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Revue Systèmes d'information & management Mir@bel
Numéro vol. 19, no 1, 2014
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  • Éditorial

  • Articles de recherche

    • Adaptation au domaine bancaire du modèle d'évaluation du succès des systèmes d'information (ISSM) de Delone et McLean - Sylvie Michel, François Cocula p. 7-49 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais
      En s'appuyant sur le modèle de Delone et McLean (2003) (Information System Success Model – ISSM), cet article propose un modèle d'évaluation du succès des systèmes d'information bancaires de front-office, en s'attachant au point de vue des utilisateurs (chargés d'affaires et directeurs d'agences). L'objectif est de contextualiser le modèle ISSM en prenant en compte les spécificités du domaine bancaire – secteur à haute intensité informationnelle – en ce qui concerne à la fois l'opérationnalisation des variables, et les relations entre elles. L'approche méthodologique retenue est double : nous avons commencé notre recherche par des études qualitatives exploratoires (menées à travers des entretiens) qui ont servi à proposer un modèle conceptuel contextualisé, modèle qui a ensuite été testé par des études quantitatives avec les méthodes d'équations structurelles (deux recueils de données avec un questionnaire en ligne). Nous avons suivi le paradigme de Churchill (1979) pour opérationnaliser nos six variables. Sur un plan théorique, les résultats de cette recherche confirment que l'évaluation est multidimensionnelle, que la perception du succès d'un SI passe par un ensemble de variables inter reliées. De plus, nous avons mis en évidence, en raison des spécificités du domaine bancaire, que la qualité de l'information se distingue des autres variables de qualité et apparaît comme la variable clé du modèle. Enfin, la satisfaction ne semble être déterminée que par une seule variable, résultat spécifique au domaine bancaire, où l'utilisation du SI est obligatoire. D'un point de vue pratique et managérial, le modèle s'avère être un outil d'évaluation utile aux DSI et managers, soit dans sa globalité, soit pour évaluer une variable particulière du modèle.
      Based on the model of Delone and Mc
      Lean (2003) (Information System Success Model-ISSM), this paper proposes a model for assessing the success of banking front-office information systems focusing on the point views of users. The aim is to contextualize the ISSM model taking into account the specificities of the banking sector – an informational intensive sector – in regard of both the operationalization of variables, and the relationships between them. The methodological approach is double : we started our research by performing exploratory qualitative studies (through interviews) that were used to propose a contextualized conceptual model. This model was then tested through a quantitative study with structural equations methods (two collections of data with an online questionnaire). We followed the paradigm of Churchill (1979) to operationalize our six variables. On a theoretical level, the results confirm the multidimensional aspect of the evaluation and that the perception of the success of an Information System (IS) relies on a set of inter-connected variables. In addition, we have highlighted, due to the specificities of the banking sector that the quality of information differs from other quality variables and appears as the key variable in the model. For what concerns the satisfaction, this one looks to be determined by a single variable, such a result being specific to the banking domain where using the IS is mandatory. On a practical and managerial side, the model happens to be an evaluation tool useful to DSI or managers, either globally or for a unique variable evaluation, due to the operationalization of every variable.
    • Entre autonomie et contrôle : quelle régulation pour les systèmes de gestion des connaissances ? - Carine Khalil, Aurélie Dudezert p. 51-76 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais
      Les systèmes de gestion de connaissances participent de la transformation actuelle des entreprises en organisations post-bureaucratiques et questionnent la problématique de l'autonomie et du contrôle de l'individu. D'une part, ces systèmes permettent d'accroître les marges de manœuvre des acteurs à travers la valorisation de l'auto-organisation, de la transversalité et de l'ajustement mutuel. D'autre part, ces systèmes requièrent et engendrent le contrôle des individus à travers la traçabilité de l'information et le contrôle des flux d'informations informelles. Cependant, l'encadrement et le contrôle de l'autonomie engendré par les systèmes de gestion des connaissances peuvent entraver la libération de l'intelligence collective et aller à l'encontre de la créativité visée. Parallèlement, l'autonomie créée par la mise en place de ces systèmes peut conduire à déstabiliser l'organisation du travail et contrarier les intérêts de l'entreprise au profit d'intérêts particuliers ou de groupes d'acteurs. Comment les entreprises régulent-elles alors la tension entre autonomie et contrôle lors de l'implémentation des systèmes de gestion de connaissances ? L'objectif de cet article est d'aborder cette question en s'appuyant sur une étude de cas menée au sein de la direction des systèmes d'information de l'INFRA/SNCF et un cadre théorique mobilisant la théorie de la régulation de Reynaud. Cette étude contribue aux travaux sur les dynamiques sociales d'appropriation des Systèmes de Gestion des Connaissances dans la lignée des travaux sur l'appropriation socio-politique des SI. En mobilisant la théorie de la régulation pour l'analyse des dynamiques sociales d'appropriation des SGC, ce travail met en avant que l'implémentation des SGC est à l'origine de nouvelles règles de contrôle et d'autonomie. Ces règles peuvent toutefois coexister, se contredire voire bloquer l'action.
      Knowledge management systems contribute to the emergence of new organizational forms such as post-bureaucratic and decentralized organizations. Hence, these systems affect the control and autonomy of organizational actors. On one side, they enhance horizontal communication and encourage self-organizing and self-managing teams. On the other side, they control organizational actors through tracking and monitoring the informal flow of information. However, controlling actors can constrain collective intelligence and creativity. But simultaneously, the autonomy enhanced through these systems can destabilize the organization and act against its interests. How can organizations regulate the tension between autonomy and control while implementing knowledge management systems ? This paper aims at analyzing this relevant question through conducting a case study within the information systems department of Infra/SNCF and using the regulation theory of Reynaud. By using this theory for analyzing the social appropriation process of knowledge management systems, this research shows that the implementation of such systems leads to new rules of autonomy and control. These rules can however coexist, be contradictory or disable action.
    • Comment orchestrer la participation de la foule à une activité de crowdsourcing ? La taxonomie des 4 C - Sophie Renault p. 77-105 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais
      Dans une logique d'open innovation, mobiliser la foule via une démarche de crowdsourcing permet aux organisations de créer de la valeur au-delà de leurs frontières. Matière grise, créativité, argent sont autant de ressources et compétences détenues par la foule dont les organisations souhaitent s'emparer. Tandis que la littérature sur le crowdsourcing est encore jeune, il nous semble important de poser la question suivante : comment orchestrer la participation de la foule à une activité de crowdsourcing ? Afin d'y répondre, nous avons mené une recherche qualitative à visée exploratoire. Dans une approche abductive, notre recherche expose quatre pratiques regroupées au travers d'une taxonomie qualifiée des 4 C du crowdsourcing : le crowdsourcing cumulatif, le crowdsourcing collaboratif, le crowdsourcing compétitif et le crowdsourcing coopétitif.
      In a spirit of open innovation, organisations mobilise the crowd in order to create value beyond their borders. Organisations therefore want to benefit from the crowd's resources and skills : “grey matter”, creativity, money... All literature on this topic is relatively recent, so it might be helpful to ask this basic question : how can crowd participation to a crowdsourcing activity be organised ? In order to answer this question, we have chosen an exploratory qualitative research method. Through an abductive approach, our research presents an original taxonomy of crowdsourcing which we will call “the 4 Cs of crowdsourcing” : cumulative crowdsourcing, collaborative crowdsourcing, competitive crowdsourcing and coopetitive crowdsourcing.
  • Vient de paraître

  • Revue de thèses