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Revue Systèmes d'information & management Mir@bel
Numéro vol. 21, no 3, 2016
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  • Quand le hasard fait bien les choses... - Régis Meissonier p. 3-5 accès libre
  • Articles de recherche

    • Contribution des réseaux d'innovation au développement des organisations : une interprétation en termes de capital sociotechnique - Alain Cucchi, Émilie Hoareau, Chantal Fuhrer p. 7-61 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais
      La recherche questionne le rôle d'un réseau d'innovation dans le développement de ses adhérents. Le capital social a été choisi comme clé de lecture des ressources inscrites au sein d'un réseau d'innovateurs. Le terrain de recherche, QualiREG, est un réseau d'innovation réunissant des acteurs dispersés sur plusieurs territoires de l'Océan Indien. Une étude quantitative a été réalisée en collaboration avec les managers du réseau. Les parties prenantes de QualiREG ont été interrogées dans le cadre d'une enquête en ligne. Les données des 97 réponses obtenues ont été traitées par les Méthodes d'Équations Structurelles (PLS) expliquant les effets du réseau sur ses adhérents. Les résultats montrent que deux dimensions, la réputation et le support à l'innovation, sont significativement liées et ont un effet sur la contribution du réseau au développement de ses membres. Le rôle des technologies est double. Elles permettent de mobiliser des actifs favorisant l'innovation dans le réseau et d'améliorer la visibilité des acteurs au sein du réseau. La recherche est source de contributions managériales et théoriques. Sur le plan managérial, les managers de réseaux d'innovation sont invités à placer le Système d'Information au cœur de leurs démarches de management. D'un point de vue théorique, une discussion est ouverte sur deux points. D'une part, le réseau d'innovation apparaît comme un espace d'apprentissage relationnel au sein duquel la réputation, en tant que ressource, joue un rôle déterminant. D'autre part, l'intervention des Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) dans la constitution de capital social invite à développer l'idée d'un capital sociotechnique.
      Contribution of innovation network toward organisations: a sociotechnical capital perspective
      This paper investigates the role played by innovation networks in the development of its members. The social capital perspective is used to describe the resources embedded inside a network of innovators. Our research field is QualiREG which is an innovation network whose actors live in different territories of Indian Ocean. We conducted a quantitative study with QualiREG's managers. We collected 97 answers with an online survey administered to QualiREG's shareholders. The collected data were analyzed with Partial Least Squares approach. Results showed two dimensions of Social Capital, reputation and innovation support, as influencing the network contribution to the development of its members. Information and Communication Technologies improve both the exposure of actors and the innovation activities in the network. From a managerial point of view, Information Systems (IS) appears as a valuable management tool of innovation networks. From a theoretical point of view, we present Sociotechnical Capital as the entanglement between social capital and IS. Also, we deepen in the concept of relational learning to describe how the members develop relational resources in an innovation network.
    • Digital data, dynamic capability and financial performance: an empirical investigation in the era of Big Data - Claudio Vitari, Elisabetta Raguseo p. 63-92 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais
      Les entreprises saisissent automatiquement et continuellement une somme énorme de données numériques à travers les médias sociaux, les étiquettes RFID, les flux de clicks, les compteurs intelligents, les capteurs de fabrication, les équipements de surveillance ou les systèmes de traçabilité des véhicules. Et pourtant, les preuves empiriques étudiant l'impact de la génération de ces données numériques sur la rentabilité d'entreprise restent rares en Management et en Systèmes d'Information. C'est pourquoi cet article examine, d'un point de vue de la capacité dynamique, si les entreprises capables de développer une capacité d'exploitation des données numériques, ce que nous appelons la capacité dynamique des données numériques, génèrent une meilleure rentabilité financière, et si il existe un impact modérateur sur cette relation. Pour parvenir à ces objectifs, nous nous posons les questions suivantes : 1) Dans quelle mesure les entreprises qui développent la capacité dynamique des données numériques jouissent-elles d'une meilleure rentabilité financière ? 2) Dans quelle mesure les conditions environnementales liées à l'organisation et à l'industrie influent-elles sur la relation entre la capacité dynamique des données numériques et la rentabilité financière ? Nous avons testé nos hypothèses de façon empirique par modélisation PLS, complétant une base de données financière et une enquête réalisée auprès des responsables de vente de 125 entreprises différentes. Nous avons découvert que le développement de la capacité dynamique des données numériques apporte de la valeur en termes de rentabilité financière pour une entreprise, et que les impacts modérateurs ont une influence : sous des niveaux élevés de dynamisme et de munificence dans les entreprises les plus jeunes, la relation est plus forte. En général, cette étude évalue la valeur opérationnelle potentielle de l'utilisation des données numériques de l'entreprise et répond à un manque de preuves empiriques sur ce sujet dans la littérature des Systèmes d'Information. Nous traitons deux implications managériales. Tout d'abord, les managers devraient porter plus d'attention au phénomène des données numériques et aux façons d'exploiter les opportunités de création de valeur. Ensuite, les managers doivent évaluer leur environnement et les caractéristiques organisationnelles quand les opportunités commerciales suggérées par les données numériques sont prises en compte.
      Firms automatically and continuously capture a high amount of digital data through social media, RFID tags, clickstreams, smart meters, manufacturing sensors, equipment logs, and vehicle tracking systems. However, empirical evidence on the effects of the generation of these digital data on firm performance remains scarce in the Information Systems and Management literature. Therefore, from a dynamic capability perspective, this paper examines whether companies' ability to leverage digital data, which we call their Digital Data dynamic capability, leads to better financial performance, and whether there are moderating effects on this relationship. In order to achieve these goals, the following research questions are addressed: 1) To what extent do firms that develop Digital Data dynamic capabilities achieve better financial performance? 2) To what extent do organisational and industry-related environmental conditions moderate the relationship between a firm's Digital Data dynamic capability and financial performance? We empirically test our hypotheses through partial least square modelling using a financial database and a survey of sales managers from 125 firms. We find that the development of Digital Data dynamic capability provides value in terms of firm financial performance and that the moderating effects are influential: under high levels of dynamism and munificence in younger firms, the relationship is stronger. Overall, this study evaluates the potential business value of firm digital data use and addresses a lack of empirical evidence on this issue in the Information Systems literature. We discuss two managerial implications. First, managers should pay more attention to digital data phenomena and to ways of leveraging value creation opportunities. Second, managers must evaluate their environment and organisational characteristics when business opportunities from digital data are taken into account.
    • Composition, interprétation et mémorisation du savoir idiosyncrasique dans la banque solidaire - Amélie Artis, Simon Cornée p. 93-131 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais
      Le savoir idiosyncrasique, défini comme la connaissance interne que la banque produit spécifiquement sur chacun de ses emprunteurs, est au cœur du processus d'intermédiation financière. Pourtant, la manière dont les décisionnaires de la banque utilisent et interprètent cette connaissance dans le processus d'octroi de crédit demeure une boîte noire dans les études économétriques actuelles. A partir d'une analyse statistique textuelle conduite sur 52 avis préalables au comité des engagements d'une banque solidaire française, notre recherche fournit trois principales contributions. Tout d'abord, nous montrons que la banque solidaire étudiée produit un savoir idiosyncrasique largement composé d'informations qualitatives. Ensuite, nous révélons comment les dimensions qualitative et quantitative du savoir idiosyncrasique sont interprétées par les intermédiaires financiers pour procéder à des offres contractuelles de prêt. Cette interprétation est intimement liée à l'architecture organisationnelle de la banque. Enfin, nous nous interrogeons sur la manière dont la banque mémorise la connaissance spécifique qu'elle produit sur les emprunteurs. Notre analyse révèle que la banque conserve le savoir idiosyncrasique, en articulant un système d'information et les capacités cognitives des agents. A cet égard, notre recherche met en lumière des lacunes dans la mémoire organisationnelle de cette banque et des pistes pour y remédier.
      Composition, interpretation and memorisation of the idiosyncratic knowledge in social banking
      Idiosyncratic knowledge, defined as the internal knowledge produced by a bank on each of its borrowers, is at the heart of the financial intermediation process. Nonetheless, the way bank managers use information in the credit-granting process remains a black box in the existing econometric studies. On the basis of a statistical textual analysis conducted on prior-to-credit-committee notices of 52 credit files stemming from a social bank, our paper offers three main contributions. First, we show that the social bank under scrutiny produces a rich idiosyncratic knowledge mainly composed of soft information. Second, we reveal how the qualitative and the quantitative dimensions of the idiosyncratic knowledge are used when credit conditions are determined ; hierarchy playing a key role in this process of interpretation. Third, our results indicate that the bank relies on an information system as well as on its agents' cognitive abilities to memorise the idiosyncratic knowledge it produces. In this respect, our research points out deficiencies in the bank's organisational memory and suggests some directions to remedy them.
  • Revue de thèses