Contenu du sommaire : The Pictures of Oscar Wilde

Revue Etudes anglaises Mir@bel
Numéro Vol. 69, no 1, janvier-mars 2016
Titre du numéro The Pictures of Oscar Wilde
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Articles

    • Foreword - Xavier Giudicelli p. 3-6 accès libre
    • Oscar Wilde, Ronald Gower, and the Shakespeare Monument - Joseph Bristow p. 7-22 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Le mercredi 10 octobre 1888, Oscar Wilde figurait parmi les orateurs qui prononcèrent l'éloge de Sir Ronald Gower (1845-1916) lors de l'inauguration de l'imposant monument, érigé en l'honneur de Shakespeare à Stratford-upon-Avon et conçu par Gower. Cet événement, moment le plus connu où Wilde et Gower apparaissent ensemble en public, met en évidence un aspect important de l'intérêt porté par Wilde aux arts plastiques. Comme le note Roger Fry, qui le rencontra à Venise en 1891, l'aristocrate au physique avantageux est « le modèle de Lord Henry dans Dorian Gray ». Au début de sa carrière, Gower fut parfois menacé par des scandales liés à sa préférence sexuelle pour les hommes, les militaires en particulier. Il est intéressant de noter le contraste entre la manière dont Gower sut habilement se défendre contre les allégations diffamatoires à son encontre et le destin tragique de Wilde au cours des procès de 1895, suite auxquels l'écrivain fut condamné à purger une peine de prison de deux ans pour « outrage aux bonnes mœurs ». En 1898, Gower, qui avait mis un terme à sa carrière artistique après l'érection du monument en l'honneur de Shakespeare, adopta Frank Hird, son amant âgé de vingt-cinq ans.
      On Wednesday 10 October 1888, Oscar Wilde counted among several speakers who praised Sir Ronald Gower (1845-1916) at the unveiling of the aristocrat's imposing monument to Shakespeare in Stratford-upon-Avon. This event, which is the best-known occasion when Wilde and Gower appeared in public together, draws attention to a significant aspect of Wilde's interest in visual art. As Roger Fry recognized when he met Gower at Venice in 1891, the good-looking aristocrat was “the original of Lord Henry in Dorian Gray.” In his early career, Gower was sometimes threatened by scandals surrounding his sexual interest in other men, especially soldiers. Gower's ability to fend off libellous allegations draws an instructive contrast with Wilde's predicament during the trials of 1895, which resulted in a two-year jail sentence for committing acts of “gross indecency.” By 1898, Gower—who had withdrawn from producing artworks after the Shakespeare monument was installed—adopted his twenty-five-year-old lover, Frank Hird, as his son.
    • The Branding of Oscar Wilde - Michael Patrick Gillespie p. 23-35 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Bien qu'au cours de sa vie, Oscar Wilde ait été entouré par un certain nombre de personnages flamboyants, il se démarqua de ceux-ci en raison du grand talent dont il fit preuve quand il s'est agi de se forger une image de marque. Cette démarche va bien au-delà de la simple mise en scène de soi, et elle a de bien plus larges implications en termes de rapports à la société. C'est grâce à la création de cette image de marque que Wilde se distingua d'une génération d'excentriques, grâce à l'habileté dont il fit preuve dans l'élaboration d'une image publique singulière, image qui parvint à frapper les esprits tout en échappant aux foudres de la censure. Cette image était celle d'un artiste apparemment sans inhibition mais qui, en réalité, savait parfaitement susciter le frisson sans pour autant provoquer de la révulsion. Entre ses années d'étudiant à Oxford et les procès de 1895, la « marque Wilde » protégea sa vanité et accrut sa réputation, à travers sa capacité à changer de registre et à s'adapter à des environnements différents. Comprendre le fonctionnement de cette image de marque et l'engagement de Wilde envers cette dernière au gré des situations, permet d'offrir un aperçu de l'évolution de sa carrière d'écrivain et de saisir au mieux les perspectives changeantes dont les lecteurs doivent avoir conscience afin de comprendre son œuvre.
      Although over the course of his life Oscar Wilde was surrounded by a number of flamboyant individuals, he set himself apart by his particularly adept talent for brand creation, a trait that went well beyond self-dramatization and that had much broader societal implications. Wilde's branding distinguished him from a generation of eccentrics through a calculated ability to create a unique and arresting public persona that provoked response but stopped short of generating censure. Wilde's brand was the seemingly uninhibited artist who knew exactly how to balance conflicting impressions, creating frisson but stopping short of revulsion. Between his time as a student at Oxford and the period he spent in the dock at his 1895 trials, Wilde's “branding” protected his vanity and enhanced his reputation through an ability to shift emphasis and respond to surroundings. Understanding his brand and Wilde's commitment to it according to the situation gives insights into how he developed as an artist and into the alternative perspectives of which readers need to be aware in order best to understand his work.
    • Oscar Wilde's Aesthetics in the Making: The Reviews of the Grosvenor Gallery exhibitions of 1877 and 1879 - Anne-Florence Gillard-Estrada p. 36-48 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      En 1877 et 1879, Wilde publie dans des périodiques irlandais des comptes rendus des première et troisième expositions de la Grosvenor Gallery. Ces textes constituent un premier commentaire de Wilde sur les développements qui touchaient les arts visuels depuis une quinzaine d'années environ. Wilde évoque dans ces comptes rendus les œuvres d'artistes alors associés à « l'école classique » ou à l'« Esthétisme » (mouvements qui se recoupaient souvent). En outre, Wilde dialogue avec les commentateurs ou les critiques d'art qui étaient favorables à cette peinture. C'est dans ce terreau fertile que l'esthétique de Wilde prend forme, et cet article se propose en particulier d'explorer l'esthétique de l'ambiguïté et de l'ambivalence qui caractérise ces tableaux et qui apparaît comme centrale dans les deux comptes rendus de Wilde.
      This paper explores the first two texts Wilde published in 1877 and 1879 in Irish periodicals, which are reviews of the first and third exhibitions of the Grosvenor Gallery in 1877 and 1879. Wilde commented on the developments that had been affecting British painting for the past fifteen years or so. He addressed the works of artists who were then associated with the “classic” school of painting as well as with “Aestheticism”—which often overlapped. Moreover, he engaged in a dialogue with the reviewers and art critics who were favourable to such art. It was in such fermenting soil that Wilde's aesthetics was grounded and this essay proposes in particular to explore the aesthetics of ambivalence and ambiguity which characterized these artworks and which becomes central in these two reviews.
    • Portraiture in Oscar Wilde's Fiction - Nicholas Frankel p. 49-61 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Wilde se rendit compte dès le début de sa carrière que le genre du portrait reposait sur une dichotomie entre la représentation des aspects intimes de la vie d'un individu d'une part et celle du personnage public, d'autre part. Mais peu après la criminalisation des « outrages aux bonnes mœurs » en 1885 et le début de sa liaison avec Robert Ross en 1886, il prit conscience du fait que le portrait constituait également une structure imaginaire propice à la représentation de vies caractérisées par des désirs illicites, désirs que l'on ne pouvait satisfaire que secrètement, loin du regard de la société. Cet article explore la dynamique entre portrait, artiste, sujet (ou « modèle ») et spectateur dans quatre textes de fiction que Wilde a publiés à intervalles réguliers à la fin des années 1880. Il montre qu'au fil de ces quatre textes, Wilde développa une théorie nuancée de l'art du portrait comme incarnation visuelle du désir pour les hommes et entre hommes. Il suggère en conclusion que la nouvelle compréhension de l'art du portrait acquise par Wilde a pu à son tour influencer l'œuvre de son ami Toulouse-Lautrec, dont le célèbre portrait à l'aquarelle de l'écrivain, réalisé en 1895, constitue une rupture radicale par rapport aux normes de l'époque.
      Wilde realized early in his career that portraits dichotomize the inner and outer aspects of personality. But shortly after the criminalization of “gross indecency” (1885) and the commencement of Wilde's homosexual affair with Robert Ross (1886), he came to understand that portraits also provide an imaginative structure for representing lives of illicit desire pursued in secrecy from the world at large. The essay explores the dynamics between portrait, artist, subject (or “sitter”) and viewer in four fictions that Wilde wrote in close succession in the late 1880s. It argues that over the course of them Wilde developped a nuanced theory of portraiture as the visual embodiment of relations of desire between and among men. The essay concludes by suggesting that Wilde's new understanding of portraiture in turn informed the work of his friend Toulouse-Lautrec, whose well-known watercolour portrait of Wilde of 1895 represents a radical departure from late 19th-century norms.
    • “La consolation des arts”: The Picture of Dorian Gray and Anglo-French Cultural Exchange - Emily Eells p. 62-75 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Cet article analyse l'intertextualité française dans le roman de Wilde, afin de montrer comment il s'en est servi pour construire son récit et son cadre théorique. L'article met en évidence la dette de Wilde envers Gautier, Goncourt, Huysmans et Balzac : il va jusqu'à citer ce dernier sans le nommer. Cet article étudie l'inscription des mots français dans le texte de Wilde, qui sont mis en italiques comme pour signaler leur étrangeté. Ce procédé typographique participe de l'esthétisation des livres français, que Wilde présente comme des objets d'art. Le titre de cet article cite une phrase de Gautier enchâssée dans le texte de The Picture of Dorian Gray afin de suggérer comment les arts français (les belles lettres, mais aussi les arts mineurs de la parfumerie et de la dentelle) sont une source de consolation pour Dorian Gray. Une annotation en français dans un exemplaire du roman de Wilde semble y répondre, car le lecteur dit s'y trouver conforté dans son idéalisation de l'inutile.
      This article analyses how Wilde deployed French intertextuality to shape his narrative and construct its theoretical framework. It assesses his debt to Gautier, Goncourt, Huysmans and Balzac, from whom he even borrowed verbatim. It focuses on the inscription of French words in Wilde's text, which are italicized to signal their otherness. That typographical device partakes of Wilde's presentation of bound French books as objets d'art. The title—“la consolation des arts”—quotes a line paraphrasing Gautier which Wilde embedded in his text. It suggests how things French (its literature, but the minor arts of perfume and lace-making as well) provide solace to Dorian Gray. An annotation in French in a copy of Wilde's novel in turn shows how it comforted a French reader in his or her amoral idealization of uselessness, thus completing the cycle of cultural exchange.
    • Picturing Dorian Gray: Portrait of an Adaptation - Shannon Wells-Lassagne p. 76-87 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      The Picture of Dorian Gray constitue un sujet de choix pour les cinéastes, et ce, pour de nombreuses raisons : il s'agit d'un conte moral captivant, doté d'une intrigue qui regorge de beauté, d'amour et d'action ; c'est un exemple célèbre de texte victorien influencé en partie par le roman « gothique ». Le roman de Wilde a ainsi inspiré de nombreuses générations de cinéastes. Toutefois, cette œuvre pose aux réalisateurs des problèmes particuliers, dont un est suggéré par le titre même de l'ouvrage : comment représenter le portrait extraordinaire de Dorian Gray à l'écran, tant dans sa beauté éclatante initiale que dans ses métamorphoses monstrueuses ? Chacune des adaptations étudiées dans cet article semble proposer un portrait qui révèle les possibilités de la fiction dans un contexte audiovisuel ainsi que les propres aspirations des adaptateurs. Ainsi, les adaptations semblent considérer le portrait de la même manière que Hallward considère son sujet : « un style artistique entièrement neuf, une manière entièrement nouvelle » : une mise en abyme de l'adaptation elle-même.
      Oscar Wilde's The Picture of Dorian Gray is tempting subject matter for filmmakers for good reason: it is a gripping morality tale, filled with beauty, love, and action, a prominent example of Victoriana with a slight Gothic bent that has inspired generations of filmmakers. However, the novel poses unique challenges to filmmakers, one of which is present in its very title: how can the extraordinary portrait of Dorian Gray be depicted onscreen, either in its beauty or in its decadence? Each of the different adaptations studied in this essay seems to view the portrait as a means of showcasing the possibilities of fiction in an audiovisual context, and of their own individual aspirations for the works being made in reaction to Wilde's novel. As such, the adaptations seem to make of the portrait what Hallward made of its subject: “an entirely new manner in art, an entirely new mode of style,” a mise en abyme of the adaptation itself.
    • Aestheticism on the Wildean Stage - Marianne Drugeon p. 88-99 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Cet article se propose d'étudier des représentations sur scène et adaptations filmiques de trois comédies de salon d'Oscar Wilde, L'Éventail de Lady Windermere, Un mari idéal et L'Importance d'être constant, lesquelles ont toutes en commun un décor, des costumes et des accessoires représentatifs de l'Esthétisme. On connaît en effet Wilde non seulement pour ses œuvres littéraires mais également pour son engagement dans la défense de ce mouvement artistique, ce qui a conduit les metteurs en scène à créer de véritables vitrines présentant les costumes, le mobilier et les œuvres d'art de l'époque. L'on remarque toutefois que ce qui n'est en général qu'accessoire et décor devient, dans l'adaptation des œuvres de Wilde, de première importance : les costumes symbolisent des personnalités, les scènes se transforment en véritables tableaux, et les personnages sont définis non plus par leurs actes mais par leur apparence, devenant eux-mêmes des œuvres d'art. Wilde lui-même, en affirmant que la vie imite l'art, recherchait sciemment l'artificialité et rejetait le naturalisme. Ainsi, ceux qui ont mis en scène ses pièces y ont bien souvent mêlé une représentation de ses convictions artistiques, et même une représentation de l'auteur lui-même, qui aimait se créer des masques et faire de sa vie un spectacle.
      This essay concentrates on three drawing-room comedies written by Oscar Wilde, Lady Windermere's Fan, An Ideal Husband and The Importance of Being Earnest, and on their recent film adaptations and stagings set in an Aesthetic surrounding. Wilde is well-known for being a self-appointed representative of the Aesthetic movement, and the artists who have chosen to create productions of his plays have turned their stages into display cases for the costumes, furniture, and artworks of the period. But they have gone much further, using them as props which symbolize important aspects of the personalities of the characters who own them. This has led them to put art centre stage, and to create tableaux for characters who end up being defined as Aesthetic works of art. Wilde himself worked towards the same aim, seeking to emphasize artificiality rather than naturalism, and illustrating his credo that Life imitates Art. Thus, adapting his works has often led stage and film directors to perform a very effective intermingling of representations of the works of Oscar Wilde, representations of his artistic beliefs, and representations of himself as an author and as an aesthete.
    • Setting Oscar Wilde to Music - Gilles Couderc p. 100-112 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Depuis sa première en version concert à Los Angeles en 2011, l'opéra de Gerald Barry The Importance of Being Earnest d'après la comédie d'Oscar Wilde a obtenu un grand succès. À ce jour, ce n'est que la plus récente des très nombreuses œuvres musicales inspirées tant par les textes de Wilde que par sa vie. De son vivant, la capacité de Wilde à se mettre en scène, la création savamment orchestrée d'un personnage destiné au public, l'a maintenu sous le feu des projecteurs. Sa chute et le retentissement de ses procès ont suscité un intérêt toujours croissant pour l'homme et pour son œuvre : l'adaptation de Salomé à l'opéra par Richard Strauss en 1905 a lancé la vogue des adaptions musicales des textes de Wilde, alors que le personnage de l'artiste a continué à inspirer opéras ou comédies musicales.Ce qui semble frappant, c'est, après la mort de l'écrivain, la confusion, dans l'imaginaire européen, entre l'homme et l'œuvre. Cette étude se concentrera d'abord sur des œuvres inspirées par le personnage de Wilde, Patience de Gilbert et Sullivan, puis l'opéra Oscar du compositeur américain Theodore Morrison, œuvre dans laquelle Wilde est présenté comme héros et martyr d'un combat libertaire. Nous examinerons ensuite les œuvres que sa Salomé a inspirées, les opéras de Strauss (1905) et de Mariotte (1908) ainsi que la production d'Ida Rubinstein (1908), trois œuvres dans lesquelles, derrière les personnages mis en scène, se devine la figure de Wilde.
      Since its 2011 concert premiere in Los Angeles, Irish composer Gerald Barry's setting of Oscar Wilde's The Importance of Being Earnest has enjoyed marked success. Barry's opera seems but the latest musical creation inspired by Wilde's works, or by Wilde's life. Wilde's powers of self-dramatisation and his careful elaboration of a public persona kept him in the limelight in his lifetime. His downfall in 1895, and his widely publicized trials, generated increased interest for the man and his work throughout Europe, and Richard Strauss's operatic setting of Salomé in 1905 launched Wilde's work as a source of inspiration for musicians, while Wilde's public figure as a tortured artist has remained a popular subject for operas or musicals.What seems striking is that after the writer's death, European imaginations confused Wilde the man with his artistic creations. This essay will first look at works inspired by Wilde himself, Gilbert and Sullivan's mild satire of Aestheticism in Patience and Theodore Morrison's 2013 Oscar, in which Wilde features as a hero and martyr to a libertarian cause. We will then move on to works inspired by his Salomé, Richard Strauss's and Antoine Mariotte's operas and Ida Rubinstein's staging, of 1905 and 1908, in which the figure of Wilde the artist, the victim of a repressive society, lurks in the shadows.
  • Spécial agrégation

    • Ceci n'est pas un tube : de l'itérabilité dans The Burning Perch de Louis MacNeice - Marc Porée p. 113-126 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Cet article procède d'un constat : tout au long de sa carrière poétique, Louis MacNeice aura multiplié les recours à diverses modalités de la répétition. Dans The Burning Perch, en particulier, il aura fait un usage insistant et déstabilisant du refrain. Une telle itérabilité est assurément consubstantielle au fonctionnement de la poésie ; elle est aussi propre à l'économie « tubulaire », telle que l'analyse Peter Szendy, et rappelle fortement le fonctionnement de la « ritournelle », selon Deleuze et Guattari. C'est cette parenté, mais aussi cette différence, entre la chanson et le poème, qu'on explorera ici, avant de conclure, sans grande surprise, à l'irréductibilité du poétique.
      This paper proceeds from a well-known fact: throughout his poetic career, Louis Mac
      Neice frequently availed himself of various modes of repetition. In his posthumous collection, The Burning Perch, his use of the refrain is particularly insistent and destabilizing. Such iterativity is no doubt cosubstantial to the functioning of poetry; it also happens to be germane to the economy of the ‘hit,' such as analysed by Peter Szendy, while strongly reminding one of the way in which the ‘ritournelle' operates, according to Deleuze and Guattari. This paper purports to explore the limits of the kinship between songs and poems, before concluding, no doubt all too predictably, that poeticity remains unique.