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Revue Revue de l'histoire des religions Mir@bel
Numéro tome 222, n°2, 2005
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
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    • Propos sur le feu au pays du vodu Un pont entre hommes et dieux en Afrique - Alain Macé p. 131-176 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Les études ayant trait à la religion ancestrale sur l'ancienne Côte des Esclaves n'ont guère retenu la présence d'un facteur énergétique, dont useraient les puissances surnaturelles. Le feu y joue pourtant un rôle central, comme dans la sphère du profane. Les Ewé, par exemple, voient à travers le feu (dzo) une clef de lecture du monde et de divers aspects du social. Naît ainsi un discours dont la visée éthique est nette, même s'il reste difficile de repérer les éventuels archaïsmes de son volet religieux.
      As far as the ancestral religion on the ancient Slave Coast, studies didn't pay attention to an energising factor the supernatural forces might use. Fire is however central, and in the profane world too. For instance, Ewe people consider fire (dzo) as an essential element to examine indivi-dual relationship with the environment and society. Hence rises a discourse in which one the ethical aim is patent, even if it is still difficult to locate the eventual archaisms of its religious dimension.
    • La forêt dans l'imaginaire des populations de l'Himalaya népalais - Gérard Toffin p. 177-207 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      La forêt joue un rôle central dans les représentations religieuses des populations népalaises. Elle y est associée à l'Autre, au sauvage, au dangereux, aux morts non pacifiés, en très nette opposition avec le site habité, qui est, lui, en rapport avec le domestique, les espèces cultivées, les ancêtres. L'article, qui a un but comparatif, tente de cerner ce couple antithétique chez deux ensembles de populations de l'Himalaya népalais : les ethnies de langues tibéto-birmanes des collines et les Néwar de la vallée de Katmandou. Dans le premier cas, c'est le chamanisme qui est au cœur de l'analyse, dans le second les danses masquées des Neuf Durgâ. Le chamane comme le danseur possédé apparaissent comme des intermédiaires entre la forêt et le site habité.
      The forest plays a central role in the religious representations of Nepalese people. It is associated with otherness, wildness, savage, danger, non pacified dead persons, in sharp contrast with human settlements which are linked with tame, subdued, cultivated, ancestors. In a comparative perspective, the present paper seeks to document and analyse this opposition among Tibeto-Burman speaking tribal groups of the hills and among Newars of the Kathmandu Valley. In the first case, shamanism is the central focus. In the second case, the paper deals with the masked dancers incarnating the Nine Durgâ during local festivals. Shamans and possessed dancers clearly acts as intermediaries between the forest and the village (or the house).
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    • Augustin, du songe à la lumière. Sur La Vision de saint Augustin, de Carpaccio - Laurent Bolard p. 209-233 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      La Vision de saint Augustin, célèbre tableau de Carpaccio, n'est pas seulement la description d'un cabinet d'érudit à la Renaissance. Savante construction d'un espace perspectif, cette peinture repose sur l'acte d'écrire comme support essentiel de la valeur symbolique accordée aux objets qui, multiples et précis, assurent le lien entre les mondes terrestre et céleste, dont la Vision est le cœur. L'Augustin de Carpaccio pourtant ne voit pas : il songe, comme la sainte Ursule d'une autre peinture de l'artiste, avec laquelle celle-ci entretient de singulières relations. Le songe permet à Augustin, par le truchement de la musique, d'approcher le Divin dont l'expression majeure est cette lumière surnaturelle imprégnant tout le tableau.
      The Vision of Saint Augustine, the famous painting by Carpaccio, is not merely the description of a learned man's study during the Renaissance. Standing as a complex arrangement of space set in perspective, this painting is based upon the act of writing as the essential substance of the symbolic value granted to things; numerous and precise, they stand out as the links between terrestrial and celestial worlds, the vision of which is the heart. However, Carpaccio's Augustine does not see: he dreams, like Saint Ursula on another of the artist's paintings, which reminds us peculiar relationships. Thanks to music, dreaming almost enables Augustine to reach the Divine which is best expressed in the supernatural light permeating the whole picture.
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