exceptionnellement précoce, mais où la diffusion a été remarquablement lente.

La genèse et l'évolution des territoires locaux (commune et village, « pays », quartier, ville, micro-région) sont analysées ici, dans la perspective de la longue durée, au travers du jeu complexe des instances (économique, géographique, politique et idéologique) qui gouvernent les formations socio-spatiales. La localité, au sens quasi moderne du terme, a connu en France un étonnant dynamisme à partir du Moyen Age. Souvent fondée sous l'aiguillon de la nécessité économique, elle survit de nos jours, bien qu'altérée et déformée, maintenue par un ciment de nature surtout politique et idéologique. Le local, même s'il convient aujourd'hui d'en reconsidérer le rôle et les structures, en regard notamment de l'éclatement géographique des lieux de vie et des mutations profondes de l'économie, demeure toujours vivace. Il constitue la meilleure échelle d'observation du rapport essentiel que les individus organisés en société nouent avec l'espace.

Les villes sont de plus en plus nombreuses à s'insérer dans des réseaux de tous ordres qui dépassent les frontières. Leur intégration dans l'espace européen et mondial peut se mesurer par les fonctions qu'elles occupent à ces échelles géographiques. A partir d'une enquête menée auprès des villes françaises sur leurs fonctions internationales, nous nous proposons ici d'en étudier l'aspect économique. La présence des entreprises étrangères va permettre de déceler les caractéristiques urbaines qui favorisent l'attractivité des villes.

Avec des arrivages de poisson de l'ordre de 36 000 t en 1988, Péniche est le troisième port de pêche portugais, derrière Leixões (Porto) et Aveiro. Fidèle à la pêche côtière de la sardine et du chinchard à la senne coulissante, à l'image de l'ensemble du Portugal, il bénéficie pourtant d'installations portuaires récentes et vient de se lancer dans des pêches plus lucratives de langoustes en Mauritanie. Les soixante sardiniers et langoustiers de 20 à 30 m de long sont parmi les plus modernes du pays. Comptant plus de 2 500 pêcheurs, cette ville de 15 000 habitants est étroitement dépendante de la pêche, surtout si l'on y ajoute les 2 000 emplois dans les industries annexes : conserveries et traitement du poisson.