Contenu du sommaire : Les Africains Noirs en France. Première partie : Aspects socio-économiques et conditions de vie, sous la direction de Philippe Dewitte

Revue Hommes et migrations Mir@bel
Numéro no 1131, avril 1990
Titre du numéro Les Africains Noirs en France. Première partie : Aspects socio-économiques et conditions de vie, sous la direction de Philippe Dewitte
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Misère du monde, misère de la France - Gilles Verbunt p. 3-4 accès libre
  • Des chiffres et des hommes - Jacques Barou p. 5-8 accès libre avec résumé
    En raison de statistiques peu fiables décrivant des situations complexes , difficilement réductibles à quelques chiffres , l'immigration en provenance d'Afrique noire reste mal connue. Au-delà des polémiques et des utilisations partisanes, un tableau d'ensemble, même flou, permet d'appréhender la situation économique, sociale et juridique de ces populations.
  • Les Soninké d'hier à demain - Jacques Barou p. 9-12 accès libre avec résumé
    Il est difficile d'aborder la question des immigrations africaines en France sans faire une mention particulière des Soninké. Si cette ethnie est proportionnellement de moins en moins importante au sein de la population africaine vivant en France , elle n'en demeure pas moins celle qui symbolise le plus fortement les migrations de main-d'œuvre en provenance du sud du Sahara.
  • Migration, flux monétaires et économie villageoise - Cédric Garnier p. 13-18 accès libre avec résumé
    L'émigration villageoise est la résultante des sécheresses et de l'effondrement des cours mondiaux des matières premières. Mais quel est l'impact de l'argent des émigrés dans l'économie des villages d'origine ? Les études globales sur toute une région permettent difficilement de mesurer ce phénomène, du fait des «transferts invisibles », hors des circuits monétaires modernes. Cédric Garnier analyse au contraire la place des revenus de la migration au sein d'un village précis. Si l'exemple de Naye Peul, à la frontière du Mali et du Sénégal, n'est pas généralisable, il permet néanmoins de mesurer finement comment l'argent des expatriés est redistribué dans les familles. On peut alors constater à quel point cette «manne » bouleverse la vie économique et sociale du village.
  • Du foyer au village : l'initiative retrouvée - Catherine Quiminal p. 19-24 accès libre avec résumé
    Les foyers , conçus initialement comme une solution provisoire , demeurent aujourd'hui encore le principal mode d'habitat proposé aux travailleurs d'Afrique noire. D'un espace d'exclusion , les résidents africains ont fait un lieu de sociabilité retrouvé. Dans le foyer on reproduit les hiérarchies , les solidarités et le mode de vie villageois ; depuis quelques années le foyer est ainsi à l'origine des caisses d'entraide , qui ont elles-mêmes donné naissance à des associations destinées au développement économique des villages d'origine.
  • Les projets de développement initiés par les migrants - Philippe Lavigne Delville p. 25-27 accès libre avec résumé
    La vocation du GRDR est l'appui technique aux initiatives de migrants d'Afrique de l'Ouest pour le développement de leur zone d'origine. Depuis 1969, il accompagne les dynamiques des migrants et l'évolution de leurs conceptions et de leurs projets. Il appuie la préparation et la mise en place de projets depuis 1978 et a ainsi acquis une expérience importante dans ce domaine.
  • Chez eux et chez nous ! - Claude Meillassoux p. 29-32 accès libre avec résumé
    Le phénomène des petits projets de développement initiés par les émigrés africains est abondamment décrit dans ce dossier d 'Hommes & Migrations. Face à un mouvement qui prend de plus en plus d'ampleur et qui reçoit le soutien de nombreuses associations françaises , Claude Meillassoux s'insurge : les immigrés, ces «damnés de la terre», n'ont pas à pallier aux carences des Etats africains. Si le salariat place ces travailleurs migrants en position d'exploités dans l'économie où ils sont employés , les investissements productifs les mettent en position d'exploiteurs de deuxième ligne dans leur société d'origine.
  • Des "pirattes" sur les lagunes du Bénin - Geneviève Delbos p. 33-41 accès libre avec résumé
    En Afrique comme ailleurs , la destruction des économies villageoises traditionnelles est à l'origine de l'exode rural d'abord, de l'émigration clandestine ensuite. Un des moyens de stopper cette hémorragie est de prendre le problème à sa source et de favoriser la modernisation et la compétitivité des activités agricoles. Jusqu'à présent , les organismes internationaux et les Etats occidentaux se sont contentés d'envoyer des «experts » qui ont appliqué à la lettre des recettes éprouvées... dans les campagnes d'Europe ou d'Amérique du Nord. Les résultats se sont en général révélés désastreux ! Loin de tout dogmatisme et de tout paternalisme , quelques initiatives — la plupart du temps individuelles — ont permis d'adapter aux réalités africaines des techniques expérimentées en Europe. C'est le cas de ces paludiers bretons de Guérande, qui ont transplanté leur savoir-faire dans les marais salants de Ouidah (Bénin).
  • La condition des femmes noires en France. Un entretien avec Lydie Dooh-Bunya - Lydie Dooh-Bunya, Philippe Dewitte p. 43-48 accès libre avec résumé
    Femmes, Noires et immigrées. Le sexisme «courant » — réservé aux femmes de toutes origines — et le racisme «ordinaire » — qui s'adresse aux immigrés des deux sexes — sont aggravés , dans le cas des femmes africaines et antillaises, par des conditions de vie en porte-à-faux entre les exigences du pays d'accueil et celles de la tradition. Face à la société française dans son ensemble , le MODEFEN tente de briser l'image fortement érotisée et dévalorisée attachée aux femmes noires ; face aux hommes de leurs «communautés », il lutte contre des coutumes héritées du pays d'origine — la polygamie ou l'excision par exemple — mais contradictoires avec les valeurs ou le mode de vie français.
  • L'excision - Juliette Minces p. 49-54 accès libre avec résumé
    Des procès pour excision mettent régulièrement en cause une coutume , pratiquée entre autres dans certaines régions d'Afrique noire, incompatible avec le respect de la personne humaine. Un casse-tête juridique pour les magistrats français qui doivent juger des hommes et des femmes peu au fait des lois du pays d'accueil, mais aussi un débat de fond entre tenants du «droit à la différence» et militant(e)s «abolitionnistes».
  • Togolais, Breton et maire. Un entretien avec Kofi Yamgnane - Kofi Yamgnane, Philippe Dewitte p. 55-58 accès libre avec résumé
    Lors des dernières élections de mars 1989 , Saint-Coulitz, un petit village breton de 354 habitants , s'est honoré en portant à la mairie , pour la première fois en France, un «immigré de la première génération ». Kofi Yamgnane, d'origine togolaise, né il y a quarante-trois ans en pays Bassar (Nord-Togo), ancien élève des pères missionnaires, est ingénieur des mines. Marié à une Française originaire du Finistère-Sud, Kofi Yamgnane s'est installé en Bretagne à l'âge de vingt-quatre ans. Naturalisé français, il vit à Saint-Coulitz depuis seize ans. «L'événement » a frappé l'imagination de la presse, toutes les télévisions se sont bousculées dans le village breton le soir même de l'élection. Le Télégramme de Brest, L'Express, L'Evénement du jeudi, VSD, mais aussi le quotidien algérien El Moujahid et l'hebdomadaire américain Times ont fait leurs choux gras de ce que certains ont pris pour un Ciochemerie d'un genre nouveau. Malheureusement, beaucoup n'ont pas su éviter le pittoresque, le folklorique, l'anecdotique. Maintenant que l'actualité est retombée, après plusieurs mois passés à la mairie, nous avons demandé à Kofi Yamgnane ce qu'il pensait de la «France plurielle» ; comment lui-même analysait son élection ; quel rôle il pensait jouer à l'avenir, tant en Bretagne que dans le domaine de la coopération franco-africaine.
  • La France plurielle. Chronique de la vie associative

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