Contenu du sommaire

Urbanisation de la Jordanie récente est caractérisée par la prééminence de la capitale Amman dont agglomération englobe progressivement les petits centres environnants du centre du pays Cette extension impressionnante qui traduit la concentration des fonctions décisionnelles et du tertiaire supérieur dans une vaste conurbation exclut pas apparition en milieu rural une nouvelle forme urbanisation la modernisation des villages liée la disparition des modes de vie et des valeurs ruraux

L'opposition villes-campagnes s'atténue aujourd'hui en Turquie avec la montée des petites villes qui constituent le maillon intermédiaire d'un continuum allant des plus petits villages aux métropoles occupant le sommet d'un réseau urbain de mieux en mieux hiérarchisé. Sulusaray, dans le département de Tokat (Turquie pontique), est une de ces localités dont l'accession à la dimension urbaine a été reconnue par la promotion au rang de sous-préfecture entre 1985 et 1990. Ce bourg agricole a acquis peu à peu des fonctions urbaines: encadrement de l'activité agricole, commerce avec un marché hebdomadaire, services publics et administrations avec une municipalité puis la sous-préfecture. Sa croissance démographique vigoureuse s'est accélérée depuis 1985, mais a paradoxalement abouti à une baisse de densité de l'espace urbanisé, avec des extensions linéaires lâches autour du noyau central ancien.

La guerre libanaise a profondément modifié l'espace géographique du littoral libanais entre Jbayl au Nord, et Sayda, au Sud de la capitale, Beyrouth. L'urbanisation s'explique aussi bien par des modifications induites par l'afflux de réfugiés que par des décisions politiques des formations idéologiques contrôlant ces territoires. Il apparaît que le secteur « chrétien », contrôlé par la milice des Forces Libanaises, a mis en place une infrastructure lourde qui aurait permis une autonomie certaine de cette « enclave » ; les secteurs chi'ites et druzes n'ont pas pu faire de même, pour des raisons liées à leur force économique ou démographique.

Créées de toutes pièces par l'état pour contrôler l'espace hydraulique et la production agricole, pour encadrer les campagnes et taxer les routes commerciales, les villes ont profondément structuré les campagnes du delta du Nil. Très dépendantes du contexte politique et commercial local et régional, ces villes ont enregistré les contrecoups des crises politiques qui ont traversé histoire du delta. Avec le désengagement progressif de l'état égyptien depuis les années 70 et la saturation démographique des campagnes, les villes petites et moyennes du delta, à vocation administrative, ont été secondées par un réseau de grosses bourgades qui structurent localement l'économie agricole et artisanale des campagnes surpeuplées .