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Revue | Bulletin de l'Association de Géographes Français |
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Numéro | no 350-351, 1967 |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
Séance du 7 janvier 1967
- Vie de l'association - p. 1
- Questions de géomorphologie en Israël - Jean Dresch p. 2-14 Résumé. La Galilée est humide, mais le climat d'Israël n'a jamais été très froid. Ces conditions expliquent les formes des versants. Ceux- ci sont très différents dans le Neguev aride : l'importance des formes structurales est analysée ainsi que les formes d'érosion, glacis en roche tendre, et que les dépôts fluvio-lacustres quaternaires. Glacis et dépôts les plus récents semblent dater de la dernière oscillation humide, complexe, et ne pouvoir s'expliquer par des mouvements tectoniques, qui sont par contre à l'origine de la Mer Morte, encore plus récente.Summary. Galilee is humid, but the climate of Israel has never been very cold. By these conditions could be explained the slope features in Northern and Central Israel. Lanforms are quite different in the arid Neguev. The importance of the structural landforms is analysed, as well as the erosional landforms, the « glacis » in soft rock and the fluvio-limnic deposits ; the glacis and the most recent deposits could be dated from the latest humid oscillations, but not related to the tectonical movements which are, on the contrary, at the origin of the « Dead Sea », still more recent.
- Géographie rurale des nouvelles colonies du Haut Uruguay (Rio Grande do Sul, Brasil) - Raymond Pébayle p. 15-34 Résumé. Dernière étape du peuplement du Rio Grande do Sul, la colonisation de la région forestière du Haut Uruguay date du début du siècle et a été réalisée selon des principes nouveaux (en particulier, distribution de lots de 25 hectares seulement). Les systèmes de culture actuels du nouveau colon sont partiellement empruntés au milieu brésilien. Malgré la minutie des façons culturales et le développement de types de productions commerciales, les sols s'épuisent. L'habitat constitue un reflet fidèle de cette société paysanne partagée entre des habitudes européennes du XIXe siècle et des techniques de culture restées, par certains côtés, semi-extensives. Ce milieu rural est en crise comme le montrent la faiblesse des revenus paysans et les migrations interforêts qui tendent à vider le Haut Uruguay au profit de l'Ouest du Santa Catarina et Parana. S'il est vrai que l'exiguïté des lots primitifs justifie en partie cet exode, le caractère arriéré des systèmes de culture a aussi largement contribué à la crise actuelle de cette nouvelle colonisation. L'isolement dont a toujours souffert cette région, apparaît comme le facteur fondamental des difficultés actuelles.Summary. As the last stage in Rio Grande do Sul human settlement, Upper Uruguay forest region colonization occurred at the beginning of this century and followed new principles (namely, homesteads not exceeding 25 hectares). Present-time agricultural systems derive partly from Brasilian environment. In spite of careful cultivation and of development of types of commercial production, the fertility of soils is decreasing. The houses exactly reflect a rural society who still keeps European habits of XlXth century and techniques of cultivation which remain extensive to some extent. This society is unstable, as shown by small incomes, and by migrations from
Séance du 4 février 1967
- Assemblée générale annuelle - L Burnet p. 35-43
- Notes de morphologie glaciaire sur la haute vallée du Rio Elqui (Province de Coquimbo, Chili) - Roland Paskoff p. 44-55 Résumé. La Cordillère de l'Elqui (30° lat. S.), haute montagne aride, ne présente aujourd'hui que des formes glaciaires résiduelles au-dessus de 4.000 m d'altitude (glaciers rocheux). Mais les glaciations quaternaires ont revêtu une grande ampleur. Un complexe morainique terminal, très bien conservé, prouve l'existence, pendant la dernière grande époque froide, d'un glacier long de quelque 40 km qui occupait alors la vallée du Rio La Laguna jusqu'à une altitude de 3.100 m. Des formations morainiques plus anciennes vers 2.500 m suggèrent une pulsation glaciaire encore plus forte. Enfin des dépôts probablement glaciaires du Quaternaire ancien ont été repérés vers 1.700 m.
Communication écrite
- Les monts d'Amélia et leur bordure - Jeannine Raffy p. 56-69 Résumé. Les Monts d'Amélia constituent un horst calcaire entouré de terrains détritiques continentaux à l'Est, marins à l'Ouest que l'on peut dater du début du Pléistocène en raison de la faune villa- franchienne (Elephas meridionalis Nesti) découverte dans le bassin de Terni. A la fin du remblaiement quaternaire inférieur l'érosion a façonné quelques replats à la bordure du bloc calcaire. Marins ou lacustres, les sédiments pléistocènes sont recouverts par des travertins qui se sont formés lors d'un réchauffement climatique entre deux phases froides mindélienne et rissienne attestées par des brèches de versant. La région a été affectée, en outre par des mouvements tectoniques qui se sont manifestés depuis la fin de l'ère tertiaire jusqu'à l'époque rissienne au moins et qui donnent au paysage sa physionomie actuelle. Il est possible que la vallée du Tibre soit un fossé d'effondrement d'âge rissien.Résumé anglais. Amelia Mountains consist of a calcareous fault block surrounded bv detritic formations which have a continental origin in the East and a marine one in the West. These formations are thought to belong to Early Pleistocene since a Villafranchian fauna has been found in Terni Basin. At the end of the deposition of Lower Pleistocene sediments, erosion has carved benches on the margin of the calcareous fault block. Either marine or lacustrine, the pleistocene rocks are capped by travertines which came into existence during a warmer period between Mindel and Riss cold phases, the latter being testified by breccia formations on the slopes. This area was disturbed by tectonic movements between the end of Tertiary and Rissian. These movements give its present aspect to the landscape. It may be that the Tiber Valley is a graben formed in Rissian times.
- Les monts d'Amélia et leur bordure - Jeannine Raffy p. 56-69