Contenu du sommaire : Participation des habitants : osons faire autrement !

Editorial

Première partie

• La participation à la croisée des chemins

  - p. 5
  • Quand la démocratie bouscule la participation - Guillaume Gourgues p. 6
    Peut-on parler de changement de modèle pour les formes « participatives » de gestion des politiques urbaines ? C'est la question à laquelle tente de répondre Guillaume Gourgues, enseignant chercheur en science politique à l'université de Franche-Comté. Après avoir présenté l'impasse (relative) dans laquelle se trouvent nombre de dispositifs, il propose d'identifier les enjeux d'une (re)découverte de formes plus ascendantes, chaotiques et expérimentales de participation.
  • Institut Bioforce : regard sur l'engagement des jeunes - Côme Besson p. 9
    L'institut Bioforce forme chaque année plus de 1 000 personnes aux métiers de l'humanitaire et du développement, ou les accompagne dans leur démarche d'engagement au service des autres.... Côme Besson, chargé de projet au sein du pôle de développement local de Bioforce, présente une palette d'actions, favorisant la participation locale et l'engagement des habitants. Avec une attention particulière pour les jeunes, il pose un regard sur leur engagement, à partir de l'expérience Défi solidaire.
  • Financer les initiatives de démocratie participative : un enjeu face au recul de la démocratie - Bénédicte Madelin p. 11
    Pour faire vivre la démocratie d'initiative citoyenne, la coordination nationale Pas Sans Nous plaide pour la création d'un fonds qui permettrait de financer des démarches initiées par les citoyens, leurs collectifs et les associations et qui soit garanti par de l'argent public. Explications de Bénédicte Madelin, membre du conseil scientifique et technique de Pas Sans Nous.
  • Qui soutient financièrement la participation en 2015 ? - Marion Pollier p. 12
    Comment les projets sortant des sentiers battus en matière de participation des habitants sont-ils accueillis par les collectivités locales et autres institutions ? Comment sont-ils financés ? La participation est-elle un domaine exclusif de la politique de la ville ou bien intéresse-t-elle d'autres politiques publiques ? L'analyse des expériences retranscrites au fil de ce numéro des cahiers a permis à Marion Pollier, chargée de mission au CR*DSU, d'apporter des éléments de réponse.

Deuxième partie

• Habiter et... participer

  - p. 13
  Les transformations à l'œuvre dans la société française invitent les organismes HLM à s'adapter et à innover afin d'être davantage en phase avec les changements sociétaux et les aspirations des habitants des quartiers. Aïcha Mouhaddab, directrice de l'Arra HLM (Association régionale des organismes HLM de Rhône-Alpes), témoigne de la manière dont les bailleurs sociaux de Rhône-Alpes abordent et anticipent ces mutations.
  • La relation entre habitants et bailleurs sociaux : une révolution silencieuse - Aïcha Mouhaddab p. 14
  • La participation pour partager le cadre de ville - Robins des villes p. 16
    Les Robins des villes se définissent comme un relais citoyen au service de la ville et de ses habitants. Leurs missions dans les quartiers en politique de la ville en font des acteurs mais aussi des observateurs des évolutions en cours, notamment celles concernant l'implication des bailleurs dans les dynamiques participatives. Retour et analyse de quelques expériences vécues.
  • Des conditions de vie satisfaisantes : le déclic de la participation - Sophie Cartoux p. 17
    Se sentir bien dans son logement et avoir une bonne estime de soi sont des conditions préalables pour qu'un individu s'engage pleinement dans des projets participatifs d'envergure collective. C'est le postulat des Compagnons Bâtisseurs Rhône-Alpes. Sophie Cartoux, directrice de l'association, explique cette hypothèse forte qui anime les Compagnons Bâtisseurs, notamment dans les quartiers de la politique de la ville.
  • L'engagement d'une association pour renforcer le pouvoir d'agir des locataires - Lola Gourdin p. 18
    En parallèle à ses activités de défense du droit au logement pour tous sans discrimination, l'Association villeurbannaise pour le droit au logement (AVDL) s'est engagée auprès des locataires pour les aider à s'organiser, élaborer leurs revendications et ensuite interpeller les décideurs. Lola Gourdin, chargée de projet, retrace cette action et témoigne des résultats obtenus.
  • Faire germer la participation des habitants par la gestion des espaces verts - Thomas Gentilleau p. 20
    Pistyles, entreprise sociale de la métropole lyonnaise, s'appuie sur une équipe de jardiniers-animateurs de quartier pour proposer aux habitants locataires ou propriétaires de reprendre possession de leurs jardins afin d'en faire de véritables lieux de vie. Thomas Gentilleau, ingénieur du paysage et gérant de Pistyles, présente le projet, sa dimension participative et l'approche développée en matière de psychologie sociale.
  • Lieu d'être : quand l'utopie prend corps dans la vie des habitants des quartiers - Marion Pollier p. 22
    Lieu d'être est un spectacle de danse contemporaine de la Compagnie Acte qui est basé sur l'utopie d'un monde plus beau, où la poésie surgit sur les territoires du quotidien et dans lequel habiter se conjugue avec vivre ensemble. La participation des habitants est un principe intrinsèque à la démarche artistique. Rencontre avec Annick Charlot, directrice de la Compagnie, qui revient sur l'impact du projet pour les habitants des quartiers.
  • A la croisée du théâtre et de l'urbanisme : un exemple d'hybridation des méthodes participatives - Arthur Fourcade p. 24
    L'utilisation de techniques du théâtre et de l'urbanisme pour faire s'exprimer les habitants sur leur ville, puis confronter les différents discours qui cohabitent dans la cité... ainsi peut-on résumer le projet V1LLES# porté par le Collectif X. Arthur Fourcade, metteur en scène, revient sur les particularités du projet, dont l'ambition est de construire un espace de débat alternatif et durable.

Troisième partie

• Economie et participation : le couple inattendu

  - p. 25
  • L'Accorderie, un système économique local alternatif entre solidarité et émancipation - Marion Ducasse p. 26
    L'Accorderie, concept né au Québec, vise à lutter contre la pauvreté tout en favorisant le développement du pouvoir d'agir. Les personnes qui s'y impliquent, appelées les accordeurs, proposent aux autres membres leurs savoir-faire sous forme de services. La base de l'échange repose sur le temps et non l'argent. Marion Ducasse, coordinatrice de l'Accorderie de Chambéry, décrypte la manière dont cet outil développe le pouvoir d'agir des habitants, sur la base de nouvelles formes d'échanges locaux.
  • Consommer autrement dans les quartiers : la mobilisation des habitants autour d'un groupement d'achat - Boris Tavernier p. 28
    Être pauvre et consommer de manière écoresponsable, ce n'est plus une utopie avec l'association Vers un réseau d'achat en commun (Vrac). Le projet, qui prend racine dans la participation des habitants des quartiers, vise l'autonomisation de ses adhérents dans la gestion de l'activité. Boris Tavernier, chargé de projet, apporte des explications.
  • L'Ateliéphémère : une initiative de consommation collaborative qui redonne du pouvoir - David p. 30
    Apprendre à réparer les appareils en panne, c'est ce que propose David, militant bricoleur, aux habitants des quartiers. Retour sur cette initiative qui permet, outre le transfert de savoir-faire, de retrouver prise dans leurs modes de consommation.
  • Soutenir l'innovation sociale, c'est soutenir le pouvoir d'agir individuel et collectif - Isabelle Chenevez p. 32
    Le CR•DSU a conduit en 2014 et 2015 le projet CaféLaboQUARTIERS afin de mettre en visibilité des projets locaux innovants ayant des impacts positifs dans les quartiers populaires et interroger les conditions de leur réalisation. Quatre rencontres à travers la région ont permis à 180 professionnels du développement local de débattre de 26 projets avec leurs promoteurs. Isabelle Chenevez, directrice du CR•DSU, montre en quoi ces initiatives témoignent d'une capacité d'agir individuelle et collective qui se renouvelle dans les territoires, par-delà les fonctionnements et les organisations habituelles. Et en quoi les acteurs publics gagneraient à s'en inspirer et à les soutenir davantage, dans une approche gagnant-gagnant.

Quatrième partie

• Développement social : la participation n'a pas dit son dernier mot

  - p. 35
  • Le travail social à l'épreuve de la participation des habitants - Frédérique Bourgeois p. 36
    Quel est le positionnement des professionnels du travail social face aux dynamiques participatives ? Sont-ils en capacité d'accompagner ce type de démarches ? Sont-ils prêts à changer de posture ? Et si oui à quelles conditions ? Telles sont quelques-unes des pistes de réflexion abordées par Frédérique Bourgeois, directrice adjointe du CR»DSU, à partir d'entretiens avec des professionnels/experts de l'intervention sociale.
  • L'art comme moyen d'action politique à la portée de tous - Elodie Louvel p. 38
    Jeune association lyonnaise, Tabadol favorise l'émergence d'actions citoyennes dans l'espace public, promouvant l'égalité entre les femmes et les hommes et participant de la lutte contre les discriminations. Elodie Louvel, coordinatrice et intervenante, présente l'approche de Tabadol pour engager les personnes à agir en ayant recours à des processus artistiques.
  • Agir café : une expérience empowerment au service de projets collectifs - Collectif d'animation d'Agir Café p. 40
    Proposer un projet d'utilité citoyenne, en débattre et se faire accompagner... voici ce que propose le collectif des Envies d'agir, dans le cadre de l'Agir Café, lieu de rencontre mensuelle situé dans le 7e arrondissement de Lyon. Outre une écoute bienveillante, les bénévoles du collectif d'animation apportent leur expertise et redonnent confiance à des porteurs de projet pour les aider à passer de l'intention à l'action et renforcer ainsi leur capacité d'agir.
  • Création culturelle, étonnement et surprise... et la participation devient ludique - Nicolas Croquet p. 42
    Depuis douze ans, l'association « il Fallait Bien Innover Production », FBI Prod, organise la collaboration multi-acteurs en vue de la création d'une œuvre dans l'espace public. Création participative et instauration d'un dialogue, tels sont les objectifs poursuivis par FB1 Prod pour renforcer la cohésion sociale sur le territoire. Nicolas Croquet, directeur de l'association, présente la philosophie d'action et revient sur un projet mené dans un quartier prioritaire de la politique de la ville.
  • Réinventons l'éducation populaire - Karim Mahmoud-Vintam p. 44
    Les nécessaires transformations de la société ne peuvent venir que des gens eux-mêmes, pour autant qu'ils disposent des clés et des outils pour accompagner ce changement. Telles sont les valeurs et les convictions qui animent les membres de Cités d'Or, un mouvement civique dont Karim Mahmoud-Vintam, son délégué général, expose les fondements et les méthodes.
  • Glossaire - p. 46
  • Bibliographie - Eva Garrouste p. 47