Contenu du sommaire : Algérie, quel bilan ?

Hantée par ses démons intérieurs, l'Algérie n'en finit plus de combattre contre elle-même. Tour d'horizon des difficultés sociales, économiques et politiques.

L'armée algérienne a très tôt joué un rôle central de nation building, en s'appuyant sur une monopolisation du discours nationaliste et une image modernisatrice. L'épisode de la guerre civile a révélé l'influence prépondérante du militaire qui, jusqu'alors, régulait le régime politique sans pour autant s'impliquer dans la gouvernance quotidienne du pays. La présidence Bouteflika marque un certain rééquilibrage de la relation civilo-militaire en Algérie, dont la portée exacte reste difficile à percevoir.

Souvent contradictoire, toujours laborieuse, la politique étrangère de la France envers l'Algérie ne peut être comprise qu'en dépassant les seules relations diplomatiques bilatérales. Immigration, islam, conflit israélo-palestinien sont alors au nombre des enjeux qui déterminent la relation entre Paris et Alger, au moins autant que les pactes, accords et rencontres qui jalonnent l'histoire récente des deux pays.

Face à la crise financière mondiale, l'Algérie a révélé ses forces… et ses faiblesses. En particulier, les ressources tirées des hydrocarbures apparaissent démesurées par rapport aux autres secteurs. Pour s'installer dans la durée, le récent et formidable développement économique algérien dépend plus que jamais de choix politiques.

Le musée des beaux-arts d'Alger, loin de sa splendeur d'antan, n'a pas échappé aux traumatismes de l'histoire récente. Rencontre avec une femme d'exception, Malika Bouabdellah, aujourd'hui réfugiée en France, qui nous raconte son combat pour ce lieu, pour la culture.

Barack Obama a vite compris l'importance d'une politique régionale (Afghanistan, Pakistan, Inde) pour lutter efficacement contre al Qaïda. Mais la marge de manœuvre est étroite. Article et encadrés font le point sur les nombreuses difficultés en présence.

La République islamique fut fondée en 1979 sur une théologie politique maximaliste basée sur le velayat e faqih ou « loi du jurisconsulte ». Plus de trente ans plus tard, cette idéologie a dégénéré en un culte de la personnalité qui exclut non seulement les forces séculières mais également tous les fidèles de l'islam qui ne sont pas loyaux à l'actuel jurisconsulte au pouvoir. Que le Guide suprême parvienne à supprimer l'opposition ou que l'opposition le défasse, le futur du clergé en Iran demeure ambigu.

La République islamique a tôt voulu islamiser l'éducation. Malgré les différentes réformes engagées dans ce sens, le constat d'échec est sans appel. Résistante à tout endoctrinement religieux, la jeunesse iranienne peut en outre compter sur les effets de la mondialisation pour échapper au contrôle des esprits programmé.

Une citoyenne libanaise prend sa plume et en appelle à un véritable changement sociétal au Liban sur la question de la laïcité.

Même auteur, autre indignation : le poids de la corruption et le coût du fléau dans le pays des cèdres.

Bien que séparés par six siècles, Aucassin et Nicolette et Le dernier des Abencérages mettent en scène une Carthage-refuge, qui servira soit de lieu de reconnaissance, soit de lieu douloureux, puisqu'il sera synonyme de renoncement à l'amour.