Contenu du sommaire : Revue de l'OFCE n°75
Revue | Revue de l'OFCE (Observations et diagnostics économiques) |
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Numéro | no 75, octobre 2000 |
Titre du numéro | Revue de l'OFCE n°75 |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
Perspectives 2000-2001
- Une certaine hésitation L'année 2000 sera le meilleur millésime de croissance mondiale depuis 1984, grâce à la conjonction de facteurs favorables : effets de la nouvelle économie, surtout aux Etats-Unis ; sortie de crise en Asie, en Amérique latine et en Russie ; dynamisme persistant de la Chine et de plusieurs pays d'Europe en transition ; nouvel essor européen. Seuls quelques pays (Japon, Argentine) restent en retrait. Pourtant, les incertitudes se sont amplifiées au cours des six derniers mois. Le prix du pétrole reviendrait de 30 dollars fin septembre 2000 à 26 en 2001, le marché retrouvant un certain équilibre et l'OPEP reprenant le contrôle de la situation. La glissade de l'euro depuis janvier 1999 s'explique par des facteurs psychologiques, mais surtout structurels (les États- Unis ont repris le leadership dans les secteurs innovateurs ; leur taux de change réel d'équilibre s'est apprécié) et conjoncturels (un dollar fort permet aux États-Unis de lutter contre l'inflation, et à l'Europe d'impulser sa croissance). L'euro se redresserait lors du basculement de croissance en faveur de l'Europe, vers la mi-2001. Depuis le début de l'année, la Bourse stagne aux États- Unis. Compte tenu du niveau élevé atteint par les PER et de la fin de la montée en puissance des valeurs technologiques, une période prolongée de fluctuations autour d'une tendance plate, permettant le retour progressif des PER à un niveau normal est envisageable. Les taux d'intérêt à court terme ont fortement remonté depuis la mi-1999. La hausse des taux longs a été beaucoup plus faible. Aux États-Unis, une détente monétaire aurait lieu courant 2001. La politique monétaire ne constituerait pas un frein puissant à l'échelle mondiale, les taux restant bas relativement au taux de croissance anticipé. Les premiers signes de ralentissement apparaissent aux États-Unis. Grâce aux gains de productivité induits par les technologies de l'information et de la communication, l'inflation reste modérée, malgré un taux de chômage historiquement bas. Les plus-values boursières ne soutenant plus la consommation, le taux d'épargne remonterait en 2001. Les effets induits de la nouvelle économie limiteraient l'infléchissement de l'investissement. La croissance serait de 5,3 % en 2000 et de 3,3 % en 2001, le déficit extérieur atteignant 5,1 % du PIB. En 2000, comme en 1999, le PIB Japonais serait en net repli au second semestre en raison des à-coups de la politique budgétaire. L'investissement productif, tiré par les technologies de l'information est en accélération. Mais les indicateurs de commandes et de ventes restent atones. La dégradation de l'emploi et la stagnation des revenus pèseraient encore sur la consommation des ménages ; la mauvaise rentabilité des entreprises et leur surendettement sur leur investissement. Après 1,7% en 2000, la croissance ne serait que de 1,6% en 2001. Depuis le passage à vide de la fin 1998-début 1999, la zone euro a connu une croissance vigoureuse et généralisée, l'Italie restant seule en retrait. La hausse du prix du pétrole grève la croissance en 2000, d'un point de PIB. L'inflation a dépassé 2% dans les onze pays en juillet. Aucune spirale inflationniste ne s'est enclenchée, la hausse des prix de l'énergie et les tensions sur le marché du travail ne s'étant pas traduites en fortes augmentations salariales. La ponction pétrolière continuerait à peser sur la consommation des ménages au second semestre 2000, mais celle-ci serait soutenue en 2001 par la baisse du taux de chômage et les réductions d'impôts. Grâce à la bonne santé financière des entreprises et la nécessité d'investir dans les nouvelles technologies, l'investissement ne serait pas fortement affecté. L'indice de confiance dans l'industrie s'est légèrement tassé dans les dernières enquêtes, mais demeure à un haut niveau. La zone euro connaîtrait un certain ralentissement au second semestre 2000, corroboré par l'indicateur avancé de l'OFCE, puis une reprise en 2001. La croissance serait de 3,5% en 2000 et de 3,3% en 2001.Some uncertainty Forecast for the world economy in 2000 and 2001 Division Economie Internationale World GDP is expected to decelerate from 4.8 percent in 2000, the fastest rate of growth since 1984, to 4.1 in 2001. The raise in oil priees and the tightening of monetary policies over the past two years as well as the fall in equity priees in 2000 are expected to lead to a slowdown of activity in the US, whereas output growth will be roughly unchanged in the EU and will remain subdued in Japan. We expect North Sea Brent oil prices to decline from $30 per barrel in late 2000 to $26 in 2001, leading inflation to decelerate. Fiscal policies will be slightly expansionary in the EU while monetary policies will stay neutral. Inflationary pressures resulting from higher than anticipated oil priees are the major threat to world activity in the short term. JEL code : F 01
- L'Etat pare-chocs La prévision de croissance de l'OFCE est de 3,4 % pour l'année 2000 et de 3,7 % pour l'année 2001. La dynamique vertueuse de croissance enclenchée en France et en Europe depuis 1997 se poursuit. La hausse des produits pétroliers opère une ponction d'environ 0,5 point de PIB en 2000. En diminuant la fiscalité indirecte, l'État amortit l'impact inflationniste de ce choc, d'autant que l'inflation anticipée reste faible. L'alourdissement de la facture pétrolière n'enraye pas les moteurs de la croissance que sont la consommation et l'investissement. L'emploi reste dynamique du fait de l'activité et de la diffusion des 35 heures. Il garantit la progression du pouvoir d'achat des ménages et donc de la consommation. Par ailleurs, la modération salariale a permis que la hausse du prix des produits importés n'entame pas les marges des entreprises au niveau global. Celles-ci poursuivraient leurs investissements, ce qui stabiliserait les tensions sur l'appareil productif. Les administrations publiques utilisent les marges dégagées par la croissance pour réduire les impôts : le taux des prélèvements obligatoires baisserait pour la première fois depuis 1992.The State, as a shock absorber Forecast for the French economy in 2000 and 2001 Division Economie Francaise In 2000, the raise in oil price represented a levy on the GDP of around 0,5 %. Indirect taxes were lowered to alleviate the inflationary consequences. So the virtuous dynamics experienced in Europe since 1997 wouldn't be stopped. The GDP would grow by 3,4 % in 2000 and 3,7 % in 2001. Growth and reduction of working time would stimulate employment. The household purchasing power would sustain consumption. More over, the raise in imported goods priees hasn't deteriorate corporate margins thanks to controlled wage costs. Firms should go on investing, thus stabilising the capacity utilisation rate. By the end of 2001, French economy should grow at its potential pace. Growth would allow for tax cuts : for the first time since 1992, tax would diminish as a percentage of GDP. JEL code : F 01
- Débat sur les perspectives Les prévisions occupent une place particulière dans le débat public en économie. Elles sont généralement considérées comme des prédictions, qualifiées fréquemment d'optimistes ou de pessimistes, comme si elles dépendaient de l'humeur des équipes qui les réalisent. Certes, en un sens, la prévision est un art tant elle dépend des signes précurseurs que nous livre le présent, de l'interprétation des évolutions en cours, de la capacité des économistes de sélectionner les informations pertinentes parmi celles, multiples, dont l'intérêt n'est qu'anecdo-tique. Mais elle est surtout une science puisqu'elle consiste à déduire des informations dont on dispose sur le présent une vision de l'avenir. Elle ne peut être formulée en dehors d'un cadre général d'interprétation, c'est-à-dire d'une théorie qui met en relation les informations que l'on privilégie et les variables que l'on cherche à prévoir. Parmi ces informations, certaines, cruciales, ne sont pas vraiment disponibles car, pour l'essentiel, elles dépendent de décisions à venir et qu'il n'existe pas vraiment de théorie permettant de déduire des données existantes ce que seront ces décisions. Il faut donc formuler des hypothèses alternatives et retenir celles qui nous paraissent les plus vraisemblables. Dès lors, les erreurs de prévision peuvent avoir au moins trois origines : une insuffisance d'information sur le présent, une mauvaise spécification théorique, la non réalisation de certaines hypothèses. De surcroît, il existe une incertitude irréductible au sens ou certains événements sont imprévisibles, alors même que leur conséquence sur l'activité économique est déterminante. Voilà pourquoi les chiffres associés à une prévision sont éminemment fragiles, qu'ils doivent être considérés comme conditionnels aux hypothèses que l'on formule, aux données dont on dispose et au cadre théorique dans lequel on raisonne. Il m'a donc semblé nécessaire que les prévisions réalisées par l'OFCE soient publiées en même temps qu'un débat autour de ces prévisions. Cela offre le double avantage de rendre explicite le doute inhérent à tout exercice de prévision pour les raisons déjà exposées, et de participer au pluralisme nécessaire à l'indépendance et au sérieux des études économiques. Une prévision, pour rigoureuse qu'elle soit, n'est pas un exercice mécanique au terme duquel la vérité serait révélée, mais une « histoire » raisonnée du futur délivrant des résultats incertains. Il est utile d'en comprendre d'emblée les limites, pour ne point s'en servir comme d'un argument d'autorité, à l'instar de ce qui est trop fréquemment le cas.
- L'avenir de l'Europe : l'ambition d'un autre contrat social. - Jean-Paul Fitoussi L'ambition de l'Europe sociale, malgré les discours, est en voie de redéfinition, pour mieux satisfaire des critères d'efficacité et d'adaptation à la mondialisation. Cet article montre que le programme consensuel qui émerge des conférences européennes, même s'il tente de prendre aussi en compte les exigences de la cohésion sociale, est davantage adapté à la période de turbulences que l'Europe a traversée dans les deux dernières décennies qu'à la période qui s'ouvre devant nous. Nous abordons trop souvent nos réflexions sur l'avenir avec des réflexes hérités des temps de crise. Or les conditions de la croissance européenne ont radicalement changé sous l'effet d'une part de l'adaptation des acteurs depuis la « fin de l'inflation » — notamment des salariés — et d'autre part de la création de l'euro. Les défis que l'Europe doit affronter pour l'avenir — la mondialisation, la « révolution » technologique — représentent, compte tenu de ces conditions nouvelles, autant d'opportunités. Il est d'autres critères possibles pour évaluer la réforme structurelle que celui de la seule efficacité. Mais l'Europe reste confrontée à un problème de souveraineté qui constitue sa principale faiblesse, et qui l'empêche de s'engager dans des réformes structurelles de plus grande ambition.Europe's future: the ambition of a new social pact Jean-Paul Fitoussi Official speeches notwithstanding, the ambition of social Europe is being redefined to accommodate efficiency criteria and the requirements of globalization. This paper argues that the consensus emerging from the various recent European conferences is more directly inspired by the previous two decades of turmoil than by the search for social cohesion. Indeed the conditions of European growth have been drastically altered by new behaviors of economic agents — most notably wage earners — since the « end of inflation », and by the creation of the euro. In this context, the challenges facing Europe in the future — globalization, the new technological « revolution » — represent new opportunities. Efficiency is not the only criterion to evaluate structural reform. However, Europe is still facing a serious problem of sovereignty, which constitutes her major weakness and prevents her from launching more ambitious structural reforms. JEL code : F 02
- La réforme fiscale en France : bilan et perspectives. - Gaël Dupont La Loi de finances 2001 comporte la première phase d'un plan d'allégement des prélèvements obligatoires de grande ampleur, portant sur trois années. Cet article en présente les principales mesures, en les resituant dans le contexte plus général des perspectives budgétaires. Chacune des grandes mesures est ensuite étudiée plus en détail et évaluée à l'aune des différents objectifs que l'on peut souhaiter assigner à l'instrument correspondant. Après une présentation chiffrée des principales modifications de la fiscalité, sont examinées la fiscalité écologique, l'imposition des bénéfices des sociétés, puis l'autonomie budgétaire des organismes de Sécurité sociale et des collectivités locales. L'examen des prélèvements directs sur les revenus des ménages amène à discuter successivement de l'impôt sur le revenu, de l'impôt de solidarité sur la fortune et de l'imposition des revenus du capital, ce qui conduit à s'interroger sur la nouvelle législation applicable à l'épargne salariale et sur la fiscalité des stock-options. Enfin, la dernière partie analyse le système de prélèvement et de prestation des travailleurs pauvres et des exclus, et les réformes de ce système en cours ou souhaitables.Tax reform in France: analysis and prospects Gael Dupont, Jacques Le Cacheux, Henri Sterdyniak et Vincent Touze The revenue side of the budget project for 2001 includes a planned reduction of taxation of a significant magnitude. This paper presents the major features of the plan and sets them in the perspective of general budget trends. Each of the announced changes is then analyzed and evaluated in terms of the objectives that could be pursued with the corresponding tax instrument. Following a quantitative assessment, the various headings are: ecological taxation, corporate income taxation, the issue of financial autonomy of social protection agencies and of local governments, and finally various dimensions of households' direct income taxation. The latter part offers in-depth discussions of the households' income tax, wealth tax, capital income taxation for individuals and, more generally, the taxation of financial assets, including the recently voted regime for employees' saving and the tax regime for stock-options. The last section ends with an analysis of various aspects of the taxation of low-wage earners. JEL code : H 2
- La politique budgétaire américaine sous la présidence Clinton : un rêve de cigale Au cours de la décennie qui vient de s'écouler, le paysage budgétaire américain a radicalement changé. Le solde public fédéral est ainsi passé d'un déficit historique de 290 milliards de dollars en 1992 à un excédent de 124 milliards en 1999 (soit 1,4 % du PIB). De tels chiffres, inhabituels pour les États-Unis, s'appuient sur la combinaison d'une croissance très rapide des recettes fiscales et d'un infléchissement dans l'évolution des dépenses. D'une part, une conjoncture particulièrement dynamique s'est trouvée associée à une politique monétaire plutôt accommodante. D'autre part, structurellement, un ajustement vers un solde équilibré a été engagé dès le début des années 1990. En comparaison avec les efforts d'assainissement un peu plus tardifs des pays européens, l'ajustement américain apparaît plus progressif, quoique d'un niveau extrêmement important : entre 1992 et 1999, un peu plus de la moitié de l'amélioration du solde effectif est due à l'effort structurel. C'est en réaction aux déficits des années 1980 et du début des années 1990 que la discipline budgétaire a été renforcée. Les lois budgétaires se sont succédées, introduisant des plafonds sur les dépenses et augmentant la pression fiscale. C'est cependant au plan institutionnel que les mutations ont été les plus importantes : les États-Unis sont passés à la « programmation pluriannuelle » des finances publiques, et ont substitué, à l'objectif de budget unifié équilibré, un objectif de solde « on-budget » équilibré, i.e. hors excédents de la « Social Security ». Ainsi, ces derniers ne peuvent-ils plus être utilisés pour renflouer le solde total, et ceci afin d'assurer la sauvegarde du système de retraite. Les deux candidats aux élections présidentielles de novembre 2000 ne remettent pas en cause ces évolutions, mais — malgré les effets d'annonce de remboursement de la dette — les propositions d'augmentation des dépenses sociales d'Al Gore et de réductions d'impôts massives de George W. Bush laissent augurer un relâchement de la discipline. Cette dernière pourrait cependant être maintenue si le Congrès et l'administration restent de bords opposés. L'amélioration du solde public, entre 1992 et 1999, s'appuie à hauteur de 60% sur la vigueur des recettes fiscales et à hauteur de 40% sur l'infléchissement des dépenses. La forte contribution des recettes apparaît néanmoins de nature très conjoncturelle. En effet, le dynamisme de l'activité et la forte valorisation boursière, en augmentant le taux d'imposition apparent, ont dopé la croissance des recettes. La modération des dépenses ressort plus structurelle, même si elle s'appuie à hauteur de 80% sur la seule baisse des dépenses militaires. La fin de la guerre froide a largement justifié cette dernière évolution, mais la contrainte du plafonnement imposé aux dépenses discrétionnaires a également joué. La baisse des charges nettes d'intérêt a résulté de la baisse des taux d'intérêt et de la diminution de la dette publique consécutive à l'assainissement primaire. La faible progression des dépenses obligatoires s'explique en partie par le dynamisme de l'activité qui a limité le nombre des bénéficiaires des programmes sociaux, mais également par un ensemble de réformes structurelles. Parmi celles-ci, on peut noter la réforme du Welfare de 1996, qui prévoit des incitations plus fortes au retour au travail; le développement des organismes de soins intégrés qui contribue au ralentissement des affiliations à Medicare; et la diminution du taux de remboursement des actes décidée en 1997. De nombreuses contraintes politico-économiques pèsent aujourd'hui sur les choix d'affectation des excédents budgétaires cumulés anticipés. Les réductions d'impôts, les augmentations de dépenses, le remboursement de la dette et/ou le provisionnement des dépenses futures n'ont pas le même impact politique. Il faut, par ailleurs, tenir compte de la déformation active du budget en faveur des dépenses sociales du fait de l'arrivée à la retraite d'une classe d'âge nombreuse (choc du baby-boom), de l'allongement de la durée de vie des retraités, de l'intensification de la consommation de soins médicaux. Une solution généralement avancée aux Etats-Unis, pour lisser la hausse de la pression fiscale, ou de l'endettement, liée au choc du baby boom, est de s'engager dans une stratégie de provisionnement, ou au minimum de préservation des marges de manoeuvre en réduisant la dette nette. La stratégie de création d'un fonds de réserve peut être mieux comprise par l'électorat que la stratégie de remboursement de la dette, parce qu'il perçoit mieux le pro fit direct qu il peut en tirer (de meilleures retraites). Trois simulations d'évolution des finances publiques américaines montrent néanmoins que la stratégie de provisionnement n'est pas indispensable : même dans le cas assez improbable d'une chute brutale et permanente de l'activité aux Etats-Unis, une augmentation d'un point et demi du taux de pression fiscale suffirait pour restaurer l'équilibre budgétaire. Si le provisionnement peut s'avérer utile, c'est sans doute plus en raison du bas niveau inquiétant du taux d'épargne privé.US fiscal policy under Clinton administration Helene Baudchon, Jerome Creel, Vincent Touze et Bruno Ventelou This paper investigates the last ten years of US fiscal policy with three levels of reading. At the macroeconomic level, the current federal budget surplus has resulted from the US economie growth, from a good policy mix, and from a commitment to a balanced structural budget which emerged at the beginning of the nineties. At the institutional level, several Acts introduced caps on discretionary spending and increasing taxes. We show that the reduction in defense spending has explained 80% of the outlays slowdown and that economic growth has had non-linear effects on tax revenues. Last, using a political-economists' view, we develop some alternatives on « what to do with the surplus ». Indeed, many constraints, be they social or political-economic, intervene in the choice between reducing taxes, reducing the public debt, or increasing federal spending. JEL codes : E 62, E 65, H 61
- "Dépression et retour de la prospérité : les économies européennes à la fin du XIXè siècle". - Jacky Fayolle
- "Une décomposition du non-emploi en France". - Henri Sterdyniak
- Une certaine hésitation