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Les couples formés par les rois spartiates n'étaient pas conçus par la pensée lacédémonienne comme formés de deux éléments homologues : l'étude des noms de l'une et l'autre dynasties et l'examen des faits attribués à chacun des rois, en particulier dans les exposés globaux de Pausanias, révèlent qu'une opposition bipolaire régissait la représentation du couple Agiades/Eurypontides : aux premiers se rapporte l'ensemble des problèmes abordés dans la vie politique spartiate concernant les relations avec l'extérieur ; aux seconds, se rapportent les problèmes internes à la cité. Il s'agit là d'un modèle fortement structuré, générateur d'un nombre indéfini de variantes. Cette structure s'intègre dans un thème fondamental de la pensée grecque, l'opposition du mouvement vers l'extérieur et de l'immobilité à l'intérieur, et en même temps elle prolonge les conceptions indoeuropéennes d'une « Première Fonction » dédoublée entre un « aspect Varuna » et un « aspect Mitra ».

Une étude étymologique du nom du pontife, qui ne serait pas précédée d'une étude de la fonction, serait vouée à l'échec. Le pontife, à Rome, est un prêtre qui a pour fonction de prévenir ou réparer les erreurs dans les sacrifices, et qui a compétence universelle pour tous les cultes. L'hypothèse présentée est que ce deuxième aspect de la fonction aurait été exprimé à l'aide d'un vocable dialectal, l'élément « ponti-» s'interprète de façon satisfaisante par un mot dialectal signifiant « tout ».

Les documents réunis en grand nombre aux dix-neuvième et vingtième siècles ne laissent pas de doute sur la moderne déification du feu par les Altaïques et sur le culte qu'on lui rend. Mais, en particulier par suite du silence des textes turcs et mongols, nous ne savons pas ce qu'il en était jadis. La question mérite examen. Plusieurs faits anciens ou médiévaux mettent l'accent sur les fonctions du feu : élément constitutif de l'univers, il vient du ciel et y retourne sous forme de fumée, emmenant avec lui ce qu'il brûle ; il purifie, sert peut-être à prédire l'avenir ; avec lui, on forge les armes. Son aspect chamanique et ses liens avec le chaman paraissent évidents. Rien de cela ne prouve rigoureusement qu'il est dieu, ou esprit supérieur auquel on rend un culte. Il faut, pour en avoir la certitude, étudier les interdits qu'il entraîne, les affirmations laconiques des informateurs étrangers au monde altaïque, la fonction de l'"otcigin" et la valeur du foyer, les prières, offrandes et sacrifices qu'on dit lui être adressés.