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Au plan archéologique, les rapports de l'homme océanien et de son milieu sont des sujets neufs en Nouvelle-Calédonie. L'étude de l'environnement des différents sites Lapita sur la cote Ouest de la Nouvelle-Calédonie nous informe sur les activités économiques et le mode de vie de ces Océaniens. Tous ces sites se retrouvent en des points côtiers qui réunissent des caractéristiques bien particulières. Ces peuples anciens auraient pu également être en contact avec les groupes des archipels voisins, depuis la période ancienne jusqu'à la plus récente. Enfin, la fouille des sites de Koumac (N KM 001) et de Nessadiou (W BR 001) a permis de mettre au jour les premiers éléments de connaissance sur l'organisation de l'espace des potiers du complexe culturel Lapita.

Ce travail est une approche statistique des pétroglyphes de Nouvelle-Calédonie. Une étude quantitative de la répartition géographique des motifs a été faite. Pour cela, il a fallu dresser un inventaire des pétroglyphes, puis faire la typologie des motifs pour les classer en différentes catégories et sous catégories. Des cartes de répartition de ces motifs, exprimées le plus souvent en pourcentages, ont été dressées pour l'ensemble du Territoire. Cette étude prend en compte 2 198 motifs entrant dans 30 catégories différentes. L'existence de catégories régionales se dégagent ; certains motifs semblent être associés à des clans. Enfin, des récits traditionnels se rapportant aux pétroglyphes existent en Nouvelle-Calédonie.

L'importance des structures de combustion pour la reconstitution de la vie quotidienne à partir des documents archéologiques n'est plus à démontrer ; encore faut-il que ces structures elles-mêmes puissent être interprétées (fonction, utilisateurs). Cet article, à l'aide de quelques exemples pris dans la littérature ethnohistorique et dans les fouilles archéologiques, tente de montrer dans quelle mesure cette interprétation est possible et par quels moyens (témoins de combustion, morphologie, localisation, dimension des pierres de chauffe).

Exposé des prospections archéologiques effectuées dans la zone sud-est de l'ancien district de Tautira, désertée par l'habitat contemporain. Plusieurs structures ont été inventoriées dont de nombreux marae. Leur comparaison met en évidence leur grande diversité à l'intérieur d'une même vallée et d'une vallée à une autre. L'hypothèse d'une première installation du culte de Oro dans la région de la Vaiote est envisagée. Ces prospections ont en outre confirmé la grande densité de l'ancien peuplement des zones montagneuses de la presqu'île de Taiarapu.

L'île inhabitée d'Eiao, archipel des Marquises, est rarement visitée. Vers 1924, Linton (Bishop Museum) y recense sept sites archéologiques. En 1973, à l'occasion d'un chantier de recherche géologique, l'auteur repère de nouveaux sites, dont deux tohua et un me'ae. Il s'interroge d'autre part sur l'importance des ateliers de taille en association avec des sites cultuels, là où les conditions de vie sont les plus difficiles.

Le postulat de l'origine sud-est asiatique de l'agriculture océanienne est examiné sur les bases suivantes : a) La préexistence des tubercules sur le riz comme aliment de base largement adopté en Asie du sud-est, et la signification de ce fait sur la diffusion de l'agriculture en Océanie. b) Un examen des évidences récentes concernant le point a). c) La signification des premières adaptations au milieu naturel en Nouvelle-Guinée suggérant que l'agriculture y apparut tout aussi tôt qu'ailleurs dans le monde où de telles formes d'adaptation sont attestées. d) Le processus d'adaptation génétique — domestication des plantes — considéré comme un processus continu qui devait modifier les systèmes océaniens d'agriculture à partir de leurs formes originelles.

Un tableau culturel et chronologique est présenté pour Taiwan, les Philippines et l'Indonésie orientale pendant les derniers 10 000 ans. Quatre périodes archéologiques sont proposées pour cette région, à savoir Précéramique (8000-3000 av. J.-C), Néolithique (3000- 500 av. J.-C), Premier âge du métal (500 av. J.-C. -1000 après) et Age du métal récent (1000 après J.-C. jusqu'au présent ethnographique). Lorsque c'est possible, l'évolution de ces périodes est mise en relation avec certains aspects d'anthropologie physique et de linguistique. Ces phases chronologiques sont en outre utilisées comme cadres à des matériaux archéologiques d'aires d'habitat austronésien en Micronésie et Mélanésie. C'est ainsi que l'auteur propose de situer les premières installations austronésiennes en Mélanésie à la période néolithique et de faire coïncider étroitement la poterie Lapita de Mélanésie avec la poterie du Néolithique récent qui en est la contemporaine (1500-500 av. J.-C. environ) en Asie du sud-est insulaire.