Contenu du sommaire : Diplomatie et conflits
Revue | Guerres mondiales et conflits contemporains |
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Numéro | no 233, 2009/1 |
Titre du numéro | Diplomatie et conflits |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- In memoriam Jean-Claude Allain - p. 3-4
Diplomatie et conflits
- Présentation - Chantal Metzger p. 5-6
- Le ministère français de la guerre face à l'invention des frères Wright (1905-1906) - Claude Carlier p. 7-20 Le ministère français de la guerre face à l'invention des frères Wright (1905-1906)Il y a désormais plus d'un siècle que les États-Unis et la France se sont lancés dans la conquête des cieux par un appareil plus lourd que l'air motorisé, un des plus importants événements de l'histoire de l'humanité. Les applications militaires ont immédiatement été perçues par le ministère français de la Guerre qui a envisagé l'achat de la machine volante de deux Américains, les frères Wilbur et Orville Wright. Une mission secrète d'achat a été envoyée aux États-Unis. Les négociations n'ont pas abouti pas, mais ont été à l'origine des premiers et spectaculaires vols de Wilbur Wright en France en 1908.Le ministère français de la guerre face à l'invention des frères Wright (1905-1906)More than a century has now passed since the United States and France launched out in the conquest of the skies with a heavier-than-air motor vehicle, constituting one of the most important events in the history of humanity. The military applications were immediately perceived by the French ministry of War, which considered buying the flying machine from two Americans, the brothers Wilbur and Orville Wright. A secret mission was sent to the United States to handle the purchase. The negotiations did not succeed, but they led to the first and spectacular flights of Wilbur Wright in France in 1908.
- Paoli Schwartz, le « dernier prisonnier de guerre allemand » de la Première Guerre mondiale - Gérald Sawicki p. 21-35 Paoli Schwartz, le « dernier prisonnier de guerre allemand » de la Première Guerre mondialeFils d'un commissaire de police français révoqué, Paoli Schwartz fut, à la veille de la Première Guerre mondiale, un des meilleurs agents secrets de la Zentralpolizeistelle (bureau central de police) de Strasbourg sous le nom de code d'agent 39. Arrêté et condamné en 1921 aux travaux forcés à perpétuité puis déporté à l'île du Diable en Guyane, il fit ensuite l'objet de campagnes de presse allemandes en sa faveur, le présentant comme « le dernier prisonnier de guerre allemand » encore détenu en France. Des négociations diplomatiques aboutirent à sa libération en 1932 et à son retour triomphal en Allemagne.Paoli Schwartz, le « dernier prisonnier de guerre allemand » de la Première Guerre mondiale
Paoli Schwartz was the son of a dismissed French police superintendent. At the start of the First World War he was one of the best secret agents in the Zentralpolizeistelle in Strasbourg, working under the code name Agent 39. He was arrested and sentenced to hard labour in 1921, and then deported to Devil's Island in French Guiana. However, a campaign on his behalf was launched in the German press, which presented him as « the last German war prisoner » still detained in France. Diplomatic negotiations led to his release in 1932 and his triumphal return in Germany. - Le bombardement de Sakiet Sidi Youssef en 1958 et la complexité de la guerre d'Algérie - Jacques Valette p. 37-52 Le bombardement de Sakiet Sidi Youssef en 1958 et la complexité de la guerre d'AlgérieCe bombardement aérien du village tunisien de Sakiet a été le prétexte d'une crise franco-tunisienne et d'une tentative d'intervention diplomatique anglo-américaine, les « Bons offices » au printemps 1958. Selon les archives devenues communicables, ce ne fut qu'un acte de guerre contre une base du FLN sur la frontière algéro-tunisienne, décidé par le commandement français avec l'autorisation du gouvernement. De cette base partaient des convois d'armes et de fellaghas vers les maquis de Kabylie et de l'Algérie orientale.Le bombardement de Sakiet Sidi Youssef en 1958 et la complexité de la guerre d'Algérie
The Algerian bombing in the spring of 1958 of the Tunisian village Sakiet led to a serious French-Tunisian crisis and an attempt by Anglo-American diplomats to intervene. According to archives recently declassified, the action consisted only of a military operation, ordered by the French High Command and authorized by the French Government, against an FLN base on the Algerian-Tunisian frontier. Convoys of arms and fellagha were being sent from this base to the maquis in Kabylie and eastern Algeria. - Les manifestations de la guerre froide en Afrique centrale (1961-1989) - Antoine-Denis N'Dimina-Mougala p. 53-65
- La Bosnie-Herzégovine en guerre (1991-1995) : au cŒur de l'Europe - Pascal Le Pautremat p. 67-81
Articles
- La grippe espagnole (1918-1919) dans les journaux français - Françoise Bouron p. 83-91 La grippe espagnole (1918-1919) dans les journaux françaisLa grippe espagnole (1918-1919) a fait plus de 20 millions de morts à travers le monde... plus que la Première Guerre mondiale. Et pourtant, pendant plusieurs mois, les journaux français restent silencieux. Mais il est vrai que la grippe fait moins peur que le choléra ou la peste, et que les journaux ont d'autres priorités en cette année 1918. Il faudra attendre octobre 1918 pour trouver dans la presse, et presque quotidiennement cette fois, des articles qui publient des conseils de médecins et font état des chiffres de la grippe.La grippe espagnole (1918-1919) dans les journaux français
Spanish flu (1918-1919) caused more than 20 million victims throughout the world... more than the First World War. Despite this, for several months, the French press remained silent. Certainly, flu is less frightening than cholera or plague, and in 1918 the press had other priorities. It was only in October 1918 that articles began to appear, and now on a daily basis, providing medical advice and statistics regarding the victims. - La france face au rapatriement des prisonniers de guerre allemands - Claude d'Abzac-Epezy p. 93-108 La france face au rapatriement des prisonniers de guerre allemandsÀ la fin de l'année 1946 la France détient encore près de 650 000 prisonniers de guerre de l'Axe. Leur travail forcé est considéré comme une forme de réparation en nature. En avril 1947, à la conférence de Moscou, les quatre alliés s'entendent sur un plan de rapatriement : tous les prisonniers de guerre doivent avoir rejoint leur foyer pour la fin de l'année 1948. Comment le gouvernement français réagit-il face à la nécessité de rapatrier cette main-d'œuvre considérée comme indispensable au relèvement de l'économie française ? La tentative de transformer une partie de ces prisonniers en « travailleurs libres » rencontre des obstacles administratifs, politiques, diplomatiques et culturels.La france face au rapatriement des prisonniers de guerre allemands
At the end of 1946, some 650,000 Axis prisoners of war were still held in France. These men were being used as forced labour in order to repair the damage inflicted by the German invasion. At the Moscow conference in April 1947, the four Allies signed a repatriation agreement : all Pows were to be sent home by December 1948. How did the French government face up to the need to repatriate these POWS, whose labour was considered essential for post-war reconstruction ? The attempt to turn some of them into « free workers » encountered administrative, political, cultural and diplomatic obstacles. - Invasion ou libération ? : La prise militaire de Goa du 18 décembre 1961 - Sandrine Bègue p. 109-126 Invasion ou libération ? Quatorze années d'impasse diplomatique sur le départ portugais de la côte occidentale indienne auront finalement convaincu Nehru de risquer sa réputation pacifiste sur la scène internationale en prenant par les armes les établissements de Goa, Daman et Diu. Lancée à l'aube du 18 décembre 1961, cette opération militaire d'envergure contre trois poussières d'Empire illustre l'ambiguïté d'une décolonisation que le Pandit s'efforce parallèlement d'inscrire, auprès de la communauté internationale, dans une démarche libératrice attendue. L'analyse de cette fameuse journée du 18 décembre proposée ici s'attachera ainsi à saisir la réalité d'un gouvernement colonial agonisant, abandonné de la métropole et n'ayant survécu à Goa qu'à travers le contrat tacite passé avec une population locale attachée au maintien de ses particularismes culturels.Invasion ou libération ? Fourteen years of diplomatic deadlock over the Portuguese departure from the West India coast finally led Nehru to risk his pacifist reputation on the international stage by seizing Goa, Daman and Diu. Launched at dawn on 18 December 1961, this large-scale military operation against three tiny remnants of empire shows the ambiguity in the decolonization programme that the Pandit tries to fit into the long-awaited liberation process within the world community. The analysis of this famous day of 18 December therefore sets out to measure the reality of a dying colonial government, abandoned by the home country and surviving in Goa through a tacit agreement with a native population attached to its cultural particularities.
- La grippe espagnole (1918-1919) dans les journaux français - Françoise Bouron p. 83-91
- Comptes rendus - p. 127-136