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Revue Revue d'économie régionale et urbaine Mir@bel
Numéro no 4, octobre 2017
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Articles

    • Les territoires de l'action publique locale sont-ils vulnérables par leur économie présentielle ? - Jean-François Ruault p. 595-618 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Constituée d'activités économiques jugées non-délocalisables et à l'abri des chocs économiques, l'économie présentielle présenterait les qualités d'une économie protégée. Le poids considérable des mobilités aujourd'hui dans l'organisation et le fonctionnement économique des territoires soulève néanmoins quelques doutes. Cet article se propose de faire le point sur cette question tant sur le plan théorique qu'empirique. La démonstration scientifique repose sur l'hypothèse originale que l'économie présentielle est vulnérable au niveau des territoires infranationaux. L'article s'appuie tout d'abord sur des faits stylisés et des arguments théoriques pour en étayer le fondement. L'hypothèse est ensuite confortée par l'observation en Île-de-France d'une variabilité spatiale de la propension à consommer localement des personnes présentes d'une part, et de la propension de fuite du revenu d'autre part.
      The growing interest of in-place economy raises the need to identify common features. Generally regarded as a set of not delocalizable economic activities, immune to economic shocks, the in-place economy seems to fulfill requirements of a protected economy. However, the omnipresence of mobility in the economics of communities raises some doubts. This article aims to provide a response on this issue both theoretically and empirically. The scientific demonstration is based on the original assumption that the in-place economy is vulnerable at sub-national levels. The paper relies firstly on stylized facts and theoretical arguments to underpin the hypothesis. It is then empirically reinforced by the spatial variability of the propensities to consume locally on the one hand, and the leakage of local income on the other hand.
    • Une approche empirique du capital politique dans un réseau de gouvernance régionale - Gildas Bondi, Yorgos Rizopoulos p. 619-646 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Dans cet article, le capital politique est défini comme une forme particulière de capital social permettant d'exercer de l'influence politique. La nature et la densité des relations réticulaires reliant acteurs publics et privés dans des sous-systèmes d'intermédiation des intérêts révèlent une telle capacité. Le graphe des liens formés au sein d'un réseau de politique publique, mis en place pour définir et déployer la stratégie de développement d'une région française, fait ressortir les caractéristiques structurales de ce réseau. Ainsi, il devient possible d'identifier certains profils-types d'acteurs qui poursuivent des stratégies d'influence à travers leur positionnement dans le réseau et la constitution des coalitions dans des domaines-clés.
      In this article, political capital is defined as a particular form of social capital providing political leverage. The nature and density of reticular relations linking public and private actors in subsystems of interest intermediation reveals such capability. The graph analysis of links within a policy network, set up to define and implement the development strategy of a French region, highlights the structural characteristics of the network. Thus, it identifies the profiles of some bridgehead actors who pursue proactive strategies aiming to influence public policies through networking and coalition building in various issue-areas.
    • Apports et limites des données passives de la téléphonie mobile pour la construction de matrices origine-destination - Patrick Bonnel, Étienne Hombourger, Ana-Maria Olteanu-Raimond, Zbigniew Smoreda p. 647-672 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      L'article porte sur le potentiel des données passives de la téléphonie mobile pour produire des matrices origine-destination de déplacements. L'utilisation des données Orange (contenant appels, SMS ainsi que les données de signalisation) collectées du 31 mars au 11 avril 2009 en Île-de-France permet grâce aux estampilles spatiotemporelles, de construire une approximation de la trajectoire spatiotemporelle des utilisateurs. Cependant, une trajectoire ne suffit pas pour définir un déplacement, ce qui nous conduit à proposer une méthode pour dériver des déplacements. L'objectif de cet article étant centré sur la « validation » de la matrice de déplacements issue des données de la téléphonie mobile, nous l'avons comparé à celle produite à partir de l'Enquête Globale Transport sur l'Île-de-France. Les résultats sont très encourageants avec des matrices relativement proches tant en structure qu'en volume. Pour conclure, nous abordons les limites de l'analyse et proposons des perspectives pour améliorer la méthodologie de production des matrices et de la comparaison.
      The aim of the paper is to test the potential of passive mobile phone data to produce accurate origin-destination matrices. In this paper, we present applications performed on a dataset (communication events + handovers and location automatic updates) collected by Orange operator from March 31 to April 11, 2009 for the whole Paris Region. Data allow producing pseudo real-time spatiotemporal trajectory of devices. But the trajectory is not sufficient to determine trips. We need to introduce assumptions to generate origin and destination. In order to test the accuracy of mobile phone trip matrix, we confront it with the matrix built from household travel survey data at conurbation level in Paris Region (Enquête Globale Transport). Results appear promising for the comparison with household travel survey data for which we obtain rather good matching for each cell of origin-destination matrix. The paper also presents data limits and perspectives to improve matrix construction and comparison methodology.
    • L'influence des arrondissements dans la formation des prix immobiliers à Paris : diffusion ou localisation ? - Edwin Deutsch, Alexandre Quettier, Arnaud Simon p. 673-710 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Cet article est une étude empirique relative à la formation des prix immobiliers résidentiels à Paris. Le sujet traité concerne l'intensité avec laquelle ce processus, dans un arrondissement donné, influence la formation des prix ailleurs. Des modèles économétriques de type Sar sont employés à cette fin. Ce mécanisme de « spillover », ou « diffusion du prix », se caractérise avec la contribution partielle des arrondissements à l'autocorrélation spatiale. En utilisant des données de la base notariale Bien ainsi que des données de population de la base Iris et de l'Insee, cette étude est réalisée sur presque 30 000 transactions. L'analyse se fait en rapport avec le problème de la ‘réflexion' qui concerne l'identification des effets causals dans les modèles de type Sar. Des résultats expliquant pourquoi les données de population rendent la diffusion d'un arrondissement forte ou faible sont présentés, et la notion de quartier « prime » est discutée.
      This is an empirical study about the formation of residential prices in Paris. It is asked to which extent the formation of prices is guided by selected districts that influence the prices in other parts of the city. The analysis is performed with econometric models of the Sar-type. The spillover mechanism of prices is ranked according to the partial contribution to spatial autocorrelation of the districts. We use real estate data collected by the French notary bureau Bien containing nearly 30 000 transactions, and population data offered by the Iris-database and the statistical bureau Insee. In the analysis, we focus our attention to the "reflection" problem that concerns the identification of causal effects in the Sar-models. Doing so we can offer results that explain what drives the diffusion of a district, obtaining new insights into the leading role of population data which make the price diffusion generated by districts stronger or weaker.
  • Note de recherche

    • Deux bases de données, aucune référence de prix : Comment observer les prix immobiliers en France avec Dvf et Perval ? - Laure Casanova, Guilhem Boulay, Yann Gérard, Lisa Yahi p. 711-732 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Alors qu'elles partagent la même source d'information initiale, les deux principales bases de données disponibles sur les prix fonciers-immobiliers, Dvf et Perval, présentent de réelles différences du point de vue de leur mode de production, de leur structure et de leur contenu. Les implications de tels écarts doivent être lues du point de vue de leurs potentiels d'exploitation mais aussi de la validité des résultats tirés de ces bases. Cette note de recherche se propose de revenir sur le processus de production des deux bases, sur leur différence de conception et sur les vigilances à prendre en amont de leur utilisation. La démonstration s'appuie sur deux jeux de données disponibles en 2014 pour l'aire urbaine d'Avignon soit 64 communes et la vente de près de 4 500 biens immobiliers.
      While they are sharing the same initial data source, the two main datasets on real estate prices in France (Dvf and Perval) differ substantially from one another. They are not designed to address similar issues and are therefore different in their structure and content. This means that, potentially at least, these differences may impact the usability and the conclusions that can be drawn from these databases. In this research note, we point out how the data generation processes make it necesseary to take precautions in using these data. To do this, we use Dvf and Perval datasets on the urban area of Avignon (France) for 2014, that comprise 64 municipalities and the selling of 4500 real estate properties.
  • Lectures bibliographiques