Contenu du sommaire : Énergie

Revue La revue internationale et stratégique Mir@bel
Numéro no 104, hiver 2016
Titre du numéro Énergie
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Éclairages

    • L'ère des « soft wars » : l'exemple Washington-Beijing - Barthélemy Courmont p. 6-16 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Depuis quelques années, la recrudescence des conflits et oppositions entre grandes puissances suggère l'imminence d'une confrontation à grande échelle. Le monde serait ainsi à la veille d'un inéluctable conflit majeur. S'appuyant sur les caractéristiques contemporaines de la puissance, le coût de la guerre et ses conséquences, cet article démontre que les conflits entre grandes puissances pourraient avoir totalement disparu, remplacés par des guerres asymétriques et des stratégies d'influence impliquant une multitude de facteurs et d'éléments de soft power, jusqu'à s'imposer comme des soft wars (guerres douces). Loin de signifier la fin de la guerre, elles n'en marquent que la transformation. Il s'agit donc d'une extension du domaine de la lutte qui rend obsolète l'utilisation de la force contre un acteur de puissance égale. La rivalité Beijing-Washington en est sans doute l'exemple le plus significatif.
      For some years, the resurgence of conflicts and oppositions between great powers suggests the imminence of a large scale confrontation. Therefore, the world would be on the verge of inevitable major conflict. Leaning on contemporary features of power, cost and consequences of war, this article aims to demonstrate that conflicts between great powers may have totally disappeared, replaced by asymmetric warfares and influence strategies involving many different factors and soft power elements, until being established as “soft wars”. It is about an extension of struggle field which make the use of force against an equal power actor outdated. The rivalry between China and the United States is one of the most significant examples of this observation.
    • L'administration Obama et les Frères musulmans égyptiens dans les révolutions arabes - Mohamed-Ali Adraoui p. 18-28 avec résumé avec résumé en anglais
      Cette contribution traite de la politique de Barack Obama dans le contexte des révolutions arabes. En s'intéressant aux articulations discursives des principaux décideurs et diplomates américains, il est possible de resituer la dialectique dans laquelle s'inscrit l'interaction entre les États-Unis et les Frères musulmans égyptiens. Cet article illustre les présupposés intellectuels et politiques ainsi que les intérêts sur lesquels s'est appuyée la politique d'engagement à l'égard des Frères musulmans, tout en montrant la difficulté de traiter avec un mouvement initialement hostile aux intérêts américains. L'article se fonde plus précisément sur les déclarations émanant des responsables et diplomates américains eu égard aux Frères musulmans et à la situation égyptienne jusqu'au coup d'État de l'été 2013.
      This article deals with the US policy in the aftermath of the Arab revolutions. It highlights how the main US diplomats and decision-makers have articulated their discourses on the issue of the Muslim Brotherhood, to understand the interaction between the United States and the main Egyptian Islamist organisation. This article tackles the intellectual and political assumptions as well as the interests upon which the US commitment policy towards the Muslim Brotherhood has been conducted. It also shows how it has been difficult to deal with a movement traditionally opposed to the US interests. This piece is more specifically based on declarations related to US diplomats and people in charge interacting with the Muslim Brotherhood and who were involved in the Egyptian situation until the summer of 2013 coup.
    • Vladimir Poutine et l'Amérique latine : partenariat circonstanciel ou alliance durable ? - Jean-Jacques Kourliandsky p. 30-38 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Alors que Moscou n'avait pas de relations fortes avec cette région du monde, exception faite de Cuba à l'époque soviétique, ces dernières années ont vu la montée d'un intérêt mutuel entre Russie et Amérique latine. Le voyage effectué par Vladimir Poutine en 2014 dans le « nouveau monde » en a constitué le moment le plus médiatisé et peut-être le point d'orgue. Ce rapprochement est-il appelé à se consolider ou va-t-il rester sans lendemain ? Visites et coopérations ont, en effet, perdu de leur intensité depuis 2015. Au tournant du millénaire, des conjonctures parallèles porteuses de dynamiques convergentes avaient favorisé ce lien inédit. Ce contexte s'est aujourd'hui très largement estompé. La crise économique a réduit la capacité des uns et des autres à affirmer une présence internationale plus forte. Les alternances électorales en Amérique latine ont porté au pouvoir des gouvernements moins ambitieux et pro-occidentaux, alors que la Russie a retrouvé un rôle diplomatique central à la faveur de la crise syrienne.
      While Moscow did not have strong ties with this region, with the exception of Cuba during the Cold War, the past few years have seen an increase of mutual interest between Russia and Latin America. The official trip made by Vladimir Putin in 2014 was the most publicised event of that new convergence and perhaps its high point. Is this rapprochement destined to be consolidated or will it be left to stand alone? Official visits and cooperations have indeed diminished in their intensity since 2015. Short-term circumstances bearers of converging dynamics had favoured this unprecedented relationship. However this context has now largely faded. The economic crisis reduced each other's ability to assert a stronger international presence. Political changeovers in Latin America have brought to power less ambitious and pro-western governments. Meanwhile Russia regained a central diplomatic role through the Syrian crisis.
  • Dossier : Énergie : transitions et recompositions

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