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La mention du mythe du phénix dans un document gnostique copte n'a pas à être intégrée telle quelle aux schèmes répertoriés du mythe dans l'antiquité classique et la patristique ; en même temps que l'analyse doit prendre appui sur les données par ailleurs recueillies, l'interprétation du texte lui-même requiert une exploitation des thèmes en présence du point de vue de la problématique propre du document.

Apologétique défensive du donné révélé quant à sa finalité, mais laissant une large place aux préliminaires rationnels de la foi, le "kalâm" fait son apparition dans la pensée juive à la naissance même de la théologie spéculative au sein du judaïsme arabophone, chez Dāwūd ibn Marwān al-Raqqī (deuxième moitié du IXe siècle). Son influence se fait sentir encore davantage chez le rabbanite Sa' dyāh et le karaïte Qirqisānī, auteurs de la première moitié du Xe siècle, aussi bien en epistemologie et en dialectique que dans la problématique de l'existence et des attributs de Dieu et de la prophétie, en théodicée et dans l'éthique, la physique atomiste de la plupart des systèmes kalāmiques musulmans étant toutefois écartée. L'adaptation presque sans réserve d'un type de kalām mu'tazilite se rencontre en revanche dans l'école karaïte de Palestine, chez Yusuf al-Basīr (première moitié du XIe siècle), dont la doctrine régnera désormais presque sans partage dans la pensée karaïte. Concurrencé par le néoplatonisme vulgarisé, en fait souvent amalgamé avec ce dernier, le kalâm juif perd du terrain dès le XIe siècle chez les Rabbanites et ne survivra pas dans ce milieu aux coups portés par Moïse Maïmonide, encore que quelques-unes de ses thèses connaissent un certain regain d'intérêt dans la théologie fidéiste du XIVe-XVe siècle.

Concordance des textes cités par Döllinger et de leurs sources, directes ou parallèles.