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Les contrées péloponnésiennes conquises par les Héraklides furent partagées en trois provinces, attribuées à trois groupes d'Héraklides, définis par leurs chefs respectifs. Si les parts sont homogènes, il n'en est pas de même de ces chefs, décrits différentiellemenl par les traditions : Tèménos est un Chef par excellence, Kresphontès est connu seulement par sa Ruse, les deux fils d'Aristodèmos tiennent des Dioscures. De plus, Apollodore rapporte qu'à ces trois parts et à ces trois groupes correspondirent trois animaux symboliques. Qu'il y ait structuration mythique ne fait donc aucun doute. L'analyse montre que le mythe du partage du Péloponnèse entre les descendants d'Héraklès paraît être un traitement, en un langage symbolique proprement grec, de la tripartition fonctionnelle indo-européenne.

Pour prouver l'antiquité de la tradition judéo-chrétienne, Eusèbe de Césarée est heureux de présenter le témoignage de Porphyre qui situait Moïse 850 ans avant la guerre de Troie. Cette datation exagérément haute résulte en fait de l'interprétation tendancieuse par Eusèbe d'un passage du "Contra Christianos" que nous pouvons identifier. Par contre, une objection antichrétienne anonyme conservée par Makarios Magnès suppose une datation de Moïse plus conforme à l'opinion traditionnelle. Cette objection peut avec vraisemblance être attribuée à Porphyre. Comme cette datation a été apparemment déduite de certains passages du premier "Stromate" de Clément d'Alexandrie, nous avons peut-être là l'indice d'une utilisation de Clément par l'auteur du "Contra Christianos".