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Revue Revue des Sciences Philosophiques et Théologiques — RSPT Mir@bel
Numéro Tome 93, no 2, 2009
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • In memoriam : Frère Louis-Jacques Bataillon, o. p., 2 juillet 1914 – 13 février 2009 - p. 225-227 accès libre
  • Articles

    • Thomas d'Aquin pense-t-il ? : Retours sur Hic homo intelligit - Jean-Baptiste Brenet p. 229-250 avec résumé avec résumé en anglais
      L'article examine si Thomas est en mesure de relever lui-même le défi qu'il lance à la noétique d'Averroès, celui de justifier théoriquement la proposition hic homo intelligit. Il s'agit d'étudier l'éventuelle concurrence entre deux énoncés : « l'âme pense par soi » d'un côté ; « l'homme pense » de l'autre. Pour cela, on revient sur la distinction entre les différents niveaux de l'agir, sur le statut de l'âme humaine comme partie formelle du composé hylémorphique humain, sur l'idée que actiones sunt suppositorum et sur la portée, enfin, de la dépendance au corps.
      This article examines whether Thomas himself is capable of responding to the challenge he poses to Averroès'noetics : to provide a theoretical justification for the proposition hic homo intelligit. We shall examine two statements which may well be in competition: on the one hand, ‘the soul thinks in and of itself' ; on the other, ‘the human being thinks'. In doing so, we reconsider the distinction between the different levels of action, the status of the human soul as the formal component in the hylomorphic make-up of the human being, the notion that actiones sunt suppositorum, and finally the significance of the soul's dependence on body.
    • L'âme du monde chez Juste Lipse : Entre théologie cosmique romaine et prisca theologia renaissante - Hiro Hirai p. 251-273 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Éditeur de l'œuvre complète de Sénèque, Juste Lipse (1547-1606) crée son traité Physiologia Stoicorum (Anvers, 1604) pour mieux comprendre la pensée du moraliste latin. Afin d'harmoniser les doctrines stoïciennes avec le christianisme, il essaie d'en atténuer le matérialisme. Traduisant ce souci, son attitude envers la théorie de l'âme du monde est influencée par la croyance renaissante à la prisca theologia. La présente étude examine l'interprétation que Lipse propose de l'âme du monde dans ce contexte historique et intellectuel. Elle vise surtout à analyser le but, la méthode et la stratégie du maniement de ses sources.
      Justus Lipsius (1547-1606), editor of the complete works of Seneca, wrote his treatise Physiologia Stoicorum (Antwerp, 1604) with the intention of deepening his understanding of the Roman philosopher. In order to harmonise Stoic teachings with Christianity, he plays down their materialism. And in keeping with this concern, his attitude towards the theory of the World-Soul is influenced by the Renaissance belief in a prisca theologia. The present article examines Lipsius' interpretation of the World-Soul in that historical and intellectual context. In particular, it analyses his intention, and the method and strategy he adopts, when dealing with his sources.
    • Un dominicain lecteur de l'Apologia pichienne : La question De Kabala (1711) de Josephus Maria de Turre - Jérôme Rousse-Lacordaire p. 275-313 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Dans les premières années du XVIIIe siècle, la cabale chrétienne, que Pic de la Mirandole avait mise en lumière, était, depuis une trentaine d'années, en relative déshérence. Pourtant, les Institutiones ad Verbi Dei scripti intelligentiam du dominicain et maître en théologie Josephus Maria de Turre, publiées en 1711, consacrent tout un traité à la cabale. De Turre y recourt principalement aux travaux de Pic de la Mirandole, Sixte de Sienne, Wilhelm Schickard et Jacques Bonfrère pour proposer une tripartition de la cabale : une cabale mauvaise, magique et mantique ; une cabale neutre, spéculative et théorique ; et une cabale pieuse, interprétative de l'Écriture et de ses mystères. Il ne semble pas que de Turre ait fait, en la matière des émules ; il paraît même avoir été ignoré de ceux qui se firent ensuite les interprètes, voire les promoteurs, de la cabale en milieu catholique.
      By the early 18th century, the Christian Cabala, which Pico della Mirandola had brought to light, had fallen into relative neglect for about thirty years. And yet, the Institutiones ad Verbi Dei scripti intelligentiam, the work of the Dominican master theologian, Josephus Maria de Turre, published in 1711, dedicate an entire treatise to the Cabala. In it, de Turre refers mainly to the works of Pico della Mirandola, Sixtus of Sienna, Wilhelm Schickard and Jacques Bonfrère, proposing a threefold division of the Cabala : an evil, magic and mantic Cabala ; a neutral, speculative and theoretical Cabala ; and a pious Cabala which seeks to interpret Scripture and its mysteries. It does not appear that anyone emulated de Turre's work ; indeed, it seems to have been unknown even to those who would subsequently become the interpreters and advocates of the Cabala in Catholic circles.
  • Note

    • Genèse de la notion de « Pères de l'Église » aux IVe et Ve siècles - Bernard Meunier p. 315-331 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      La notion de « Pères de l'Église » (ou plutôt, de « Pères », car le complément de nom ne sera ajouté que très tard) date de l'époque patristique elle-même. Elle s'enracine dans l'Écriture (les « pères » d'Israël), mais prend, vers le milieu du ive siècle, avec Athanase d'Alexandrie en particulier, un sens nouveau dans un contexte spécifique: la référence au concile de Nicée. À cause du symbole de foi rédigé par ce premier concile universel, les membres du concile sont dits « pères » de la foi ainsi définie. Les Pères sont donc avant tout les pères conciliaires, ceux du premier concile œcuménique. L'expression s'appliquera ensuite aux autres conciles œcuméniques, voire dans certains cas à des auteurs isolés, mais la tendance sera tout de même à conserver son caractère collectif, voire anonyme : les Pères ne font pas autorité individuellement; ils sont une communion, pour une fonction précise, celle de dire la foi.
      The term ‘Church Fathers' (or rather, simply ‘Fathers', for the noun's complement was a very late addition) dates back to the patristic period itself. It is rooted in Scripture (the ‘fathers' of Israel) but around the middle of the 4th century, and especially in Athanasius of Alexandria, it takes on a new meaning in a specific context : namely, in reference to the Council of Nicea. Those who took part in this first ecumenical council were to be the ‘fathers' of the faith defined by the creedal definition drawn up there. The Fathers are therefore first and foremost the council fathers, i.e. those who participated in the first ecumenical council. The expression was then extended to cover the other ecumenical councils, or in certain cases isolated authors. Yet the tendency remained to maintain its collective or anonymous sense : it is not as individuals that the Fathers are authoritative, but as a communion, whose particular function is to define the faith.
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