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Revue | Finance |
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Numéro | volume 39, no 2, 2018 |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- A literature review on neurofinance - Guillaume Baechler, Laurent Germain p. 9-41 Une grande partie de la littérature financière étudie déjà le comportement de l'investisseur individuel. Plusieurs résultats sont déroutants dans le sens où ils ne sont pas réconciliables avec les modèles classiques de comportement rationnel. De nouveaux modèles de comportement de l'investisseur en Finance Comportementale ont relevé ce défi. Depuis la fin des années 1990, un autre champ émerge : la Neurofinance. Elle essaie de comprendre la raison sous-jacente de la prise de décision financière, en fusionnant divers champs de recherche comme la Psychologie et les Neurosciences, afin d'apporter un test physiologique aux théories financières. Dans cet article, nous proposons de passer en revue les travaux les plus importants en Neurofinance.Financial literature has taken to investigating individual investor behaviour. Some of the findings are quite puzzling, seeing as they are not consistent with classical models of rational behaviour. This is a challenge that has been partially solved by new models of investor behaviour in behavioural finance. Neurofinance has emerged as a new field since the late 1990s, seeking to understand the underlying aspects of financial decision-making. Psychology and neuroscience are some of the research fields that are merged in neurofinance to physiologically test finance theories. Our aim in this paper is to review the most prominent topics in neurofinance.
- Financial decisions of the financially literate - Nicolas Aubert, Niaz Kammoun, Yacine Bekrar p. 43-91 Cet article étudie la performance du portefeuille d'épargne d'entreprise d'une cohorte d'environ 30 000 employés d'une banque française cotée. Nous disposons d'informations détaillées sur chaque poste de travail dans la banque, ce qui nous permet d'étudier les connaissances financières, les connaissances spécifiques des plans offerts et les informations privées des employés. Ces employés de banque mieux informés sont censés adopter un comportement qui est le plus proche de celui d'un investisseur rationnel averti. Nous étudions la performance du portefeuille des employés dans les plans d'épargne et montrons que l'expertise financière et la connaissance des plans sont liés à la participation aux plans offerts par l'entreprise. L'expertise financière améliore la performance individuelle du portefeuille d'achat d'actions des employés (ESPP) mais pas celle du plan d'épargne d'entreprise (CSP) et à la performance globale des deux plans proposés. Dans les deux cas, la participation est plus probable parmi toutes les catégories d'emploi (y compris les experts financiers), les femmes, les employés plus diplômés et les employés plus contraints financièrement. Nous mettons en évidence la comptabilité mentale liée à l'actionnariat salarié mise en évidence par Benartzi et Thaler (2001).This paper investigates the portfolio performance of the company-based savings of a cross section of approximately 30,000 employees of a listed French bank. We have detailed information about each job position in the bank, which enables us to study the employees' financial literacy, specific knowledge of the plans offered, and private information. These better-informed bank employees supposedly adopt behavior that is the closest to that of an informed rational investor. We explore the employees' portfolio performance in the savings plans and find that financial expertise and knowledge of the plans are related to participation in the plans offered by the company. Financial expertise is related to better employee stock purchase plans (ESPP) individual portfolio performance but not to the company-based savings plan (CSP) and the overall performance of the company's plans. For both offered plans, participation is more likely among the job categories (including finance experts), female employees, more educated employees and less financially constrained employees. We find evidence of the mental accounting of company stock highlighted by Benartzi and Thaler (2001).
- What can we learn from neurofinance? - François Desmoulins-Lebeault, Jean-François Gajewski, Luc Meunier p. 93-148 La neurofinance est un champs de recherche relativement récent qui a pour objectif de dévoiler les mécanismes neurobiologiques par lesquels les décisions se prennent dans le domaine de la finance. Cet article analyse comme les neurosciences peuvent contribuer à étudier la finance et étudie les voies les mieux adaptées pour appliquer les methodologies neuro-scientifiques aux situations financières. Pour étudier ces questions, nous élaborons une synthèse de littérature autour de 3 axes: les risques financiers, le risque de crédit et l'actualisation et l'information et le trading.Une des contributions cruciales de la neurofinance est de réconcilier la finance classique et la finance comportementale en montrant que les émotions sont un frein à la prise de décision rationnelle. Grâce à son ensemble unique de techniques, la neurofinance est capable d'identifier les ressorts biologiques et neurologiques derrière les biais mis en évidence par la finance comportementale et de soulever de nouvelles questions. Nous parvenons à ouvrir de nouvelles voies de recherche fructueuses en mettant l'accent sur des méthodes qui semblent particulièrement adaptées pour les études en neurofinance.Neurofinance is a relatively recent field which aims to unveil the neurobiological mechanisms through which decisions are made in finance. This article investigates how neurosciences can contribute to the study of finance and the most appropriate ways for neuroscientific methodologies to be applied to financial situations. In order to examine these areas, we have produced a literature review around three axes of the main neuroscientific studies published in finance: financial risk; discounting and credit risk; information and trading decisions. One of the crucial insights offered by neurofinance is how to reconcile classic and behavioral finance by showing that emotions are critical to rational decision-making, in spite of also being part of the origin of biases. Through its unique set of techniques, neurofinance is able to pinpoint the biological and neurological explanations behind some of the common biases highlighted by behavioral finance, as well as tackle some novel questions. We conclude this review by pointing toward potentially fruitful avenues for future research and by highlighting which methods appear particularly well adapted for neurofinancial studies.