Contenu du sommaire : Lectures bibliographiques

Cet article présente la démarche et les résultats de l'évaluation d'une vingtaine de dispositifs participatifs mis en œuvre par le département du Gard. Cette évaluation s'est appuyée sur des entretiens auprès de 47 parties prenantes et une enquête en ligne auprès de 72 citoyens. Après une réflexion sur la nature des effets des concertations et les contraintes à leur évaluation, nous présentons des indicateurs construits à partir de la bibliographie et des entretiens. Ils distinguent les effets concrets sur les mesures mises en place, les effets sur l'image et l'organisation au sein de la structure ainsi que les effets sociaux et personnels pour les participants. L'usage des indicateurs renforce l'évaluation des démarches. La quasi-totalité des effets proposés ont été évalués positivement, le plus souvent à un niveau moyen hormis quelques-uns jugés plus importants à la fois par les parties prenantes et les citoyens.

Cette recherche longitudinale (huit années) porte sur l'analyse comparative de dix démarches de planification stratégique territoriale impulsées sur des territoires ruraux et péri-urbains par les pouvoirs publics régionaux dans le cadre de la loi Voynet. Les résultats de cette recherche montrent que – au bout de huit années – le changement de comportement stratégique des collectivités locales vers une stratégie commune intersectorielle mobilisant les « forces vives du territoire » n'a été possible que dans 60 % des territoires analysés. Ce changement résulte d'un cadre participatif « incitatif coercitif » impulsé à l'échelle de la région qui ne va rendre possible que dans certaines conditions l'émergence de changements locaux profonds. On observe même dans ces cas des transformations progressives en cascade et des effets de systèmes entre les échelles locales et régionales qui pourraient être qualifiés de « tectonique des territoires » si on reprenait, dans un contexte différent, la célèbre métaphore de Lacour (1993, 1996).

Les matrices de comptabilité sociale (Mcs) décrivent, dans un cadre macroéconomique cohérent, la structure des quatre économies insulaires. Elles intègrent un tableau des entrées intermédiaires pour une vingtaine de secteurs, une balance des paiements et les principaux flux économiques entre les Dom, les régions avoisinantes (Caraïbe pour la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane et océan Indien pour La Réunion), l'Union Européenne (y compris la France métropolitaine) et le reste du monde. Cette présentation permet une lecture immédiate des principaux agrégats macroéconomiques et leurs relations mutuelles. Nous présentons d'une part la méthodologie de construction des Mcs et d'autre part une analyse comparative chiffrée des économies d'outre-mer au travers des comptes économiques. Nous concluons notre analyse par une représentation graphique des territoires à l'aide d'une analyse en composantes principales qui laisse apparaître une certaine similarité entre les Antilles, quelques différences avec la Guyane et une distinction plus marquée de l'économie réunionnaise.

Cet article analyse les déterminants de la croissance locale de la population et de l'emploi sur des données françaises par bassins de vie pour les périodes 1990-2006, 1990-1999 et 1999-2006. Un système d'équations simultanées, reliant les évolutions locales de population et d'emploi est estimé. Les emplois sont ventilés entre le secteur productif et les services à la personne. Les résultats montrent que la population suit les emplois productifs et cet effet se renforce pour la deuxième période. Par ailleurs, alors que les emplois du secteur résidentiel suivent la population quelle que soit la période, les emplois du secteur productif suivent la population pour la première période mais le lien devient non significatif pour la suivante. S'il est difficile de savoir quel effet est dominant sur la période 1990-1999, tout porte à croire que l'effet « la population suit les emplois » du secteur productif devient dominant sur la période 1999-2006.

Cet article utilise les Enquêtes Logement réalisées de 1973 à 2013 et analyse les effets démographiques sur la dynamique du marché de l'immobilier neuf en France métropolitaine, ainsi qu'en Île-de-France, Provence-Alpes-Côte d'Azur, dans les régions littorales et dans les régions enclavées. Le calcul des fréquences d'acquisition d'un logement neuf au titre de la résidence principale par âge permet de souligner les effets comportementaux et les effets démographiques (en distinguant taille de la population et structure par âge) sur la dynamique du marché. L'article analyse l'impact du vieillissement de la population et propose des projections relatives aux besoins de construction d'ici 2060. Alors que l'évolution de taille de la population a été favorable aux acquisitions sur l'ensemble de la période étudiée, la structure par âge devient défavorable dès le début des années 1990. La décomposition révèle des effets très spécifiques aux régions étudiées.