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Revue | Revue des Sciences Philosophiques et Théologiques — RSPT |
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Numéro | Tome 90, no 2, 2006 |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
Articles
- Albert le grand commentateur de la théologie mystique de Denys : Albert The Great, Commentator upon Dionysius' Mystical Theology - Thierry-Dominique Humbrecht p. 225-271 Le Commentaire de la Théologie mystique de Denys d'Albert le Grand semble presque aussi mystérieux que son modèle, eu égard à l'intention présidant à une telle lecture. Cela, d'autant que Thomas d'Aquin, disciple d'Albert ès études dionysiennes, n'a pas écrit un tel commentaire. Quelle est l'intention d'Albert et surtout l'idée de la négation qu'il met en œuvre?Albert the Great's Commentary on Dionysius' Mystical Theology seems almost as mysterious as its model, in view of the intention governing such a reading. This all the more so given that Thomas Aquinas, Albert's disciple in the study of Dionysius, wrote no such commentary. What is Albert's purpose, and above all, what is that of the idea of negation that he takes up?
- Le syncrétisme et les syncrétismes : Périls imaginaires, faits d'histoire, problèmes en cours - François Bœspflug p. 273-295 L'auteur se propose de rendre compte de la polysémie du terme syncrétisme et surtout du fossé entre la valeur technique qu'il est susceptible de revêtir, notamment en histoire des religions, et son usage courant, sémantiquement très vague, dans les milieux chrétiens, où il est connoté de manière systématiquement négative, à l'inverse de celui d'inculturation. Après avoir retracé l'histoire de la remise en circulation de ce mot rare par Érasme et de ses premiers usages polémiques dans le cadre des controverses confessionnelles, l'article examine en quels sens il fut repris au XXe siècle en histoire des religions, discipline qui s'est le plus efforcée d'en préciser les acceptions et où il reçut finalement un sens réservé surtout aux rapports entre religions au seuil de l'ère chrétienne. L'auteur tente enfin de préciser le type de péril que la notion, dans ses usages chrétiens, notamment dans les documents conciliaires, pontificaux, pastoraux, est censée dénoncer et signale les rares théologiens qui, dans la mouvance du dialogue œcuménique ou interreligieux, ont une approche réfléchie et positive des phénomènes que recouvre le mot syncrétisme.The author proposes to account for the polysemy of the term syncretism and especially the gap between technical meaning it can have, notably in the history of religions and its current usage, very vague semantically, in Christian circles, where it is systematically given a negative connotation, opposite that of enculturation. After having retraced the history of the restoration of this rare word's circulation by Erasmus as well as its first polemical applications in the framework of confessional controversies, the paper examines the sense in which it was taken up during the twentieth century in the history of religions, the discipline that more than any other has strived to precise its meanings, and where it finally is given a sense reserved especially to the relations between religions at the threshold of the Christian era. Finally, the author attempts to specify the type of peril that the notion in its Christian usages is intended to denounce, notably in conciliar, pontifical and pastoral documents. The author also points to the rare theologians who, in the framework of ecumenical or inter-religious dialogue, subscribe to a thoughtful and positive approach to the phenomena encompassed by the word syncretism.
- Foi chrétienne et transformation du monde - Jacques Fantino p. 297-315 Les chrétiens affirment que Jésus accomplit le dessein de Dieu. De ce fait, le monde est en cours de transformation vers son état définitif qu'est la création nouvelle. L'article revient sur les affirmations de l'Écriture et de la tradition chrétienne pour examiner dans quelle mesure la création nouvelle peut être accessible au croyant.Christians affirm that Jesus has fulfilled God's plan. The world is thus undergoing a transformation into its definitive state which is the new creation. This paper revisits Scripture's affirmations and the Christian tradition in order to examine the extent to which the new creation may be accessible to the believer.
- Albert le grand commentateur de la théologie mystique de Denys : Albert The Great, Commentator upon Dionysius' Mystical Theology - Thierry-Dominique Humbrecht p. 225-271
Notes
- Place et usage de la dialectique dans la méthode anselmienne - Bérengère Hurand p. 317-335 Le propos de cet article est de relativiser l'interprétation classique selon laquelle Anselme de Canterbury aurait utilisé les ressources de la dialectique dans le but de renforcer la puissance de vérité du langage, et forgé les règles d'un langage pur, ou technique (D. P. Henry). Deux raisons à cela : d'une part, l'ambiguïté de son adhésion à la dialectique, dans le sens où la confiance qu'il lui accorde a priori ne l'empêche pas de douter du caractère universel de sa validité et de sa compétence. D'autre part, le fait qu'il ait pris conscience et tiré parti de la capacité du langage usuel (usus loquendi) à exprimer la vérité, parallèlement au langage technique et strictement réglé. Anselme réduit ainsi la dialectique au statut d'une discipline du discours parmi d'autres. Pour appuyer cette thèse, cet article examine d'abord la place du terme même de dialectique dans l'œuvre d'Anselme; ensuite, la manière dont il se sert des catégories d'Aristote, et son élaboration du concept de significatio per se, comme critère non exclusif du recte dicere. Enfin, son usage conjoint de la significatio per aliud, ou signification approximative. L'article débouche sur une tentative de définition d'une dialectique proprement anselmienne.This paper's purpose is to relativize the classical interpretation according to which Anselm of Canterbury would have employed the resources of dialectics towards the end of reinforcing the power of the truth of language and forged the rules of a pure or technical language (D. P. Henry). This for two reasons. First, his adherence to dialectic is ambiguous, in the sense that the confidence he places in it a priori does not prevent him from doubting its universal character or its competence. Second, he is aware of and takes advantage of the capacity of ordinary language (usus loquendi) to express truth parallel to technical and strictly regimented language. Anselm thus reduces dialectic to the status of any other discipline of discourse. In support of this thesis, this paper examines first the place of the very term dialectic within Anselm's work, then the manner in which he employs Aristotle's categories, and his elaboration of the concept significatio per se as a non-exclusive criterion of recte dicere. Finally, it looks at his conjunct usage of significatio per aliud, or approximate signification. The upshot of the paper is an attempt at defining a specifically Anselmian dialectic.
- Place et usage de la dialectique dans la méthode anselmienne - Bérengère Hurand p. 317-335
Bulletins
- Bulletin d'islamologie et d'études arabes - Claude Gilliot p. 337-386
- Recension des revues - p. 387-402
- Notices bibliographiques - p. 403-408