Contenu du sommaire : Innovation et politique

Revue Entreprendre & Innover Mir@bel
Numéro no 32, 2017/1
Titre du numéro Innovation et politique
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Monde politique et culture entrepreneuriale - Jacques-Henri Coste, Benjamin Le Pendeven, Dominique-Anne Michel p. 5-7 accès libre
  • Dossier

    • La dynamique de l'environnementalisme en France - François Facchini, Benjamin Michallet p. 8-23 accès libre avec résumé
      Cet article mobilise la théorie de l'entrepreneur politique pour décrypter la diversité du recours aux problématiques environnementales dans les programmes des grandes familles politiques françaises. L'homme politique comme entrepreneur puise chez les intellectuels et les scientifiques un argumentaire rhétorique, qu'il diffuse aux électeurs à travers son programme politique. Les partis politiques jouent ainsi un rôle de caisse de résonance, en mobilisant les innovations idéelles à des fins politiques. En France, quatre grandes familles d'idéologie environnementale sont principalement mobilisées : l'environnementalisme anti-lumière, l'écologie politique, l'environnementalisme interventionniste et l'écologie de marché.
    • L'entrepreneuriat social : un nouveau paradigme ? - Didier Chabanet, Damien Richard p. 24-35 accès libre avec résumé
      Comment l'« entrepreneuriat social » a-t-il pu en venir à concurrencer en France la notion d'« Économie sociale et solidaire » (ESS) ? La première explication est liée au tournant néolibéral amorcé au début des années 1980. La seconde relève du positionnement des différentes parties prenantes : tandis que l'influence de l'État et de l'ESS statutaire décline, d'autres acteurs collectifs portent haut et fort, dès le début des années 2000, l'étendard de l'entrepreneuriat social. La troisième raison est liée à la crise de 2008, qui propulse l'entrepreneuriat social au cœur de l'actualité politique. Trois séquences différentes – l'Initiative pour l'entrepreneuriat social lancée par la Commission européenne en octobre 2011, la loi-cadre française du 31 juillet 2014 consacrée à l'ESS, enfin les travaux de la Taskforce du G8 sur l'investissement à impact social en juin 2013 – renforcent cette configuration globale. Le législateur français a introduit une rupture majeure en donnant la possibilité à des entreprises commerciales d'intégrer le champ de l'ESS, dès lors qu'elles poursuivent un but d'« utilité sociale » et qu'elles adoptent une gouvernance participative.
    • Le chèque (voucher), instrument néolibéral et/ou innovation institutionnelle ? - Arnaud Lacheret p. 36-50 accès libre avec résumé
      Le chèque (ou voucher) est un instrument d'action publique d'origine anglo-saxonne, dont l'usage s'est largement diffusé au sein des collectivités locales françaises. Cet article vise à montrer, sur la base d'une étude de terrain menée auprès d'acteurs de collectivités locales, que cette diffusion s'est faite de façon dépolitisée, par le biais de l'action des entreprises qui en assuraient la mise en œuvre, en insistant sur son caractère « innovant ».
    • La théorie C-K, cadre « naturel » pour innover en politique ? - Erwan Lageat, Dominique Lafon p. 51-60 accès libre avec résumé
      Les promesses de changement sont intimement liées au politique dans ses dimensions rhétoriques et idéologiques, au point de constituer un des piliers de son message. Pourtant, ce n'est plus vers la théorie politique que l'on se tourne aujourd'hui pour renouveler les perspectives. Une certaine représentation de l'innovation semble en effet avoir dépossédé le politique de son pouvoir d'inspiration, en monopolisant la capacité d'évocation de la rupture.Il existe pourtant un espace d'invention accessible au politique pour restaurer un champ d'innovation original et légitime. Le raisonnement de conception innovante, tel que l'envisage la théorie C-K1, avance en effet « dans l'inconnu », au-delà des fixations sur les bonnes pratiques, des références technologiques et des freins supposés du politique. Son caractère générique le rend mobilisable dans tous les contextes ; il est génératif de grammaires conceptuelles qui invitent à l'exploration de champs de connaissances originaux, capables de dégager un horizon politique innovant.Cette primauté du raisonnement de conception innovante sur la technologie pourrait être un mode original de revendication de l'innovation par le politique.
    • Guy Kauffmann : « On ne résout pas les problèmes avec les modes de pensée qui les ont engendrés. » - Dominique-Anne Michel p. 61-65 accès libre avec résumé
      Élu « Manager public de l'année 2016 », le directeur général des services du département du Val d'Oise est un ardent promoteur de la démarche « design » et des méthodes d'innovation participative, qu'il a largement contribué à impulser depuis 2011 sur ce territoire francilien.
    • Appréhender l'élu au prisme de l'orientation entrepreneuriale - Valentin Dethou, Julien Husson, Christophe Schmidt p. 66-76 accès libre avec résumé
      Au travers d'apports théoriques et d'une étude de cas menée au sein d'une agence de développement et d'urbanisme, cet article revient sur le concept émergent d'élu-entrepreneur et sur son élément central : l'orientation entrepreneuriale. Alors que la littérature est presque exclusivement axée sur la dimension individuelle du concept (la personne de l'élu), la recherche dont nous présentons ici les résultats insiste sur l'interaction élu/organisation.
  • Livre

  • Tribune