Contenu du sommaire : Vie spirituelle et transition écologique

Le départ de la présidente brésilienne Dilma Rousseff est l'expression d'une crise multiforme qui secoue le pays. L'économie est en perte de vitesse. Du fait de la corruption, le personnel politique a perdu sa crédibilité. Avec le réveil des traumatismes historiques, l'avenir est inquiétant, mais une véritable opinion publique est en train d'émerger.

Depuis un an, la campagne présidentielle américaine offre un spectacle inédit : la montée du candidat Donald Trump malgré les prédictions et les désirs des responsables du Parti républicain, le Grand Old Party. L'homme d'affaires et vedette de télévision bouscule la tradition de ce parti autant par ses manières de faire que par les options politiques qu'il annonce.

La question écologique et climatique, qui oblige à une révision de nos manières habituelles de penser et d'agir, est d'emblée une question spirituelle. Elle constitue un aiguillon critique à la fois pour les traditions religieuses et pour les projets politiques, quant à leur capacité à réenchanter le monde en offrant un avenir aux générations présentes et futures.

Malgré un système de santé réputé performant, des inégalités dans l'accès aux soins demeurent. La nouvelle Loi santé contient-elle des réponses adaptées aux besoins spécifiques des personnes les plus démunies ? La généralisation du tiers payant, mesure phare censée effacer les obstacles de l'accès aux soins, peut-elle corriger les facteurs ici en cause ?

Peut-on « guérir la mort » ? Peut-on penser la mort, pas seulement la sienne, mais celle de l'être aimé, la mort « en deuxième personne » ? Être confronté à la « fin de vie » d'autrui amène à comprendre que, jusqu'au terme, la vie est encore là. Envisager la mort en face, sans faux-fuyant, n'est pas renoncer au goût du bonheur.

L'année de la Miséricorde, ouverte par le pape François, nous invite sans doute à avancer dans l'expérience de la miséricorde qui nous est faite en Jésus Christ, comme elle nous presse de faire miséricorde à notre tour (Mt 18,33), une miséricorde qui ne soit pas une condescendance, mais une fraternité. Oserons-nous l'envisager dans le compagnonnage de la beauté ?

Voici plus d'un an que Günter Grass a posé son tambour et nous a laissés un peu seuls face à un monde qu'il observait depuis près de quatre-vingt-dix ans, et dont il avait su donner une image aux multiples facettes, parfois tonitruante, parfois marquée par une poésie fragile.