Contenu du sommaire : Quand la littérature s'intéresse à l'économie (et inversement)
Revue | L'Economie politique |
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Numéro | no 79, juillet 2018 |
Titre du numéro | Quand la littérature s'intéresse à l'économie (et inversement) |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- L'économiste et l'écrivain, frères ennemis ? - Sandra Moatti p. 5-7
- Les affinités électives entre économie et littérature - Martial Poirson p. 8-23 Un champ de recherche fécond fait dialoguer économie et littérature. Il explore autant la représentation de la première dans la seconde que les pratiques économiques du monde littéraire et, enfin, les effets de style dans le discours économique. Son enjeu : établir une généalogie de la culture économique.
- L'écrivain face aux lois du marché - Laurent Quintreau p. 24-31 Noyé dans une offre éditoriale pléthorique, sommé de "se vendre" et soumis à la politique du chiffre qui régit désormais le monde de l'édition, l'écrivain est devenu un des archétypes du travailleur flexible, adaptable et inventif. Aussi, quand il met en scène la violence du marché, il sait de quoi il parle.
- Robinson Crusoé, usages et mésusages d'un roman - Claire Pignol p. 32-42 Aucun personnage romanesque n'a autant imprégné l'économie politique que Robinson. Après Rousseau, qui l'admire, et Marx, qui le moque, les économistes marginalistes en ont fait le représentant emblématique de l'homo oeconomicus. Mais cette vision trahit en partie l'oeuvre de Defoe.
- De la subsistance à la vie heureuse, Zola et les économistes classiques - Julia Defendini p. 43-55 En évoquant les thèmes du travail, du capital, de la subsistance, les romans de Zola illustrent dans une certaine mesure les concepts de l'économie classique. Mais en mettant en scène les comportements individuels, ils font aussi apparaître des points aveugles, qui ne sont pas abordés par les économistes.
- La littérature multiethnique contre l'anthropologie économique - Jean Dellemotte p. 56-69 Les oeuvres d'Ishmael Reed et de Gil Scott-Heron, artistes afroaméricains des années 1960-1970, constituent un antidote contre l'ethnocentrisme des économistes classiques.
- Littérature prémonitoire : le naufrage du Titanic - Marc Mousli p. 70-78 Dans un roman publié en 1898, Morgan Robertson décrit en détail le naufrage du Titanic, qui aura lieu quatorze ans plus tard. Ou quand la littérature éclaire les futurs possibles.
- "Exhumer le crime" - Dominique Manotti p. 79-86 Une auteure de romans noirs raconte comment elle construit ses intrigues à partir de faits puisés dans l'actualité économique. Pour raconter le pouvoir dans le capitalisme contemporain.
- Écriture de l'économie et enjeux de lisibilité - Marianne Rubinstein p. 87-91 A l'heure où l'illettrisme économique est considéré comme un fléau, les économistes académiques ne se soucient guère de la lisibilité de leurs travaux.
- Transition énergétique, la France en marche à pas comptés - Antoine de Ravignan p. 92-103 La France doit parvenir à la "neutralité carbone" d'ci 2050. Un objectif ambitieux, mais qui suppose un changement de cap politique par rapport à la stratégie actuelle.
- Le Mai 68 des économistes américains - Alexandre Chirat p. 104-112 L'économie fut un enjeu majeur des mouvements sociaux aux Etats-Unis à la fin des années 1960. Les préoccupations des économistes de la "nouvelle gauche" américaine d'alors trouvent un écho dans la France d'aujourd'hui.