Contenu du sommaire : Mantes-La-Jolie, sous la direction de Elisabeth Chikha

Le logement, tout le monde s'accorde à le dire, devient un enjeu essentiel, révélateur de la non-insertion des populations immigrées, ou au contraire vecteur de leur intégration dans la cité. La ville de Mantes a mis en place un ensemble de mesures destinées à favoriser l'accès au logement de ceux qui en ont le plus besoin. La politique d'attribution est trop souvent dépendante d'une multitude d'organismes et soumise à des impératifs de rentabilité. A Mantes-la-Jolie, une Charte du logement, signée entre la Ville et les organismes HLM, est destinée à tenir compte des besoins de chacun.

Peur de l'Autre, cet «étrange étranger», angoisse existentielle devant l'inconnu et le changement, sont à la base du racisme et de la xénophobie. Face à cette maladie sociale qui touche tout le monde à des degrés divers, la culpabilisation, la diabolisation du racisme sont inopérantes, voire contre-productives. Charles Rojzman et l'association «Transformations-Thérapies sociales», basée à Mantes, cherchent au contraire à prévenir ces peurs irrationnelles, à combler le vide et l'absence de solidarité de notre société. Les stages organisés par l'association s'adressent à tous ceux — travailleurs sociaux, agents administratifs, personnel hospitalier, etc. — qui ont quotidiennement affaire à un public venu ou originaire d'ailleurs.

Par le biais de l'animation culturelle, on peut redonner vie à un quartier ; c'est ce que tente de démontrer Ahmed Madani avec son spectacle, La Tour, et avec le festival Big Bang Banlieue qui s'est tenu à Mantes-la-Jolie en novembre 1989. Reste, comme le fait remarquer Sylvie Bessenay (en encadré), que l'organisation de Big Bang Banlieue pose quelques questions de fond quant à l'impact d'un tel festival.