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Revue Systèmes d'information & management Mir@bel
Numéro vol. 14, no 3, 2009
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  • Articles de recherche

    • Propension à fournir des données personnelles mensongères sur Internet : une étude exploratoire - Caroline Lancelot Miltgen p. 9-42 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais
      L'essor des pratiques de collecte des données clients, notamment depuis l'arrivée d'Internet, contraint chaque jour davantage de consommateurs à adopter des mesures de protection de leur vie privée. Si certains choisissent de ne pas répondre aux requêtes des sites, d'autres préfèrent fournir des données mensongères. Dans quel cas les individus mentent-ils ? Malgré son intérêt académique et managérial, on observe une absence de réponse à cette question. Cette recherche contribue à combler ce manque en étudiant la propension des internautes à 1) répondre à une sollicitation de données personnelles en ligne et à 2) fournir des données mensongères. Trois catégories d'antécédents – individuels, perceptuels et situationnels – à ces deux types de comportements sont ainsi identifiés et intégrés au sein du modèle conceptuel. Pour le tester, 252 internautes panélistes ont été soumis à un processus expérimental consistant à compléter un formulaire comportant des données plus ou moins sensibles.Nos résultats viennent enrichir et/ou confirmer – dans un contexte hexagonal – la littérature. La valeur perçue de l'échange – rarement introduite dans les modèles existants – influence ainsi à la fois la probabilité de compléter le formulaire et de fournir des données mensongères. Nous démontrons aussi que la sollicitation de données sensibles, une forte préoccupation pour le respect de la vie privée et l'appartenance à la gente masculine se traduisent par une forte probabilité de mentir. Enfin, la préoccupation aurait un rôle modérateur – que la littérature n'évoque pas – du lien entre sensibilité du formulaire et intention d'y répondre. Nos résultats ont des implications intéressantes à la fois pour les chercheurs et pour les organisations souhaitant améliorer leur dispositif de collecte de données clients.
      The rise of consumer data-gathering requests has each day forced more consumers to adopt privacy protection strategies, and more specifically since the arrival of the Internet. Some people choose not to answer the requests; others sometimes prefer to provide inaccurate data. Why do some individuals choose to lie? In spite of academic and managerial interest, there is little if no answer to this question. This research contributes to fill this gap by studying the propensity of Net surfers 1) to answer a request for on line personal data and 2) to (or not to) provide untrue data. Three categories of antecedents – individual, beliefs and situational – to both behaviors are identified and integrated within the model. So as to test it, 252 Net surfers panelists were subjected to an experimental process consisting in filling out a form with more or less sensitive data. Our results come to enrich and/or confirm the literature in a French context. The perceived value in this exchange – seldom introduced into the existing models – influences both the probability of filling out the form and of providing untrue data. We also prove that a request of sensitive data, a strong consumer privacy concern and being a male result in a strong probability of lying. Lastly, the privacy concern would have a moderating role – which the literature does not evoke – on the link between the sensitivity of the form and the intention to answer it. Our results have interesting implications for both the researchers and the organizations wishing to improve their consumer data-gathering procedures.
    • Une méthode d'aide à l'identification des connaissances cruciales pour l'entreprise - Inès Saad, Michel Grundstein, Camille Rosenthal-Sabroux p. 43-78 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais
      Cet article traite la problématique d'identification et d'évaluation des connaissances qui nécessitent des opérations de capitalisation. Nous qualifions ces connaissances de « connaissances cruciales ». La méthode proposée dans cet article est basée sur une approche d'aide à la décision multicritère. Nous nous sommes appuyés sur une approche mixte à la fois ascendante et descendante. La méthode est composée de deux phases : une phase d'apprentissage et une phase de classification des nouvelles connaissances susceptibles d'êtres cruciales. L'utilisation de notre méthode permet de tenir compte des préférences des décideurs, qui peuvent être différentes voire conflictuelles. Elle permet également la gestion de ces multiples points de vue afin d'identifier les connaissances cruciales. La méthode a été expérimentée dans une entreprise du secteur de l'industrie automobile. C'est une démarche approfondie pour identifier et évaluer les connaissances à préserver. Le repérage des seules connaissances cruciales permet de diminuer le coût des opérations de capitalisation car elle restreint le champ des connaissances à préserver. Il en est de même pour leur mise à disposition auprès des utilisateurs ainsi que pour leur mise à jour.
      This paper deals with the issue of identifying and evaluating knowledge that needs to be capitalized and that we call “crucial knowledge”. We propose a novel method based on a multi-criteria decision support approach in order to identify and evaluate crucial knowledge. We follow both a top-down and a bottom-up approach. This method consists on two phases: The first one aims at learning and the second is for classification of detected new knowledge that might be crucial. Using this method allows to take into account the preferences of decision makers which can be different or even contradictory while exploiting and managing their multiple point of views to identify crucial knowledge. Concrete experiments have been conducted using this method during an industrial process maintained by a car company. Results show that this method is profound enough to be able to evaluate knowledge to be preserved and that crucial knowledge reduce substantially the capitalization cost since they reduce the number of knowledge to process. Hence, update and transfer operations are much simplified.
    • Apport de la théorie de l'action humaine à la compréhension des usages des systèmes d'information - Wilfrid Azan, Adel Beldi p. 79-107 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais
      L'objectif de cette recherche est d'expliquer comment évoluent les modes d'usage d'un progiciel de gestion intégré (PGI) par les utilisateurs finaux suite à son adoption au sein des organisations. Les travaux de Boudreau et Robey (2005) et Chu et Robey (2008), mobilisant la théorie de la « human agency », proposent à cette fin un cadre théorique qui nous semble pertinent pour comprendre les modes d'usage d'un PGI en fonction de trois dimensions : les itérations du passé, les projections vers le futur et les contingences du présent. Suivant une approche de recherche interprétative, nous centrons notre démarche sur une description objective des pratiques observées des utilisateurs ainsi que sur leurs perceptions exprimées à propos de l'utilisation d'un PGI dans leur travail au quotidien. Nous étudions sur une période de sept ans une organisation durant la phase de post-implantation du PGI. Cette dernière est caractérisée par le passage d'une phase de transformation à une phase de stabilité relative. Les résultats de notre étude démontrent l'importance d'intégrer l'interprétation faite par l'utilisateur de la dimension temporelle dans son mode d'usage des TI. Dans notre étude de cas, les utilisateurs finaux font preuve au départ d'inertie en conservant les pratiques du passé, pour ensuite improviser un usage en réponse à des demandes urgentes (improvisation) et enfin réinventer des utilisations en fonction de leurs propres interprétations des besoins futurs (réinvention). Au niveau managérial, les résultats de notre étude cas indiquent aux éditeurs de logiciels et aux organisations la nécessité de comprendre comment se constituent et évoluent les pratiques des utilisateurs dans la phase de post-implantation afin de réaliser pleinement les objectifs escomptés de l'introduction des TI.
      The objective of this research is to explain how an ERP end users' usage patterns evolve after its adoption in an organisation. Researches carried out by Boudreau and Robey (2005) and Chu and Robey (2008), using the ‘human agency' theory, propose a theoretical framework which seems to be relevant for enhancing our understanding of usage patterns of an ERP according to three dimensions: past iterations, future projectivity and practical evaluation in the present. Using an interpretive research approach, we have focused our analysis on an objective description of what was observed from the end users' practices, as well as the perceptions they expressed about the use of an ERP on their daily work. We studied an organisation over a period of seven years, during the post implementation phase. This was characterised by a transition from a phase of transformation to a phase of relative stability. The results of our study show the importance of integrating the end user's o interpretation f the temporal dimension, into his usage IT usage. In our case study, the end users initially showed an attitude of inertia by keeping their past practices, then they improvised their usage in response to urgent demands (improvisation) and finally they reinvented the use according to their own interpretations of future needs (reinvention). On a managerial level, the results of our study indicate the necessity, for software editors and organisations, to understand how the end users' practices are constituted and how they evolve in the post-implementation phase so that the gains expected when ITs are introduced can be fully achieved.
  • Cas, expérience et pédagogie

    • Créativité organisationnelle et usage de l'intranet chez Schneider Electric - Claude Jameux, Anis Khedhaouria p. 109-122 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais
      Cet article étudie les effets de l'usage de l'intranet sur la créativité organisationnelle à l'aide d'une étude de cas réalisée chez Schneider Electric. Il explicite l'ambivalence observée de l'utilisation de l'intranet, qui amplifie les processus créatifs dans certaines fonctions de l'entreprise tandis qu'elle les freine dans d'autres. Cette ambivalence peut être expliquée par les processus d'appropriation qui prennent corps dans les pratiques managériales propres à chacune de ces fonctions.
      This article is about the effects of the intranet usage on organizational creativity through a case study carried out at Schneider Electric. It emphasizes the ambiguity of the intranet use, which amplifies the creative processes in certain departments while it slows down them in others. This ambiguity can be explained by the appropriation processes, which emerge from managerial practices specific to each department.
  • Vient de paraître