Contenu du sommaire : Le renseignement

Revue Après demain Mir@bel
Numéro no 37, janvier 2016
Titre du numéro Le renseignement
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Le renseignement

    • Un peuple informé en vaut deux - Pierre Joxe p. 3 accès libre
    • Nos droits face aux "Big Data" : quels enjeux, quels risques, quelles garanties ? - Jean-Pierre Dubois p. 6 accès libre avec résumé
      L'expression big data est approximative : ce qui est « massif », ce ne sont pas les données mais leur collecte et leur traitement qui les agrègent toujours davantage. L'enjeu est finalement simple à formuler : c'est celui du maintien réel des libertés élémentaires dans un monde révolutionné par les outils de surveillance dont disposent les pouvoirs.
    • Les services spéciaux du temps de l'affaire Dreyfus - Gérald Arboit p. 10 accès libre avec résumé
      Avant d'être la crise fondatrice de l'enracinement républicain en France, l'affaire Dreyfus fut d'abord une tragique affaire d'espionnage qui broya un innocent et permit à un coupable d'en réchapper. À court terme, jusqu'à la Première Guerre mondiale, comme à plus long terme, l'affaire Dreyfus engendra un hiatus culturel. Le renseignement français souffrit de discrédit. Cette mauvaise image est peut-être la conséquence la plus durable de l'affaire Dreyfus.
    • Du BCRA au SDECE : le renseignement au service de la République - Claude Faure p. 12 accès libre avec résumé
      Guerre froide, terrorisme international, intelligence économique : les services de renseignement et de sécurité français ont dû, ces soixante dernières années, s'adapter à la situation internationale et s'organiser en conséquence. Ils ont néanmoins conservé leurs rôles respectifs, hérités de la période fondatrice qu'a été la Seconde Guerre mondiale. Depuis, les actions qu'ils ont menées ont toujours obéi à la mission nationale fixée par le gouvernement.
    • Les mutations de la DGSE après la crise du Rainbow Warrior - Claude Silberzahn p. 15 accès libre avec résumé
      La crise du Rainbow Warrior a ouvert une crise politique majeure en France pour des raisons particulières. L'opinion, sensible à l'indépendance nationale à laquelle est liée l'arme nucléaire, si elle avait été interrogée, aurait majoritairement avalisé ses fins. Mais elle a d'abord condamné l'échec technique et elle a surtout stigmatisé la gestion politique de cette affaire qui a reposé sur le mensonge d'un grand Service de la République, avalisé et appuyé par l'Armée ; mensonge à l'endroit de l'appareil d'État dans son ensemble et de la Nation.
    • Le renseignement militaire après la guerre du Golfe - Jean Heinrich p. 18 accès libre avec résumé
      L'effondrement du bloc soviétique puis la guerre du Golfe ont entrainé une profonde remise en cause du renseignement militaire français. En retard à la fin du siècle dernier, il a bénéficié d'un concours de circonstances particulièrement favorable alliant la présence d'un ministre plus que convaincu par la nécessité de la réforme, une période charnière permettant d'innover sans l'inertie d'un existant, une jeune génération d'officiers convaincus du bien-fondé de la réforme au point que la DRM constitue aujourd'hui un des atouts de notre outil militaire.
    • La DGSE et ses nouveaux défis - Pierre Armor p. 20 accès libre avec résumé
      Le renseignement extérieur dont la DGSE a la charge fait face à de nombreux défis, liés à sa nature même et à la multiplication des crises, ainsi qu'à l'irruption de nouveaux acteurs et de vecteurs d'une puissance sans précédent. Il doit aussi s'adapter à un contexte social et politique en mouvement et à une exigence croissante de contrôle. Cette mutation, qui concerne autant les modes d'action de la DGSE que son environnement, appelle une mobilisation de ses agents, une réflexion sur leurs métiers, leurs savoir-faire et son organisation. Elle nécessite également la mobilisation de moyens adaptés.
    • La DGSI : un monde en mutation - Jean-François Clair p. 24 accès libre avec résumé
      La DGSI – créée en 2014 – succède à la DCRI qui elle-même avait remplacé la DST et la partie des Renseignements généraux traitant des problèmes de sécurité nationale. Au-delà de restructurations formelles et des besoins matériels, les améliorations opérationnelles sont indispensables. Ainsi y-a-t-il lieu d'insister sur l'importance des coordinations tant au plan de la lutte contre le terrorisme que de la communauté du renseignement. Il faut une répartition du travail entre les services de renseignement intérieur et une coordination quotidienne. La complémentarité avec les autres services concernés doit être optimale tant au plan national qu'international.
    • Services secrets, efficience et éthique. Quelques enseignements contemporains à tirer de l'institutionnalisation de la CIA en 1945-1961 - François David p. 27 accès libre avec résumé
      La démocratie et le développement de structures invisibles en son sein forment deux réalités consubstantielles. Tous les États fondés sur le principe parlementaire et le suffrage universel ont développé des services de renseignement. La vraie question, provoquante, est de savoir jusqu'où il devient inévitable que la démocratie produise sa propre illégalité et son propre arbitraire. S'agit-il d'une perversion ou d'une suite logique et organique ?
    • Les écoutes, un besoin insatiable ? - Jean-Marie Delarue p. 30 accès libre avec résumé
      L'accent mis depuis vingt ans par les politiques publiques de nombreux pays justifie et encourage la mise en œuvre de moyens d'écoutes sans cesse développés. Les limites à ces extensions risquent d'être, si l'on n'y prend garde, exclusivement matérielles. Il appartient à nos démocraties qu'il en soit autrement et qu'un équilibre satisfaisant résultant exclusivement de la loi soit trouvé entre les moyens qui doivent être donnés aux services de police et de renseignement et la protection des droits fondamentaux des citoyens, dont fait partie la protection de la vie privée.
    • Face aux menaces diffuses, le renseignement humain devrait pouvoir garder sa place - Philippe Rondot p. 34 accès libre avec résumé
      Il a été fait grand cas, ces derniers temps et non sans controverses, de l'impérieuse nécessité de recourir massivement au renseignement d'origine technique. La recherche humaine en sortait, semblait-il, dévalorisée. Or, c'est grâce à elle que nos services peuvent accéder, par l'observation sur le terrain et le recrutement de sources, au plus près ou au cœur de dispositifs adverses. Cette évidence a bien été prise en compte par nos responsables. Un tel mode opératoire, risqué et faillible, exige donc beaucoup de savoir-faire et des garanties de secret.
    • La déontologie est-elle envisageable pour les services de renseignement ? - Françoise Mothes p. 37 accès libre avec résumé
      Assurer le respect des libertés individuelles face aux pouvoirs étendus des services de renseignement est indispensable. C'est pourquoi la problématique d'une déontologie propre se pose. Un code applicable aux services de renseignement, au même titre que celui de la police et de la gendarmerie nationales permettrait de définir les obligations morales ou éthiques qui s'imposent.
    • Les modalités du contrôle démocratique des services de renseignement : scruter l'Etat secret - Floran Vadillo p. 40 accès libre avec résumé
      Le contrôle des activités du renseignement ne peut se concevoir qu'au travers de l'intervention complémentaire de différents acteurs et entités répondant à des missions distinctes. Le contrôle ne saurait être que pluriel, systématisé et rigoureusement formalisé. La France a très récemment créé les conditions de l'exercice d'un panel de contrôles complémentaires et aux prérogatives établies. Seule l'expérience parviendra à en dévoiler l'intensité et l'efficacité.
    • Le renseignement, une nécessité au service de la République... à surveiller - Christian Vigouroux p. 43 accès libre
    • Financiers et prévisionnistes au service de l\'intelligence économique - Edwige Avice p. 46 accès libre avec résumé
      L'intelligence économique n'est pas une fin en soi : c'est une volonté de rigueur, une sorte de passage obligé pour atteindre avec des moyens appropriés les résultats que l'on recherche, en intervenant à temps s'ils menacent de n'être pas au rendez-vous. Il y a toujours dans une situation économique une conséquence sociale plus ou moins perçue et c'est ce qu'il faudrait peut être valoriser davantage dans l'intelligence économique : mesurer à l'avance une responsabilité sociale.
    • La nouvelle organisation territoriale de la France - Chantal Jourdan p. 51 accès libre
    • Paroles de... un journal collégien au service de la liberté d'expression - p. 54 accès libre