Contenu du sommaire

Depuis son indépendance, l'Ukraine, à la charnière entre le bloc occidental et le monde russe, doit s'ouvrir pour répondre aux besoins économiques, politiques et sociaux de la population. Encore dans une situation précaire, le pays évolue tant bien que mal vers le marché capitaliste et la mondialisation.

En dix années d'indépendance, l'Ukraine a connu une transition vers la démocratie à plusieurs niveaux: construction de l'Etat, consolidation de la nation, démocratisation de la société et réforme de l'économie. Des conflits intra-ethniques et une politique extérieure équivoque sont les problèmes à résoudre en priorité.

La réforme démocratique de la société ukrainienne se fera grâce à la stabilisation des influences sociales mais aussi de leurs origines. En même temps, les fonctions des institutions d'Etat pourront être définies de manière plus précise, à partir d'un centre de légitimation de ces influences.

Le défi de l'Ukraine est de concilier la consolidation d'une identité nationale avec la reconnaissance des personnalités culturelles des groupes minoritaires. Le pays doit tenir compte des Russes qui s'appuient sur une culture anciennement dominante. L'Europe a intérêt à aider à la coexistence des communautés en Ukraine.

La frontière polono-ukrainienne ne tient pas compte de l'état du peuplement dans les territoires frontaliers. Les problèmes sociaux, politiques et économiques hérités de cet héritage géopolitique devraient se résoudre si l'Ukraine garde son ouverture frontalière sur l'Europe occidentale permettant la libre circulation des hommes et des idées.

Les relations entre la Moldavie et les pays ukrainiens ont toujours été pacifiques. Les facteurs ethniques jouent encore sur la politique intérieure de ces pays en fonction des intérêts nationaux de chacun. La Moldavie doit sortir de l'ère "ethniciste" pour se construire malgré quelques troubles séparatistes.

Les citoyens ukrainiens et des autres Etats de l'ex-URSS travaillent partout où les conditions de travail sont dures, sales et dangereuses pour la santé et qu'aucun Polonais n'accepterait. L'indépendance de l'Ukraine importe peu par rapport aux excès auxquels sont livrés les plus pauvres.

Abandonner une logique agricole strictement "productiviste", dont il apparait que même les pays les mieux placés (Hongrie, Pologne, République Tchèque) ne sortent pas forcément gagnants, au profit d'une approche privilégiant la pluri-activité en milieu rural, constitue une nouvelle équation à adapter à chacun des pays d'Europe centrale et orientale.

La décollectivisation des coopératives agricoles a constitué un enjeu national dans un pays très rural comme la Roumanie. Le programme gouvernementale d'équipement et de modernisation des infrastructures rurales invente de nouvelles formes de développement agricole.

La transformation des structures de production de l'agriculture tchèque comprend des permanences socialistes et des nouveautés capitalistes. Après une crise de la production agricole, le fonctionnement du système agro-alimentaire a été perturbé. La politique agricole doit tempérer les tendances libérales pour s'adapter au contexte national.

L'agriculture albanaise connaissait des taux de croissance honorables sous le communisme mais avait des déséquilibres. Dix ans après l'importante réforme agraire, le milieu rural souffre des crises de l'exode rural donc d'une baisse de la production.

Les négociations d'entrée dans l'Union européenne vont porter sur la question de l'agriculture à travers le thème des frontières et des réglementations communautaires. L'accès aux bénéfices de la PAC reste sélectif même s'il ne résoudra qu'en partie les problèmes spécifiques de chaque candidat.

La Pologne continue de protéger ses productions nationales des importations en provenance de l'Ouest qui représentent une réelle concurrence. L'harmonisation des tarifs douaniers avec ceux de l'U.E. se heurtera probablement aux obstacles non tarifaires et sanitaires qu'on constate actuellement.

Au sujet de leur intégration dans l'Union européenne, la Bulgarie et la Hongrie ont en commun de posséder un secteur agricole important, aux fortes incidences sur l'exportation. Si la libéralisation des échanges posera des problèmes d'adaptation à l'un, l'allègement des barrières douanières pourrait être demandé par l'autre.

La vente des terres aux non-nationaux est un sujet sensible abordé dans les parlements nationaux et dans le cadre des négociations d'entrée dans l'Union européenne. Dans plusieurs pays, certains partis ont milité électoralement contre une ouverture trop importante du marché foncier.

La guerre au Kosovo n'est pas le résultat d'une haine multi-séculaire mais de la collision de deux modèles étatiques. La réalité géopolitique des Balkans est influencée par des mythes historiques et une idéologie autodestructrice.

La guerre en Yougoslavie a ravivé les craintes des minorités de Hongrie et de Roumanie de devoir partager leur patrie. Si une guerre Roumano-hongroise est peu vraisemblable, la situation des Hongrois de Roumanie n'est pas idéale.

Le mouvement révolutionnaire ORIM est un groupuscule radical issu de l'ancien pouvoir sans réel ancrage dans la société. Leur nationalisme perdure dans la politique intérieure bulgare, au-delà de la simple question macédonienne.

L'industrie d'armement bulgare est en crise. La production autrefois rentable est tombée depuis la chute du mur de Berlin entrainant des licenciements. Certaines firmes s'impliqueraient dans le commerce illégal d'armes en servant d'intermédiaires à des fournisseurs d'armes douteux.

L'héritage du communisme dans les pays roumanophone explique les problèmes économiques, sociaux et politiques actuels et révèle les aberrations d'une politique soviétique mal adaptée aux particularités nationales.