Contenu du sommaire : Chrétiens d'Orient

Revenant sur la naissance du christianisme en Orient, l'auteur retrace les premières controverses théologiques à l'origine des divisions en différentes Églises concurrentes. Jusqu'à la période contemporaine, les communautés chrétiennes orientales précisent progressivement leur doctrine et leurs pratiques, prises entre l'islam qui leur confère un statut discriminatoire, et l'Occident qui fait de leur protection une des justifications de l'entreprise coloniale.

Présentation du texte attribué au calife Umar (634-644) qui rassemble les obligations qui auraient été consenties par les chrétiens en échange du statut de dhimmi, qui fait d'eux une communauté protégée mais ne bénéficiant pas des mêmes droits que les musulmans.

Le déclin de l'Empire ottoman amorcé au XIXe siècle suscite la convoitise des puissances européennes et place les chrétiens d'Orient dans une situation délicate : soupçonnés d'être les instruments de l'impérialisme occidental et marginalisés par certains projets nationalistes en dépit de leur implication intellectuelle dans la renaissance culturelle arabe, ils sont de plus en plus nombreux à prendre le chemin de l'exil.

De retour de son voyage à Damas, l'auteur livre ses observations et évoque plusieurs témoignages de chrétiens partagés entre la volonté de continuer à vivre et à transmettre leur foi à leurs enfants en Orient, un certain fatalisme, et la tentation du départ.

Les chrétiens orientaux ont maintenu le lien originel entre culte et culture. Revenant sur les spécificités du christianisme oriental, l'auteur évoque le rôle de médiateurs entre Orient et Occident de ces communautés chrétiennes.

Marquée par une alliance objective entre le Kremlin et l'Église orthodoxe, la Russie post-soviétique s'intéresse à nouveau aux chrétiens d'Orient. Cette diplomatie religieuse constitue à la fois une manière de renouer avec la Russie tsariste et la poursuite d'un objectif stratégique majeur depuis le milieu du XIXe siècle, qui est l'accès à la Méditerranée et au Proche-Orient.

Devant les souffrances actuellement subies par les chrétiens d'Orient, l'auteur s'interroge sur l'attitude de l'Occident, entre indignation et fatalisme. Il fait le constat que les catégories de pensée occidentales faussent l'image que les Européens se font de la situation au Moyen-Orient, soit par excès d'angélisme soit par excès de pessimisme.

Le point sur la présence en France des chrétiens d'Orient en quelques chiffres.

L'historien évoque les liens très anciens entre l'Europe et les chrétiens orientaux, qui pour beaucoup d'entre eux ont été formés par le réseau scolaire des missionnaires occidentaux. Leur rôle culturel est malheureusement entaché par des compromissions du haut-clergé avec les régimes dictatoriaux qui hypothèquent le sort de ces communautés, dont la présence dans la région est fortement compromise par la progression du jihadisme.

Parallèlement à la diplomatie de Washington, des fondations américaines en lien avec le pouvoir, bien que privées, ont fourni de 2008 à 2013 un soutien financier et logistique aux groupes d'opposants égyptiens.

Dans cet encadré, l'auteur explique de manière synthétique les variations des cours du pétrole et leurs conséquences.

À la suite des récents attentats sur le sol français, des questionnements ont surgi au sujet de certaines notions pourtant acquises de longue date : liberté, égalité, fraternité, laïcité, liberté d'expression… Un rappel historique et juridique salutaire, suivi de repères bibliographiques.

Ce témoignage d'opinion sur la double attaque qui a touché les locaux du journal Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes, causant la mort de 17 personnes, exprime à la fois la colère, la tristesse, et la volonté de comprendre, pour mieux la combattre, les causes d'une telle barbarie.