Contenu du sommaire : Coopérations

Revue La Revue des Sciences de Gestion Mir@bel
Numéro no 269-270, 2014
Titre du numéro Coopérations
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Coopérations - Philippe Naszályi p. 1-3 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Le titre de ce numéro de fin 2014, n'est pas du seulement à la présence du dossier partenarial avec le LITEM (Laboratoire en Innovation, Technologie, Economie et Management), sur les coopératives. La rédaction a entendu privilégier, en marketing ou en RSE, en finance ou en ressources humaines, des contributions qui démontrent que co-construction, collaborations, compromis même, des coopérations donc, sont un élément constitutif fondateur de l'entreprise telle que nous la concevons. Les articles de ce numéro s'articulent donc autour d'un cahier central et de deux dossiers thématiques. Les « coopératives » sont enchâssées, dans deux puissantes thématiques liées : « constructions et collaborations entrepreneuriales » qui réunit quatre contributions pluridisciplinaires et « comportements et responsabilité sociale » que nous avons ordonné autour de six approches territoriales ou sectorielles. Le Réseau des Pays du groupe de Vysegrad (PGV) partenaire de notre revue, célèbre 20e anniversaire de sa création. Coopération de chercheurs et coopération de pays, il est lui seul emblématique de ce numéro. L'article qui interroge « La cohésion européenne », proposé par son fondateur, Claude Martin qui, depuis plus de 30 ans accompagne notre revue de recherche, nous paraissait symbolique de l'esprit que nous entendions donner à ce numéro. Il l'introduit donc. « Trouver une forme d'association qui défende et protège de toute la force commune la personne et les biens de chaque associé, et par laquelle chacun ; en s'unissant à tous, n'obéisse pourtant qu'à lui-même, et reste aussi libre qu'auparavant » est l'ambitieux programme, l'utopique programme que le Contrat social assigne, c'est celui à n'en pas douter des coopérations.
    Cooperations The title of this issue of end 2014 is not due merely to the presence of the partnership file with the LITEM (Laboratory in Innovation, Technology, Economics and Management) on cooperatives. The essay intended to favour, in marketing or Corporate Social Responsibility, in finance or in human resources, contributions that show that joint structure, collaborations and even compromises of cooperations therefore are a founding component of the company as we perceive it. The articles of this issue therefore revolve around a pull-out supplement and two themed cases. The “cooperatives” have been inserted into two powerful linked themes: “entrepreneurial structures and collaborations” that bring together four multidisciplinary contributions and “behaviours and social responsibility” that we have organised around six territorial or sectorial approaches. The Network of the Pays du groupe de Vysegrad (PGV), partner of our journal, is celebrating its 20th anniversary of its creation. A researcher cooperation and country cooperation, it is the sole emblem of this issue. The article that questions “European cohesion”, proposed by its founder, Claude Martin who for more than 30 years has supported our research journal, appeared to us symbolic of the spirit that we intended to give this issue. He introduces it as follows: “Finding a form of association that defends and protects all the shared force of the person and the assets of each partner, and by which each, by all joining forces, however only obeys himself, and thus remains as free as before” is the ambitious programme, the utopian programme that the social contract assigns, it is that of cooperations without a doubt.
  • La cohésion européenne en question - Claude Martin p. 15-20 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Pour le 20e anniversaire de sa création, le Réseau des Pays du groupe de Vysegrad et l'Université de l'Ouest de Timisoara ont choisi de consacrer une conférence au problème de la cohésion européenne. Trois problématiques sont retenues. La première question est celle de la cohésion territoriale entre l'équilibre recherché par les politiques territoriales et les effets déstabilisants de la concurrence. La seconde problématique oppose l'idée de cohésion économique à celle de stratégie et s'interroge sur certains effets potentiellement réducteurs, tels que la logique économique qui s'oppose à la responsabilité sociale, ou l'entrée des pays émergents sur le marché européen qui fausse la concurrence ou plus simplement, les difficultés d'adaptation des entreprises européennes face aux différences locales. La troisième problématique oppose l'idée de cohésion sociale à celles de différences culturelles et d'identités nationales. Ya-t-il perte de cohésion sociale au niveau européen ? En quoi les États ont-ils une responsabilité dans cette perte de cohésion ? À ce stade du diagnostic, interviennent des recommandations sur la façon de réduire l'écart entre l'Europe et ses citoyens. Deux propositions sont à privilégier : mieux expliquer le fonctionnement européen, mieux appliquer les politiques (environnement, transport, recherche, éducation, immigration, égalité hommes-femmes etc.) qui doivent concerner non seulement les élites, mais l'ensemble de la population. Finalement, la question de la cohésion sociale fait resurgir la problématique d'une identité européenne distincte des identités nationales diverses. L'identité européenne n'est-elle qu'une catégorie politique ou bien doit-on considérer qu'elle est de nature historique, culturelle, religieuse, ou tout simplement économique ?
    European cohesion in question For the 20th anniversary of its creation, the PGV Network and the West University of Timisoara have chosen to dedicate a conference to the problem of European cohesion. Three issues are considered. The first question is that of the territorial cohesion between the equilibrium wanted by the territorial policy and the destabilizing effect of competition. The second issue presents the idea of economic cohesion against that of strategy and examines some potentially reducing effects, such as the economic logic that is opposed to social responsibility, or entry of emerging countries on the European market which distorts competition or simply the difficulties of adapting European companies face the local differences. The third issue concerns the idea of social cohesion in opposition with the cultural differences and the national identities. Have we a loss of social cohesion in Europe? The member states, have they a responsibility in this loss of cohesion? At this stage of diagnosis, are recommendations on how to reduce the gap between Europe and its citizens. Two proposals are made: better explain the European structure and better apply policies (environment, transport, research, education, immigration, gender equality etc.), not only for the elites, but also for the entire population. Finally, the issue of social cohesion introduce the question of a separate identity of the various national identities. The European identity, is it a political category or should we consider that it is a historical, cultural, religious, or simply economic category?
  • I. Constructions et collaborations entrepreneuriales

    • Le compromis a minima de la directive de 2009 sur les comités d'entreprise européens : asymétries informationnelles et freins au dialogue social - Marc Morin p. 21-33 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      La directive européenne de 2009 régit le fonctionnement des Comités d'Entreprise Européens (CEE), et donc la structure formelle de circulation des informations économiques et sociales en direction des salariés européens des grands groupes, entre eux et avec leurs directions. Au sens du programme institutionnaliste en économie, elle renvoie à un nouveau compromis institutionnalisé. À l'aide notamment d'un audit réalisé par l'auteur pour le compte de la Commission européenne, qui a fait partie des travaux lancés en vue de réformer la directive de 1994, on peut déduire du nouveau texte la permanence d'un certain nombre d'asymétries informationnelles, et d'un déficit de régulation en matière de dialogue social, notamment à l'égard des décisions de restructurations industrielles et de délocalisations compétitives. Transposée en droit français en 2011, la directive a en quelque sorte figé les négociations entre la Confédération Européenne des Syndicats et BusinessEurope. L'article éclaire les liens entre l'enjeu que constitue l'information utile aux salariés et les processus de négociation et de décision menant à cette directive. Il questionne en particulier l'attitude paradoxale de la Commission qui, à travers ce déficit de régulation, prend le risque d'alimenter des forces centrifuges contredisant le projet de favoriser davantage de convergence au sein de l'Union européenne.
      The minimum compromise of the 2009 Directive on European Works Councils: information asymmetries and obstacles to social dialogue The European directive of 2009 governs the operation of European Works Councils (EWC), and therefore the formal structure of economic and social information flow towards European employees of major groups, among themselves and with their directions. In the meaning of program of the institutionalist economics and management, it is a new institutionalized compromise. In the meaning of institutionalist program in economy and management, it refers to a new institutionalized compromise. On the base of one audit conducted by the author for the European Commission, which is part of the work initiated to reform the 1994 directive, we can deduce that the new text will continue to produce several informational asymmetries. Transposed into French law in 2011, the Directive has somehow frozen negotiations between the ETUC and Business Europe. The article sheds light on the links between the distribution of useful information to employees and the processes of negotiation and decision leading to this Directive. By this lack of regulation, the Commission taking the risk of centrifugal forces contradicting the project to promote greater convergence within the European Union.
    • La SCIC est-elle une solution à l'inégalité des parties prenantes ? - Audrey Bécuwe, Hela Chebbi, Philippe Pasquet p. 35-43 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Cet article a pour objectif de questionner dans quelle mesure le statut de Société Coopérative d'Intérêt Collectif permet aux parties prenantes d'être en situation d'égalité – dépassant le principe d'équité – dans le cadre de la gouvernance. Sur la base de la théorie des parties prenantes, le papier s'ancre empiriquement sur le cas de la SCIC Enercoop, distributrice d'énergies renouvelables. Les résultats confortent le principe d'équité lequel s'incarne au travers d'une création de valeur multidimensionnelle, répondant aux attentes de chacune des parties prenantes – collèges. En revanche, la reconnaissance et les conditions d'une égalité au sein de cette gouvernance seront discutées sur un plan quantitatif et qualitatif. Cette recherche montre alors que celle-ci n'est pas évidente bien que le statut suggère explicitement cette égalité.
      Is the SCIC a solution for the stake holders's disparity? This article aims at questioning in what extent the statute of the SCIC (Collective Interest Cooperative Company) enables the stakeholders to be in the situation of equality -exceeding the equity principle - within the framework of the governance. On the basis of the stakeholders' theory, this paper takes root empirically on the case of SCIC Enercoop, the renewable energy sources distribution. The outcomes confirm the equity principle which is embodied through a multidimensional creation of value, meeting the expectations of the stakeholders – colleagues. On the other hand, the recognition and the conditions of equality within this governance will be discussed on a qualitative and quantitative plan. Although the statute explicitly suggests this equality, however, this research points out that this is not obvious.
    • Co-construction d'un service : Le cas de l'assurance affinitaire avec le courtier Courtaffin - Carine Deslee, Philippe Guirod p. 45-54 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Cette recherche s'inscrit dans le courant de la logique de service-dominant (S-D) du marketing (R.F. Luschetal., 2007). Elle permet d'appréhender le processus d'innovation et de co-création d'un service dans le cas des programmes d'assurance affinitaire qui sont peu étudiés. Dans l'étude du cas unique d'un courtier spécialisé appelé Courtaffin, nous adaptons le modèle de H.K.W. Fock et al. (2005) et y introduisons le rôle du courtier spécialisé. Notre recherche concerne la co - création de valeur pour l'assureur, le courtier spécialisé, l'organisation affinitaire et les membres adhérents et permet également de mettre en évidence les risques et les couvertures associées. Cette forme spécifique de co-création d'un service dans le cadre d'un partenariat s'inscrit dans la stratégie de diversification des assureurs et de développement des organisations affinitaires qui cherchent à se différencier et à répondre aux besoins des clients. Notre recherche peut aussi s'appliquer aux partenariats d'offres de service en général.
      Co-construction of a service. The case of affinity insurance with the broker Courtaffin. This research is part of the research topic of service-dominant logic (SD) in marketing (R.F. Luschand al., 2007). It allows to understand the process of innovation and co-creation of service in the case of affinity insurance programs that are little studied. In the study of a single case, a specialized broker called Courtaffin, the model of H.K.W. Fockand al. (2005) and we introducet he role of the specialized broker. Our research concerns the co-creation of value for the insurer, the specialized broker, the affinity organization and affinity members. It canal so bring out the risks and associated hedges. This specific form of service co-creation in partner ship fits into the insurers'strategy of diversification and peer development of affinitary organizations seeking to differentiate and meet the needs of customers. Our research canal soapply to partner ships of service offerings in general.
    • Quels bénéfices peut retirer l'entreprise d'un management multicanal intégratif ? - Gilles Paché, Anne Marianne Seck, François Fulconis p. 55-63 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      En l'espace d'une génération, la distribution des produits et des services a connu une profonde mutation. Pendant des décennies, un point de vente physique fut indispensable pour atteindre la clientèle afin de permettre la rencontre entre l'offre et la demande. Cela n'est plus le cas aujourd'hui, notamment avec l'avènement des canaux technologiques de type Internet. Les entreprises ont ainsi mis en place une multiplicité de canaux, physiques et technologiques, la plupart du temps sans s'interroger sur l'importance d'une vision globale, et non pas cloisonnée. L'article aborde la question des bénéfices d'une approche multicanal intégrée, notamment au niveau de la logistique et du marketing. Un certain nombre de recommandations sont faites pour tendre vers une approche intégrée des canaux à la disposition des entreprises.
      What benefits a firm can derive from integrative multichannel management? Within a generation, product and service distribution has undergone profound changes. For decades, a physical store was essential to reach customers and match supply and demand. This is no longer the case, particularly with the advent of technological channels such as the Internet. Companies have developed a variety of physical and technological channels, mostly without considering the importance of a holistic vision rather than a fragmented one. This paper deals with the question of an integrated multichannel benefit approach, particularly at a logistical and marketing level. A number of recommendations are made to move towards an integrated approach of channels available to companies.
  • Cahier : Coopératives

    • Cahier : « Coopératives » - Sandrine Ansart, Stéphane Jaumier, Séverine Le Loarne-Lemaire p. 71-73 accès libre
    • L'action collective coordonnée autour de la gestion de ressources communes - Bernard Paranque p. 75-82 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Le monde traverse une crise sans précédent qui mêle finance, économie, social et culture. Si nous ne voulons pas être rejetés de ce monde, il faut alors questionner l'utopie fondatrice de nos sociétés modernes. Cette utopie a fondé la reconnaissance de la liberté individuelle. Mais l'idéologie du monde qu'elle a accouchée, a borné l'exercice de cette liberté par la propriété privée capitaliste. Cet article propose de repenser la propriété privée non plus à l'aune de la valeur d'échange mais de la valeur d'usage en s'appuyant sur le développement des communautés de marque et le questionnement des coopératives. Il propose pour ce faire une approche par les « commons » qui permet de proposer des règles de coordination de l'action collective dans la gestion du bien commun qui aura été défini au préalable ou qui est l'objet de cette action. Ce bien est donc tout autant une ressource à produire qu'une ressource à gérer.
      Private property and collective action: cooperation as a mean to reappropriate the world This paper reconsiders commonly held views on the ownership and management of private property, contrasting capitalist and simple property, particularly as it relates to the impact of the firm shareholder governance model on the shape of society. I contrast an exchange value standpoint with a use value perspective to explicate current conditions under which neither the state nor the market prevail in organizing economic activity (i.e., the cooperative form of governance and community created brand value). This consideration is motivated by the scale and scope of the modern global crisis which combines financial, economic, social and cultural dimensions to produce world disenchantment (F. Fischbach, 2009a; H. Rosa, 2012). Dismissing the alternative of individuals simply forsaking engagement with society as it stands, it becomes necessary to revisit at this historical moment, the ideals on which modern societies are built, including the philosophy of freedom for all. This utopian concept has produced an ideology limited by capitalist notions of private property, motivating this inquiry. This paper offers mechanisms and recommendations regarding the formalized conditions for collective action and definitions of common guiding principles to facilitate new expressions of the principles of co-ordination. Such behaviour will allow for the development of common resources the purpose being a re-appropriation of the world.
    • Valeurs coopératives et entrepreneuriat : Le choix de la forme Scop : un moyen différent d'associer capital et travail et de récompenser les talents - Camille Chamard, Patrick Faivre, Yves Levant, Jean Philippe p. 83-91 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Les Sociétés coopératives et participatives (Scop) font souvent l'objet de critiques portant sur la difficulté, pour cette forme de société, de rémunérer le talent de leur dirigeant et d'accéder facilement à des financements. Cet article discute de la validité de ces critiques. L'entreprise sous forme Scop est tournée vers l'accomplissement des personnes et non vers l'accumulation de richesses. Aussi, les dirigeants sont récompensés pour leur action par des éléments qui ne sont pas uniquement financiers. Par ailleurs, si la Scop permet déjà la mobilisation de capitaux, de nouvelles modalités de financement élargissent encore ses possibilités de financement extérieur. Il ne suffit toutefois pas de montrer en quoi les défauts coopératifs mis en avant au premier regard ne sont pas en fait pénalisants pour l'entrepreneur coopérateur, il faut aussi souligner les avantages du modèle en termes de services rendus, de participation aux décisions, de durabilité et de responsabilité sociale de l'entreprise.
      Cooperative values and entrepreneurship; the choice of juridical form for the Scop (Cooperative and Participative Companies): a different way to associate capital and work, and to reward talents Many entrepreneurs are insufficiently informed about worker cooperatives and, in particular, about the model of “Cooperative and Participative Companies” (Sociétés coopératives et participatives-Scop). Many consider that such cooperatives fall to reward entrepreneurial talent or provide access to funding. This article discusses the accuracy of such criticism. Scop companies operate on principles that aim at entrepreneurial achievement rather that at the accumulation of wealth. A Scop entrepreneur's relationship with her or her company is frequently characterized by a concern for sustainability, personal achievement, and a perspective on time that strongly links work with capital. A Scop entrepreneur, therefore, can draw benefit from elements that are not necessarily financial in nature. Scop companies thus constitute a viable alternative for capital mobilization. More than showing that the negative aspects of the cooperative model are less harming for the entrepreneur, we are arguing that there are also benefits of the model, in terms of services provided, participation to decision making, sustainability, and corporate social responsibility.
    • La coopérative, une organisation favorisant le besoin d'enracinement des salariés : Réflexions à partir d'une lecture de la philosophie de Simone Weil - Séverine Le Loarne-Lemaire, Christine Noël-Lemaître p. 93-100 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Cet article traite du mal- être au travail et de la capacité de la coopérative à pallier ce mal-être, en particulier sur une des causes avancées au mal- être au travail : la nécessité pour le salarié ou le travailleur de devoir se couper de ses racines géographiques ou sociales pour trouver un emploi et réaliser ses missions quotidiennes. Cette coupure semble être très proche du concept de déracinement tel que traité par la philosophe Simone Weil. Une analyse théorique met en évidence que la coopérative pourrait plus renforcer l'enracinement déjà existant du salarié – actionnaire que véritablement créer une forme d'enracinement. En outre, elle pourrait, toujours sur un plan théorique, favoriser une sorte de « sur-enracinement » voire des mouvements coercitifs du salarié si le système de gouvernance s'avère défaillant.
      The cooperative, organization for promoting social and geographical rootedness at work This article deals with distress at work and the capacity for the cooperative, as organization, to solve that issue. More particularly, this article focuses on one source of distress: geographical and social uprooting. For that purpose, we ground our analysis by using the philosophy of Simone Weil. We shed light on the fact that cooperatives are organizations that should help actors to be better embedded in their everyday job but also that cooperatives could lead to « over-rootedness » and, therefore, smother the freedom of action and thought of the actors.
    • Repenser le travail à l'intersection des ordres institutionnels : Le cas des coopératives d'activités et d'emploi - Mélissa Boudes p. 101-110 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      À travers le cas des coopératives d'activités et d'emploi, (CAE) nous étudions comment émerge une nouvelle logique institutionnelle dans le champ de la gestion du travail. Cette étude longitudinale, menant de l'émergence des CAE aux dernières évolutions de la CAE francilienne Coopaname, nous permet de mettre en évidence une évolution du processus de travail institutionnel à l'œuvre. Nous avons en effet pu identifier une première phase transformationnelle de conjugaison des ordres institutionnels marchand, réciprocitaire et redistributif, à laquelle a succédé une phase développementale, plus endogène, reposant sur la coopération.
      Rethinking work at the intersection of the institutional orders. The case of the activities and employment cooperatives. Through the case of the activities and employment cooperatives (AEC) we study how a new institutional logic emerge in the field of the work management. This longitudinal study, from the emergence of the AEC to the latest evolutions of the Parisian AEC Coopaname, allows us to highlight the process of institutional. Indeed, we identified a first transformational stage where the different institutional orders (market, hierarchy and reciprocity) are mixed, succeeded by a developmental phase, more endogenous, relying on the cooperation.
    • Les coopératives : agent de régulation au cœur du système capitaliste ? - Sandrine Ansart, Amélie Artis, Virginie Monvoisin p. 111-119 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Les coopératives, conçues comme un élément à part entière du capitalisme, permettent de souligner les insuffisances et les dysfonctionnements de celui-ci. Plus encore, elles ouvrent de nouvelles pistes de réflexion quant à la crise et à la régulation du système économique. L'article vise donc à explorer en quoi les coopératives ont une fonction régulatrice et comment cette dernière s'exprime. Par définition, une approche en termes de régulation et de projets coopératifs suppose qu'elle s'inscrive dans une analyse globale et macroéconomique. Or, si une étude attentive montre que les coopératives revêtent une fonction régulatrice aux niveaux microéconomique, mésoéconomique et macroéconomique, il s'agit bien de les appréhender dans toute leur globalité et leurs spécificités.
      Co-operatives: agent of regulation in a core of capitalist system? As a genuine component of capitalism, co -operatives enlighten its deficiencies and failures. Moreover, they lead to get at new points for consideration for crisis and regulation of economic system. Thus, this paper deals with how co-operatives embody a function of regulation and how this latter could be expressed. By definition, an approach of regulation and of co-operative projects is supposed to response to a macroeconomic and global analysis. So, if our aim is to understand the co-operatives as a whole and a specific agent, it brings to run an attentive study to show the micro, meso and macroeconomic dimension of their function of regulator.
    • SCOP et reprise d'entreprise en difficultés : perspectives pour une efficacité renforcée - Laëtitia Garcia, Véronique Beltramini p. 121-128 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Les SCOP (sociétés coopératives et participatives) sont souvent mises en avant dans le cas d'entreprises en situation difficile et pour lesquelles elles peuvent constituer une dernière chance. Cet article présente l'adaptation des SCOP à cette situation. Les limites du dispositif législatif et fiscal existant sont analysées, notamment d'un point de vue de l'attractivité auprès de nouveaux investisseurs. Face aux difficultés pour attirer des investisseurs, certains outils financiers ont été développés, afin de permettre aux SCOP de se financer. Ces structures bénéficient également d'un accès facilité à la commande publique. Afin d'accélérer le développement des coopératives en France, le gouvernement prépare un projet de loi et plusieurs mesures qui favoriseraient un tel développement ont été présentées dans un rapport du Sénat (juillet 2012). Cet article examine si ces mesures peuvent effectivement favoriser les projets de reprise d'entreprise en difficultés sous forme de SCOP et si elles répondent bien aux limites évoquées.
      Worker cooperatives and troubled companies takeover: perspectives for an improved efficiency Worker cooperatives are often highlighted in the case of failing companies and for which they may be a last chance. This paper presents the adaptation of worker cooperatives at this situation. The limits of the existing legislative and fiscal framework are discussed, in particular from a point of view of the attractiveness to new investors. Faced with difficulties in attracting investors, some financial tools have been developed to enable worker cooperatives to finance. These structures also benefit from easy access to public order. To accelerate the development of cooperatives in France, the government is preparing a draft bill and several measures that would promote such a development were presented in a report of the Senate (July 2012). This paper examines whether these measures can effectively promote projects takeover of failing companies as worker cooperatives and if they respond well to the limits mentioned.
  • II. Comportements et responsabilité sociale

    • La difficile appropriation du concept de RSE par les TPE : Le cas de la viticulture - Philippe Callot p. 129-137 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      De nombreux travaux ont mis en évidence les spécificités des TPE par rapport aux grandes entreprises. Dans un contexte de responsabilités élargies, de performances globales, la RSE, présentée comme la traduction managériale du développement durable (A-Ch. Martinet et E. Reynaud, 2004), demeure, pour ces TPE, un concept flou, ambigu, peu explicite. Cette complexité s'amplifie lorsque nous considérons la variable sectorielle, ici la production de vins. L'étude de cas abordée ici montre que la RSE dans les TPE reste informelle, intuitive, faite de bon sens. Ni passives, ni proactives, les TPE s'adaptent pas-à-pas aux normes et/ou obligations légales. La RSE n'apporte pas de réponse à la contrainte climatique spécifique à ce secteur.
      The difficult ownership of CSR by the SMEs: The wine industry case study Numerous studies have highlighted the distinctive features of small businesses compared to large companies. In a context of increased responsibilities and global performance, CSR, which is presented as a managerial expression for Sustainable Development (A-Ch. Martinet, E. Reynaud, 2004), remains a vague, ambiguous and inexplicit concept for small businesses. The situation is more complex when one takes into account the sector variable; here we look at the wine industry. The case study examined here shows that CSR efforts in small businesses are informal, intuitive and made of common sense. Small businesses are neither passive nor proactive and adapt little by little to the relevant norms and legal obligations under the pressures of the industry.
    • Décision d'achat stratégique et rôles des conjoints : quels effets du sexe ? : Le cas du logement - Caroline Riché p. 139-147 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      À l'appui des travaux relatifs aux mécanismes sous-jacents à une décision collective d'achat, la recherche vise à mieux comprendre l'effet du sexe des conjoints sur la répartition des rôles au sein du couple lors d'un achat complexe. L'acquisition d'un logement, dont les enjeux sont financiers, sociaux et émotionnels, représente un achat particulièrement impliquant. Une étude quantitative par questionnaire montre une spécialisation des rôles selon le sexe des conjoints. Ainsi, l'étude révèle une tendance des femmes à réaliser les recherches préalables à l'acquisition d'un logement alors que les hommes prendraient davantage en charge les démarches financières de l'achat. Ces résultats sont nuancés selon le profil du couple et permettent aux professionnels de formuler une offre orientée – client et une communication adaptées.
      Strategic decision process within the household: effects of spouses' sex. The case of a house purchase. This research aims to better understand the effect of spouses' sex on roles assumed during a complex purchase. Buying a home is a financial investment and a deeply symbolic emotional purchase that particularly involves spouses. A quantitative study shows a specialization of spouses' roles according to their sex. Thus, the study reveals a tendency for women to carry out the information search while men manage the financial procedures of the purchase. These results depend on couples' taxonomy. According to the profile of the couple, professionals can be customer-oriented and conclusions can facilitate implementation of a relational approach adapted in terms of business offer and communication.
    • Évaluation du risque de crédit de travailleurs autonomes : le cas d'une caisse populaire Desjardins du Québec - Gilles St-Amant, Raymond Théoret, Yéo Doferèta p. 149-160 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Dans cet article, nous analysons les facteurs qui commandent le risque des prêts consentis à des travailleurs autonomes par une institution financière, en l'occurrence une caisse populaire. Après avoir considéré l'approche traditionnelle−i.e. l'analyse discriminante−, nous nous tournons vers un cadre d'analyse qui présente l'avantage d'intégrer des éléments qualitatifs reliés au jugement du décideur : l'analyse multicritère. Nos résultats montrent que l'analyse multicritère serait supérieure à l'analyse discriminante en termes de classification des bons et des mauvais prêts. Toutefois, l'analyse multicritère reposant sur le jugement, une certaine prudence s'impose au chapitre du recours à cette méthode.
      Evaluation of self-employed workers' credit risk: The case of a Quebec credit union In this paper, we analyze the factors which drive the risk of the loans granted to self-employed workers by a financial institution, more precisely by a Quebec credit union. After having considered the conventional approach−i.e., the discriminant analysis−, we focus on a framework which presents the advantage of taking into account qualitative features related to decision-makers' judgment: the multi-criteria analysis. Our results show that this last approach is more performing than discriminant analysis in terms of ranking of good and bad loans. However, the multi- criteria analysis ought to be used with prudence since it relies on judgment.
    • Les PME face à la RSE : Une étude de leurs comportements dans le contexte tunisien post-révolution - Ahmed Turki p. 161-169 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Les PME tunisiennes sont appelées à assumer leur rôle sociétal surtout après la révolution tunisienne de janvier 2011. Il s'agit donc d'adopter de nouveaux comportements envers la société. Cette étude essaye d'analyser les comportements sociétaux adoptés par les PME tunisiennes. L'étude menée sur 9 PME montre qu'avant la révolution, celles-ci adoptaient un comportement où la dimension sociétale était négligée. Après la révolution, le comportement sociétal des PME est davantage basé sur la réactivité. Avec plus d'expérience en matière de gestion sociétale, certaines PME ont commencé à tirer profit de la dimension sociétale sur le plan économique. Cette recherche propose un processus d'évolution des comportements des PME en fonction du cycle de vie des pressions sociétales.
      SMEs face CSR: a study of their behavior in the post-revolution Tunisian context SMEs are now called to play their social role especially with the development of social movement. New behaviors should be implementing giving new actions. This study explores the social behavior adopted by the SMEs after the Tunisian revolution. The study of nine SMEs shows that before the revolution, they adopt a behavior that the social dimension was neglected. After the revolution, the social behavior of SMEs is more based on reactivity. With more experience in social management, some SMEs have begun to take advantage of the social dimension in economic terms. This research proposes a change in behavior of SMEs based on the life cycle of social pressures process.
    • Le statut du médiateur de légitimité : Le cas de Goldman Sachs dans les introductions boursières américaines - Aubry Springuel, Romain Zerbib p. 171-180 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Cette étude pose une problématique de remise en cause des travaux de R.B. Carter et S. Manaster (1990). Leurs recherches démontrent qu'une banque d'investissement ayant une réputation élevée diminue de façon significative les risques relatifs à une introduction en Bourse. La récente baisse de réputation de Goldman Sachs tend pourtant à contredire ces résultats. Notre étude du contexte (Boudon 2013) des IPO menées sur le marché américain entre 2005 et 2011 montre en effet que la réputation de Goldman Sachs n'a pas eu d'effet direct sur la valorisation des titres qu'elle a introduits. Nous posons, par conséquent, le cadre d'une problématique nouvelle pour étudier l'effet de la réputation sur les cours boursiers et proposons comme piste de réflexion, une approche théorique faisant reposer le concept de méditation de légitimité, non plus sur la notion de réputation, mais sur celle de statut des banques introductrices. Le statut, lorsque la réputation est défaillante, soutiendrait la performance d'une entreprise et expliquerait ce faisant le succès et le choix d'une banque d'affaires.
      The status of the legitimacy of the mediator. The case of Goldman Sachs in the US stock market introductions This study raises an issue of questioning the work of RB Carter and Manaster S. (1990). Their research shows that an investment bank with a high reputation significantly reduces the risks relating to an IPO. The recent reputational deficit of Goldman Sachs nevertheless tends to contradict these findings. Our study of the context (Boudon 2013) IPO conducted in the US between 2005 and 2011 shows that Goldman Sachs's reputation had no direct effect on the valuation of securities it introduced. We ask, therefore, part of a new issue to investigate the effect of reputation on stock prices and offer such line of thought, a theoretical approach resting the legitimacy of meditation concept, not the concept of reputation, but that of the status of lead banks. Status when reputation is failing, would support the performance of a company and explain that success and making the choice of an investment bank.
    • L'impact de la délégation de la gestion des fonds des institutionnels sur le contrôle des firmes détenues en portefeuille - Noura Ben M'Barek p. 181-188 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Malgré leur place de premiers actionnaires des entreprises du monde entier, les investisseurs institutionnels ne contribuent pas forcément à une meilleure surveillance des dirigeants des entreprises. Ceci est dû au fait que ces derniers ne gèrent pas toujours eux-mêmes leurs fonds et ont recours le plus souvent à la gestion déléguée ou externe. La délégation de la gestion des fonds peut affaiblir le système de contrôle de la firme et ce, pour au moins les deux raisons suivantes. D'un côté, la gestion déléguée implique une distanciation entre les institutions délégantes et les entreprises du portefeuille, ce qui réduit l'incitation de ces premières à contrôler les firmes en question. D'un autre côté, les gestionnaires externes de fonds ne sont pas incités à exercer le contrôle des dirigeants. En ef fet, ces derniers, en raison du mandat de placement qui leur est confié et de leur structure de rémunération et du système d'évaluation et d'incitation, voient peu d'intérêt, d'un point de vue économique, à consacrer des énergies importantes à l'exercice de leur pouvoir de surveillance en tant qu'actionnaires des entreprises faisant partie de leurs portefeuilles
      The impact of institutional investors' funds outside management on corporate control Although institutional investors are the most important shareholders of all firms in the world, they do not necessarily contribute to a better control of corporations. This is because they don't manage themselves their funds but use outside management. Outside management of funds may weaken the corporate control system. This is for at least two reasons. On one hand, fund outside management creates a sort of a distance between delegating institutions and corporations. This distance may reduce incentives to control. On the other hand, external fund managers may not be sufficiently motivated to control corporate management instead of delegating institutions. This is mainly because their remuneration and compensation system do not encourage them to do so.
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