Contenu du sommaire

Le sens négatif absolu (c'est-à-dire ne dépendant pas d'un adjectif ni du contexte) du terme "daiva" dans une inscription de Xerxès, qui correspond au même usage du terme "daēva" (et dérivés) dans la littérature zoroastrienne au complet et qui contredit à l'usage du même mot dans les autres langues indo-européennes qui le connaissent, ne s'explique pas à partir d'une évolution sémantique, mais bien à partir d'une révolution religieuse, qui ne saurait être séparée de la personne de Zarathustra. Il faut en conclure que la religion des Achéménides était dans le sillon de la tradition zoroastrienne.

Sous neuf rubriques : questions générales et ésotérisme prézôharique ; la Kabbale au XIIIe siècle et l'entrée en scène du Zôhar ; éditions de textes ; Kabbale et philosophie ; la Kabbale pratique et le Hassidisme d'Allemagne ; la Kabbale après le Zôhar ; le Sabbataïsme ; le Hassidisme ; la Kabbale chrétienne, on présente une revue systématique dans la mesure du possible des travaux, en particulier ceux de première main, concernant l'ésotérisme juif. Quelques omissions des rapports antérieurs ont été réparées et l'on signale dans un bref supplément quelques titres qui n'étaient pas disponibles au cours de l'élaboration de l'aperçu.

Une étude récente sur l'"Heptaplomeres" de J. Bodin en trouvait la source dans G. Postel, dont Henri Estienne avait écrit qu'il l'avait entendu, à Venise, développer la thèse qu'avec les religions judaïque, chrétienne et musulmane on pourrait faire une bonne religion. L'examen des nombreux manuscrits composés par Postel à Venise au moment où l'entendit Estienne, qui ne furent jamais publiés, et qui n'ont guère été consultés, montre la différence qu'il y a entre cet "Heptaplomeres", situé à Venise, et les théories de l'illuminé qui venait d'être exclu de la naissante Compagnie de Jésus, et qui achèvera sa vie en condamnant, au profit de sa propre conception du Christianisme, tant la religion naturelle, que les religions judaïque, mahométane et les sectes qui divisèrent son siècle.