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Les questions de survie, de reproduction, d'obtention et de changement mettent en jeu les principes de maintien, d'acquisition et de victoire/défaite. Ceux-ci engagent des propriétés mathématiques profondes des systèmes dynamiques et des ensembles, et sont formalisés dans la théorie de la viabilité. Ils permettent de caractériser les comportements humains dans leur diversité et leur imprévisibilité. On peut ainsi revisiter des thèmes majeurs de l'économie politique des populations : les fluctuations de la fécondité et la croissance endogène, les relations entre croissance démographique, ressources et progrès économique, la transition démographique et ses ressorts économiques, l'économie industrielle, l'économie de la famille et du cycle de vie, le financement du vieillissement, l'équité entre générations, les réseaux sociaux et la valeur économique de la biodiversité.

La recherche médicale a mis en évidence les effets néfastes sur la santé des seniors d'une exposition prolongée à des polluants atmosphériques (PM2.5) au cours de la vie. Dans le présent papier, nous développons un modèle à générations imbriquées qui intègre cette évidence empirique. L'étude de la dynamique locale montre qu'une forte sensibilité de la santé des seniors à la pollution subie au cours de la jeunesse peut donner naissance à un cycle limite, au voisinage de l'état stationnaire de l'économie, au travers d'une bifurcation de Hopf si les préférences du consommateur représentatif présentent une forte complémentarité entre santé et consommation.

A l'aide d'un modèle MEGIS estimé pour la zone euro tenant compte des différences économiques entre le coeur et la périphérie de la zone Euro, nous constatons que les mesures macroprudentielles conduites à l'échelle national mènent à des gains de bien-être importants par rapport à une règle de politique uniforme qui réagit aux développements financiers à l'échelle fédérale. Cependant, ces mesures macroprudentielles ne sont pas bénéfiques pour tous les participants : les gains de bien-être sont principalement obtenus pour les pays périphériques alors que les pays du cœur peuvent être perdants suite à la mise en place cette nouvelle politique de stabilité financière.

Cet article propose une analyse spatiale du non-recours aux dispositifs d'aide sociale. Il utilise une enquête inédite sur les besoins, la connaissance et le recours aux aides sociales locales, menée en 2014 sur un échantillon représentatif des allocataires du Revenu de Solidarité Active (RSA), dans le département de Seine-et-Marne. Il étudie les déterminants du non-recours à la gratuité des transports en commun d'Ile-de-France en modélisant de façon distincte la non-connaissance et la non-demande du dispositif. Nous mettons en évidence la présence de dépendances spatiales dans la connaissance et la demande du dispositif et étudions les hypothèses pouvant expliquer cette corrélation spatiale. Nous montrons l'influence de la distance au transport en commun dans la décision de demande de l'aide pour expliquer ce phénomène. Nous suggérons également la présence d'effets de réseau dans la connaissance du dispositif.

Les recherches empiriques récentes qui ont été menées sur les super cycles des prix des produits de base nous conduisent, dans cet article, à faire retour aux travaux que N.D. Kondratiev et S. Kuznets consacrèrent à la question des prix dans l'entre-deux-guerres. D'une part, les cycles de longue durée des prix qui avaient été mis en évidence par ces derniers et qui présentaient des périodicités de l'ordre d'une cinquantaine (Kondratiev) et d'une vingtaine d'années (Kuznets) le furent à partir d'une analyse de la dynamique des prix de matières premières. D'autre part, les durées moyennes des super cycles des prix des produits de base qui ont été identifiés au cours de ces dernières années s'étendent sur une séquence temporelle particulièrement large (22 à 54,5 ans) dans laquelle s'insèrent, parmi d'autres, les périodicités Kuznets et Kondratiev. Ce résultat mérite de retenir l'attention car, depuis les années 1980, la plupart des contributions empiriques qui ont corroboré l'existence de cycles longs ont insisté, à une très large majorité, non pas sur la présence de ces deux types de récurrences dans les séries étudiées, mais sur celle de l'une et l'absence de l'autre. A l'encontre de ces études, celles qui ont été menées dernièrement sur les super cycles des prix des produits de base invitent, non pas à opposer Kuznets et Kondratiev, mais, au contraire, à rapprocher ces auteurs sur la question des prix, tous deux étant des précurseurs de la problématique des cycles longs des prix des produits de base.